Concours n°5 : fanfiction (réservé au membres des Clans de l'Ombre et du Tonnerre => guerre.)

TEXTE DU CLAN DE L'OMBRE

Journal de bord :

Jour 1 :
J’avançai prudemment sur le chemin du Tonnerre. Pas un bruit ne venait troubler le silence de mort qui régnait. Cela était toutefois un peu pesant. La mission que l’on m’avait confiée était très délicate, mais j’en étais très fier. Jamais l’on ne m’en avait donné une si importante. J’étais confiant et calme. Après avoir mené à bien ma tâche, je deviendrais lieutenant ! Et, quand le chef mourrait, je deviendrais Etoile de Pin ! Enfin pour l’instant, je n’étais que Pomme de Pin. J’ai toujours eu tendance à m’enflammer vite. Enfin, bref, passons. Je m’arrêtais soudainement. Pris par mes rêves de gloire, j’avais oublié de vérifier autour de moi. Quel imbécile j’étais ! Je ne mériterai pas le titre tant convoité de chef, si je faisais des erreurs de chaton ! Me maudissant encore une fois, je jetai des regards alentours. Seul le bruit des oiseaux chantant gaiement dans les hauts arbres perçait. Rassuré, je continuai ma route. La nuit commençait à tomber. Je me mis à trottiner, et m’arrêtai soudainement, aux aguets. Puis après avoir vérifié qu’aucun bruit suspect ne me suivait, je continuai. Cette technique, que les renards utilisaient fréquemment, me servait beaucoup. Je parcouru pas mal de chemin, peu à peu dans le noir. La lune était pleine ce soir, j’avais de la chance. Trot, arrêt. Trot, arrêt. Trot, arrêt. Trot, arrêt. Cela me sauva certainement la vie. Un gros bruit de chute se fit entendre à l’endroit où j’étais arrêté précédemment. Je me figeai et me retournai en un bond. Un gros chat roux se remettait lentement de sa chute. Levant les yeux, je vis qu’il avait fait une chute d’au moins quinze branches. Normal qu’il soit sonné ! Je ne tentai pas de l’attaquer, sachant que si c’était une patrouille du Clan du Vent, il ne devait pas être seul. J’eus raison, car une voix se fit entendre :

- Cœur de Feu, tout va bien ? J’arrive !

Le dénommé Cœur de Feu gémit. J’en profitai pour me retirer. Ma mission consistait à être éclaireur pour mon clan, je préférai donc ne pas m’attarder, après tout j’avais fait mon travail ! Je fis donc une petite feinte. Je fis semblant de me diriger vers le Clan de la Rivière, afin de faire croire que j’étais de ce Clan là. Mais bien entendu, Cœur de Feu et l’autre chat n’étaient pas seuls ! Un jeune chat chartreux me barra la route. Il se montrait fort, mais je voyais en guerrier expérimenté qu’il était en réalité mort de trouille. Il feula et cracha :

- Tu es fait comme une souris !

Une autre voix retentit, une voix sombre et grave :

- Bien Nuage d’argent ! Tu progresses !

Le chartreux était donc un apprenti, cela expliquait tout ! Ils étaient pour l’instant quatre. Le chat qui avait appelé Nuage d’argent fit son apparition. Il était grand, très costaud et chartreux également. Il se jeta sur moi et me plaqua au sol. J’eus beau essayer de me dégager, il avait une poigne extraordinaire ! Je m’avouai vaincu, et il se relâcha un peu. Je ne tentai pas de me relever, je savais qu’il allait inévitablement me re-plaquer à terre. Il regarda Nuage d’argent et lui sourit en disant :

- Voilà, observe bien !

Ce devait être son apprenti. Je serrai les crocs. Que c’était humiliant ! Le petit répondit :

- Merci Poil de Souris. Je vais voir où en sont Cœur de Feu et Plume Bleue !

Je vis du coin de l’œil qu’il allait voir les deux autres guerriers. Moi je restai seul avec ce Poil de Souris, qui portait bien son nom. Il me toisa et lâcha :

- Du Clan du Tonnerre hein ? Ta feinte est intéressante mais ne vaut pas grand-chose quand tu viens de la direction des Combes Sablonneuses ! Bien, maintenant suis-moi. Mais d’abord, pour mettre les choses au clair : Cœur de Feu, le chat roux qui est tombé, était sensé te tomber dessus. Tu n’ignores pas, je suppose, que tu aurais été tué sur le coup…

Je grommelai ironiquement :

- Oui, je l’avais deviné…

Il me sourit et continua :

- Tu as donc eu de la chance. A présent, ça ne vaut pas la peine de te tuer, je ne te ferai donc aucun mal, mais si jamais tu fais un pas, un seul, à l’écart, je te tue sur le champ ! Compris ?
- Oui…
- Bien ! Maintenant allons rejoindre les autres. Puis nous rentrerons au camp. Tu n’as pas à t’inquiéter. Même si nous sommes en temps de guerre, on te traitera bien. Allez, met-toi à côté de moi.

Nous partîmes tous les deux vers les autres. Cœur de Feu se remettait péniblement de sa chute. Il me lança un regard noir, puis dit à Poil de Souris qu'il allait bien. Après m'avoir encadré de toutes parts, nous partîmes vers mon lieu de prison, le camp du clan du Vent. J'allais y rester longtemps ! Poil de Souris me sourit, et lança à voix basse :

- Pour que tu ne retrouves pas le chemin du camp si jamais...

Ses mots ne me frappèrent pas tout de suite. Mais ils prirent tout leur sens quand je m'effondrai, une grande douleur irradiant mon flanc.
Noir...

Jour 2 :
Je me réveillai assez tôt dans la matinée. J’avais un fort mal de tête et une douleur dans le dos. Je ne savais pas où j’étais. Un doux zéphyr venait caresser ma longue fourrure, m’apaisant un peu. Je regardai autour de moi, rien de connu, juste des choses que mes yeux n’avaient jamais rencontrées. Tout cela m’inquiétait au plus au point. Où étais-je ? Que faisais-je dans cet endroit ? Je n’en avais aucune idée ou plutôt aucun souvenir. J’essayais de me lever mais ma patte avant gauche se déroba sous mon poids, j’étais bien mal en point. J’essayai de me rendormir afin de rejoindre ma bien-aimée dans mes rêves les plus lointains. Après quelques minutes je replongeai dans un profond sommeil.

Je sentis un coup dans mon estomac. J’ouvris péniblement un œil et découvris un chat chartreux posté devant moi.

- Allez, lève-toi.

Je tentai mais pour la deuxième fois ma patte se déroba sous mon poids. Le chat soupira me dit de rester en place. Soudain, j’eus un flash. J’étais en mission pour mon clan et je m’étais fait attraper, moi, Pomme de Pin, ex-futur lieutenant. Quelle honte ! J’étais prisonnier du clan ennemi, celui du Vent. Les guerriers me paraissaient tous antipathiques et sales, les anciens grognons, les apprentis bons à rien et les chatons stupides. Le chat gris partit et revint accompagné du fameux Cœur de Feu et d’un autre guerrier au pelage crème.

- Portez-le jusqu’à l’antre du guérisseur et veillez à ce qu’il ne s’échappe pas.

Apparemment le chat gris était lieutenant car les deux guerriers s’exécutèrent sur le champ. Ils me traînèrent jusqu’à une petite entrée cachée pas des fougères. Ils s’y engouffrèrent, me traînant toujours, et une chatte écaille arriva.

- Déposez-le là, je m’en occupe.

Elle avait un ton autoritaire, raison pour laquelle les deux chats déguerpirent aussitôt. La jeune chatte s’approcha de moi, des graines dans pavots dans la gueule. Elle s’assit face à moi et me regarda. Trois minutes plus tard environ, elle brisa le calme apaisant qui s’était installé.

- Alors jeune intrépide, comme ça on s’infiltre sur les terres du clan du Vent ? Ce n’est point une bonne idée ça tu sais ! Bon soit, quel est ton nom ?
J’attendis avant de répondre d’une faible voix :
- N’espère pas que je te le dise !
- Oh, arrête petit ! Tu n’es pas à ton avantage sais-tu ?
- Et… ? J’avais décidé de l’énerver.
- Ne pense pas t’en sortir indemne si tu réagis comme cela !
- Je ne suis pas manchot, je sais me battre !
- Dans cet état ? Ca m’étonnerait fortement !

Elle commença à rire de bon cœur et je dois dire que je me sentais peu fier. Elle avait raison, je n’avais aucun moyen de m’en sortir dans cet état. Pris au piège pour toujours. Elle se releva et s’approcha de moi. Elle avait sans doute l’intention de m’examiner mais je n’allais pas me laisser faire. Je feulai, signe de mécontentement mais la guérisseuse continua à avancer. Elle approcha sa bouche de mon oreille et me chuchota :

- Tu n’as aucune chance.

Elle s’éloigna ensuite et me fit part de son prénom ; Lune d’ébène. La chatte écaille me bougea dans tout les sens, provoquant de douloureux lancements dans tout mon corps. Quand elle me remit enfin à ma place initiale, je ne pouvais plus bouger aucun de mes membres. Je lui fis part de ma remarque :
- Quelle douce médecine chère Lune d’ébène !

Elle me lança un regard foudroyant de ses yeux noir de jais. Elle alla chercher diverses plantes et reprit les graines de pavots de tout à l’heure. Quand elle me les donna, je refusai.

- Qu’espères-tu ? Que je me fasse gentiment soigner par le clan ennemi ? Plutôt mourir ! Je refuserai tout traitement de ta part.
- Ma parole, tu es complètement stupide comme chat ! Si tu veux mourir et bien ton vœu se réalisera ! Dans quatre jours, vu la gravité de tes blessures, tu es mort. Sauf si tu acceptes mes remèdes bien sûr.

Je ne lui répondis qu’un seul mot :

- Crève !

La sympathie n’était pas mon fort, il est vrai, mais cette chatte ne la méritait absolument pas. Découragée par mon imbécillité, elle sortit de sa tanière et me laissa seul. Je m’endormis profondément et partis rejoindre les miens dans la forêt.

Jour 3 :
On m’avait souvent dit que j’avais le crâne aussi dur que la pierre. Ma mère la première quand, chaton, je n’en faisais qu’à ma tête malgré ses avertissements. Je l’avais toujours pris comme un compliment. Je n’étais pas têtu, j’avais confiance en moi, voilà tout ! Qui avait-il de mal à ça ? N’était-ce pas nécessaire à tout chef que de ne pas être influençable ? En tout cas, personnellement, ça m’avait toujours énervé les flancs mous qui forgent leurs opinions en fonction des personnes auxquelles ils parlent... Moi, je savais m’en tenir à mes principes. L’un d’eux était de ne pas faire confiance à un chat d’un clan ennemi...

La guérisseuse était venue me voir dans la nuit (une nuit horrible que j’avais passée à tenter de trouver une position dans laquelle mes blessures ne me faisaient pas trop souffrir), m’offrant à nouveau son aide. Elle se heurta bien évidemment à la même réponse que la veille ! Je campais sur mes positions, bien décidé à ne pas satisfaire ces chats trop courtois pour être honnêtes. Je ne sais pas si son roulement d’yeux en était un amusé ou découragé... Néanmoins, elle était repartie sans rien ajouter.

Cinq heures d’insomnie plus tard, j’allais toujours aussi mal. C’était ma faute, évidemment, mais c’était la bonne chose à faire. Du moins, c’était ce que je me répétais. J’en étais toutefois un peu moins convaincu que la journée précédente. J’avais pu réfléchir... Je me demandais, en regardant le levé de Soleil me narguer : pourquoi ? Pourquoi voulaient-ils me guérir ? N’étais-je pas un ennemi ? Qu’auraient fait les chats de mon clan s’ils étaient tombés sur un chat du clan du vent sur nos terres ? La réponse était évidente. Ils l’auraient mis en pièce. Pas de pitié pour les adversaires du clan. Les chats du vent n’auraient pas dû être différents... J’aurais dû être tué...

Pensif, j’abandonnai l’idée de trouver le sommeil et regardai distraitement à l’extérieur de la grotte dans laquelle j’étais confiné. Il n’y avait rien pour m’y retenir, mais je n’étais pas stupide. Je savais que des chats avaient pour tâche de surveiller que je n’en sorte pas. Je tentai quand même d’évaluer mes chances de courir jusqu’à la forêt pour m’y cacher en attendant de croiser un chat du Tonnerre qui puisse me ramener parmi les miens. Disons qu’avec mes blessures, ça frôlait le zéro... Ils m’auraient rattrapé avant que j’ai franchi trois foulées. Un élancement soudain dans mon épaule gauche me rappela à l’ordre : trois était un chiffre probablement trop optimiste.

Mon état empira au cours de la matinée. J’avais tellement mal à ma patte avant que je devais la regarder pour me convaincre qu’elle avait toujours l’air d’une patte. À la douleur, j’avais plutôt l’impression qu’il n’en restait plus grand chose... J’avais également du mal à respirer à cause de mon côté droit qui irradiait dès que ma cage thoracique prenait de l’extension. Et ça, c’était sans parler de mon envie de vomir quasi permanent. Lorsque des frissons firent également leur apparition, un peu avant midi, je pris la décision d’accepter l’aide de Lune d’Ébène lorsqu’elle reviendrait. Ma fierté ne valait pas ma vie...

Évidemment, elle ne revint pas !

Midi passa... Je remarquai un jeune lapereau près de l’entrée de ma grotte. Qui me l’avait apporté ? Comment avais-je pu ne pas m’en rendre compte ? De toute façon, ça importait peu. J’avais trop mal au cœur pour avoir faim. Je n’y touchai donc pas, espérant revoir bientôt la chatte écaille et ses graines de pavot.

Le Soleil commença a décliner... Pourquoi personne ne venait me voir ? Ma résistance de la veille les avait-elle convaincus de me laisser mourir ? Mais j’avais changé d’idée ! Ils ne pouvaient pas m’abandonner à mon sort maintenant... Je ne me laisserais pas faire !

Alors que le ciel devenait orange, je me levai finalement. Ma patte avant gauche était inutilisable, mais il m’en restait trois. C’était bien suffisant. Boitant, je sortis de la grotte. Un pas... Deux pas... Un bruit sur ma droite me fit tourner la tête. Un chat caramel m’observait, assis sur une pierre en se fichant visiblement d’être remarqué ou pas. Je croisai son regard puis détournai la tête, reprenant ma progression vers le bosquet de fougère qui, je m’en souvenais, cachait l’entrée à la grotte de la guérisseuse. En m’en approchant, je senti plus que je ne vis le chat couleur caramel me suivre de loin... mais j’étais trop mal en point pour m’en préoccuper sur l’heure.

Lorsque je pénétrai dans la grotte de la guérisseuse... difficile à croire, mais elle semblait m’attendre. Ou peut-être ais-je trop d’imagination... Quoiqu’il en soit, elle ne paru pas surprise. Elle eut le bon goût de ne rien dire, me laissant conserver le peu de dignité qui me restait. Elle soigna juste mes blessures et, bien que je n’eus pas l’humilité de le lui dire, j’espère qu’elle comprit ma reconnaissance lorsque mon corps me laissa enfin glisser dans le merveilleux monde des rêves...

Jour 4 :
Ce matin, la guérisseuse est venue me dire que les aînés du Clan voulaient me rencontrer. Je me suis demandé si le seul fait que j'étais le prisonnier de leur camp les intriguait et les intéressait. Cela devait être le cas, car aussitôt que je suis arrivé devant la tanière où ils avaient élu domicile, ils sont sortis avec un grand sourire et voulant tous me voir.

J'étais intrigué, très intrigué par leurs comportements. Comme si j'avais toujours fait partie de ce Clan et qu'ils me retrouvaient un an plus tard. L'un des aînés que j'ai bien aimé est Tornade de Plumes, qui était assez vieux, au poil bien lissé, d'un gris resplendissant. Alors que je faisais leur connaissance, une grande douleur s'est répandue dans ma patte. Ils ont vite appelé la guérisseuse qui m'a rapporté dans sa tanière.

Une fois dans sa tanière, elle prit soin de moi. Mais il y avait ces comportements bizarres qu''ils avaient pris avec moi. Je demandai alors pourquoi les aînés me trouvaient tant intéressant. La réponse vint rapidement. C'était justement parce que c'était rare d'avoir un prisonnier calme, mais qui défendait ses intérêts. Cela leur donnait envie de me connaître, pendant que j'étais vulnérable, seul dans le Clan du Vent.

Je retournai donc prudemment en boitillant auprès des anciens, moi-même alors intéressé par eux. Je passai donc le restant de la journée à discuter de tout et de rien avec ces nouveaux "amis". Tous leurs noms, je ne m'en rappelle plus. Mais cela n'a pas d'importance, il est temps pour moi de dormir. Je dois reposer mes blessures encore peu cicatrisées. Demain, j'aurai peut-être un peu plus de chances de m'échapper de cet endroit avant de trop m'y attacher.

Jour 5 :
La guérisseuse m’a dit de rester encore quelques jours au clan, car soi-disant je n’étais pas encore tout à fait guéri ! Je me demande si elle n’en fait pas un peu trop, des fois… Je suis un guerrier tout de même, pas un chaton venant de naître !

Donc, j’étais assis dans la tanière de la guérisseuse, regardant mélancoliquement la vie des membres du clan du tonnerre. Certains discutaient de tout et de rien, d’autres ramenaient de la nourriture, d’autre encore se disaient des mots doux…
Soudain, une silhouette détourna mon attention : c’était une jolie chatte, au pelage blanc et soyeux, qui me regardait d’un air espiègle. Je trottinai vers elle, mais je ressentis une douleur fulgurante à ma patte avant droite. Effectivement, la guérisseuse avait raison…

Boitillant, je me dirigeai tout de même vers la chatte blanche aux yeux vert émeraude, et lorsque je fus assez près d’elle, je lui dis :

- Bonjour ! Qui es-tu ? Je m’appelle Pomme de Pin.
- Bonjour, Pomme de Pin. Me répondit la chatte blanche. Tu es le guerrier prisonnier, c’est ça ? Je m’appelle Fleur Sauvage, je suis une guerrière.
- Enchanté de te rencontrer, Fleur Sauvage. Effectivement, je suis le prisonnier…

La discussion s’arrêta là. La chatte blanche repartit chasser. Plus tard, elle revint avec quelques mulots dans la gueule. Après avoir déposé ses proies sur le tas de gibier, elle revint vers moi. Nous discutâmes de tout et de rien, toute la journée.

Voyant le soir tomber, nous revînmes chacun dans nos tanières. Je m’endormis paisiblement, ravi de m’être fait une nouvelle amie. J’avais oublié un instant que j’étais Pomme de Pin, un guerrier du clan du Tonnerre…

Jour 6 :
Il devait être environ six heures du matin, les premiers rayons du soleil commençaient doucement à éclairer le camp encore endormi. Le mal de ma patte se calmait, petit à petit. Je voulais quitter ce camp, bien que les chats y étaient assez sympathiques, il fallait que je rejoigne les miens. J’attendis pendant une heure à l’entrée de ma tanière, attendant patiemment qu’un quelconque chat vienne me voir. Enfin, quelqu’un arriva. Ce n’était pas la guérisseuse, car à vrai dire je voulais surtout la voir elle, mais un guerrier roux qui m’était inconnu. Il m’avertit que lui et deux autres guerriers m’emmèneraient en promenade dans le courant de l’après-midi, une occasion idéale pour sortir de ce territoire.

Il était midi passé quand la guérisseuse daigna enfin pointer le bout de son museau. Elle me donna trois graines de pavots que je m’empressai de prendre et changea les toiles d’araignées qui couvraient encore les quelques blessures ouvertes. Je décidai de la questionner sur cette balade.

- Un guerrier roux est venu ce matin pour me prévenir qu’il m’emmènerait en balade. J’ai envie de sortir mais est-ce raisonnable dans mon état ?
- Hum…prendre l’air te ferait du bien et je pense que si tu es supporté par des guerriers, il n’y a aucun problème.
- Très bien, merci.

J’étais soulagé qu’elle me laisse sortir.

Alors que le coucher du soleil se profilait à l’horizon, le guerrier roux, un autre écaille de tortue et enfin la chatte que j’avais rencontrée la veille. D’après ce qu’ils me dirent, le chat roux s’appelait Braise Houleuse et l’écaille de tortue, Brume feuillue. Nous sortîmes du camp et nous dirigeâmes vers la droite, vers la grande plaine d’après les dires de la femelle. Il faisait froid mais sortir me convenait parfaitement. Une couche de neige assez épaisse recouvrait l’étendue d’herbe normalement verte qui s’étendait à nos yeux. La chasse n’allait pas être facile…

Nous nous baladâmes pendant environ une demi-heure avant qu’enfin nous puissions apercevoir un terrier. Braise Houleuse y enfouit son nez et un grognement retentit. Il recula précipitamment et un blaireau sortit, énervé. Les trois chats se jetèrent sur lui. J’en profitai pour partir vers mon clan, m’enfuir. Courir m’était difficile mais je tenais bon, je voulais mettre une distance des plus acceptables entre les guerriers du clan du vent et moi-même. A peine quelques mètres effectués, j’entendis des miaulements de douleur, le combat paraissait féroce. Je continuai cependant ma route mais, arrivé à mi-chemin, je me retournai et repartis. Je ne pouvais pas les laisser mourir dans de telles souffrances après ce qu’ils avaient fait pour moi, un ennemi. Je m’élançai vers le lieu où j’avais laissé les trois guerriers. J’arrivai hélas un peu tard… Le blaireau gisait sur le sol et ce n’était pas le seul. Fleur Sauvage ne possédait plus qu’une demi-oreille et son pelage blanc était couvert d’un manteau de sang. Brume feuillue avait le ventre lacéré, des boyaux en sortaient à certains endroits, et une flaque d’hémoglobine l’entourait. Il était mort, aucun doute. Je me sentais coupable, tellement coupable. J’entendis un bruit et me retournai, Braise Houleuse était allongé là, gémissant de douleur. Sa patte était tordue et son nez ensanglanté. C’était le seul à être encore conscient. Voyant le désastreux spectacle, je me dis que j’avais assez perdu de temps et courus vers le camp.

Des chats mangeaient paisiblement, les anciens rigolaient ensemble, l’atmosphère était détendue quand je déboulai à toute vitesse dans la clairière. Je me faufilai directement dans la tanière de Lune d’Ébène, endroit à présent très familier, et la trouvai assise entrain de compter ses graines. Je lui expliquai brièvement la situation et repartis vers le lieu funeste, cette fois-ci accompagné de plusieurs guerriers et de la guérisseuse.

Il doit être minuit mais je n’ai pas sommeil, ce soir tout le monde a pleuré la mort de Brume feuillue. Il était aimé et c’est à cause de moi qu’il est mort… Je m’en voulais…Fleur Sauvage allait mieux, c’était la moins blessée. Braise Houleuse ne pourra pas remarcher avant un bon bout de temps, peut-être ne pourra-t-il plus jamais chasser en fait. Ces chats m’avaient offert de bons soins et je leur rendais deux blessés et un mort. Bien sûr personne n’était au courant, tous pensaient que je les avais sauvé, même les mal-en-point. J’avais beau essayer de me convaincre que cela serait arrivé si j’étais resté, je me sentais toujours aussi mal… Je pense que je suis parti pour une nuit d’insomnie…

Jour 7 :

Le ciel étoilé se trouvait au-dessus de ma tête, je le regardais hypnotisé par sa beauté et sa grandeur. Les bruits de la nuit m’apaisaient, après ce qu’il venait de se passer hier je ne pouvais que me sentir nerveux, peureux, et très, très honteux …Je les avais laissés seuls, enfin ils étaient trois ils auraient put s’en sortir, mais ce n’était pas le cas …L’un d’entre eux avait péri… Cette pensée me resterait à vie, du moins si je pouvais continuer à vivre dans la honte.
Je m’étendis sur le sol, où l’herbe avait planté ses racines minuscules, si faciles à enlever … Je n’observais que le ciel rien d’autre, je n’écoutais que les bruits apaisants de la nuit. Les oiseaux avaient fini de chanter, seuls les grillons et le vent émettaient un bruit.

Une chatte blanche vint me rejoindre, elle s’allongea a mes côtés. Je reconnu immédiatement Fleur sauvage, je regardais son oreille très abimée par le combat féroce entre le blaireau et les chats … Je me détournais aussi vite que possible, je ne voulais pas souffrir encore plus. Elle m’observait je sentais son regard posé sur moi, elle se tenait à 1 ou 2 centimètre de moi, cette distance permettait a nos fourrures de se toucher, et une sensation bizarre m’envahi, je n’avais jamais ressenti cela, elle me donnait des frissons …

Elle se rapprocha. Maintenant mon pelage se perdait à quelques endroits dans le sien, du noir sur du blanc la différence de contraste se voyait …
Sa présence m’apaisait encore plus que si on m’eu donné des tranquillisants, elle m’était indispensable, c'est à présent je comprenais, depuis le jour où je l’avais rencontrée je n’avais cessé de la chercher, sans même m’en rendre compte, elle obsédait mes pensées …
Je me tournais dans sa direction puis vint lui donner une lèche sur sa joue. A présent elle allait sûrement savoir que je… je l’aimais.

Elle me regarda les yeux remplis d’une joie que personne ne peut décrire, une joie aussi grande que l’infini. En se levant elle dégagea un parfum- que je n’avais jamais sentit trop occupé à renifler les autres chats du clan, qui pourrai m‘en vouloir Elle sentait bon, elle sentait la rose sauvage !

Je me levais a mon tour avec plus de difficultés et à coté d’elle et de sa grâce j’avais l’air d’un ancien ne savant plus marcher. J’avançais en compagnie de la belle chatte blanche, qui se déplaçait avec agilité et grâce … Nous arrivâmes a un endroit fabuleux, aussi beau que dans les endroits que je voyais dans mes rêve, mais où étions nous ? Apparemment peu de chats du clan du Vent venaient ici …Une odeur de roses sauvages flottait dans l’air, Fleur sauvage avait le même parfum et celui-ci me fit tourner la tête. Nous nous asseyâmes près d’une rivière paisible, le vent donnait des frissons à la belle chatte se trouvant à mes côtés, je me rapprochai de celle-ci, et cela ne parut pas la déranger.
Nous ne bougâmes pas, nous ne parlâmes pas, seul le souffle du vent s’entendait, un rayon de soleil apparut. Cela faisait-il vraiment une nuit que nous étions l’un et l’autre ensemble et que nous ne parlions pas !
Mes yeux furent remplis d’émerveillement, un magnifique spectacle se passait à présent devant nos yeux, le soleil se levait amenant avec lui une lumière rose pâle. Ce moment ne dura pas lontemps mais toutefois assez pour que je m’en souvienne toute ma vie !

-Pomme de Pin est…est-ce que tu … m’aimes ?

Je la regardais, évidement que je l’aimais d’ailleurs comment ne pas l’aimée elle est si magnifique. Je pressais mon museau contre le sien et lui répondit :

- Evidemment …Croit tu que je serais resté ici si je ne t’aimais pas ? Tu occupes toutes mes pensées, quand tu n’es pas là mes yeux ne cessent de te chercher... Je t’aime encore plus que tu ne le crois.

Je me remis debout et attendit qu’elle aussi, son parfum de rose m’envahit encore une fois, elle embaumait la rose, Son parfum sentait encore plus bon que toute les rose sauvage réunit ici car elle avait l’odeur de son clan, une odeur qui me parait aujourd’hui familière que j’ai appris a « aimer » du moins à apprécier.
Elle passa devant moi et partit dans une direction complètement opposée à celle d’où nous étions venu.
Nous chassons pour avoir une minime excuse ce qui n’empêcherait pas de savoir que nous avions passé la nuit ensemble.
Aux abords du clan une ambiance détendue mais envahie par la tristesse règnait, à présent nous regagnions « l’endroit où j’habite » , je regardais ma chère et tendre princesse, je lui lècha sa joue et repartit dans mon endroit lumineux et calme…

Jour 8 :

Je dois avouer qu'il y a quelque chose qui m’intrigue dans ce clan ! Pourquoi sont-ils si gentils avec moi ? Dans mon clan nous n'aurions même pas pris la peine de laisser un intrus vivre plus d'une minute sur notre territoire. Alors pourquoi eux si ? J’eus beau tourner la question dans tous les sens je ne voyais point la raison pour lequel ils me gardaient en vie.
Toujours allongé près de l'endroit où je vivais - une vie de pacha- de jour comme de nuit (quand je ne suis pas parti me balader !), j'observai les différents chats du camp occupés à diverses activités. Je vis une silhouette gracieuse se diriger vers moi. Ma Fleur sauvage approchait. Quand elle fût à mes côtés son parfum m’hypnotisa. Je ronronnai et posa mon museau sur le sien en guise de mon amour.

- Bonjour ma Fleur, tu vas bien ?

Elle s’allongea, tout près de mon coeur affolé par sa seule présence, mon pelage noir se mêlant au sien blanc comme neige.

- Oui et toi ? Je vois que tu guéris vite, bientôt tu pourras …rentrer chez les tiens.

Cette phrase m’arracha une grimace je n’avais pas encore pensé à ce que j’allais annoncer a mon clan… Du moins si je rentrais. Ici j’avais appris ce qu’était l’amour et j’avais aimé comme personne n’aimera. Elle me réveilla de mon demi-sommeil en me donnant un petit coup de museau. Elle se mit debout et se dirigea vers 2 grands arbres cachés par des hautes herbes et des gros buissons. Je la suivis et nous atterrîmes dans une petite cour. Quatre chats aux pelages, noir, marron, blanc ou encore gris se tenaient allongés, riant et blaguant sur des sujets idiots. Fleur sauvage les salua et je fis de même. Ils nous regardèrent et nous dirent de nous asseoir. Alors que je prenais place, la guérisseuse suivie d’un jeune chat couleur écaille de tortue arrivèrent. Ils s’installèrent avec nous et la discussion commença :

" Jadis il n’y avait qu’un seul clan constitué de plusieurs félins de toutes races. Parmi eux 4 se différenciaient.
Les guépards, félins fin au corps élancé capables de courir aussi vite que la lumière.
Les lions, forts et gros rois incontestés de la chasse.
Les tigres oranges et noirs puissants et très très bon nageurs et pêcheurs.
Et enfin les panthères, noires et gracieuses chassant de nuit en se fondant dans le noir."

" Au début tous coopéraient, et s’entendaient à merveille. Mais des rivalités vinrent troubler la vie paisible du camp.
Les lions voulaient savoir nager.
Les panthères avoir plus de force.
Les tigres se fondre dans la nuit.
Les guépards quand à eux ne voulaient rien, leur vitesse leur suffisait."

" Un beau matin tous décidèrent de partir de leurs territoires. Les guépards fondèrent le clan du vent et s’installèrent sur de hauts plateaux. Les lions construirent le clan du Tonnerre dans la forêt où les proies abondaient ! Les panthères s’installèrent dans un endroit sombre où elles se fondaient parfaitement, ils appelèrent leur clan le clan de l’Ombre. Les tigres eux prirent le nom du clan de la Rivière et habitèrent dans une immense plaine où une rivière coulait."

" La vie se passait très bien, mais leur espèces se modifiaient, les félins devinrent plus petits et de plus en plus plus robustes. Ils prirent différentes couleurs de pelage.
Puis les clans décidèrent de se retrouver toutes les lunes, comme dans le passé. Ils mirent en place le Code du guerrier, et depuis ce jour nous vivons tous en paix…"

Les anciens chats se mirent debout et demandèrent :

- A qui ça dit une petite partie de chasse ?

Un mâle noir partit en premier puis une femelle blanche dont le pelage était clairsemé de taches marrons, suivie d’une autre grise, puis d’un mâle noir.

- Ravi d’avoir fait ta connaissance Pomme de pin !

Me lança le dernier avant de disparaître dans les buissons.

- Fleur Sauvage, demandais-je d’une voix calme, pourquoi ne m’avez vous pas tué ?

- C’est donc cela qui te tracasse !

Je hochai la tête et avant de pouvoir ajouter quelque chose, elle reprit la parole.

- Nous ne sommes pas des tueurs et cela faisait lontemps que nous n’avions pas eu de visite !

Je compris aussitôt que ce clan était plus pacifique que le nôtre, plus sympathique, il prenait en compte les sentiments que l’on éprouvait, ils n’étaient pas comme dans mon clan.
Nous nous les aurions sans le moindre gène, nous ne les aurions épargnés….
Le clan du vent, celui des guépards m’avait donné une nouvelle façon de voir. Dorénavant je ferai attention, attention à ce que je dis, ce que je fais …

Dernier jour :

Ma blessure n'était plus qu'un mauvais souvenir. Mes rapports conflictuels avec les autres chats du clan du Vent aussi. On ne parlait plus de moi comme du prisonnier mais comme de Pomme de Pin, tout simplement. Je contribuais à la vie au clan comme n'importe quel autre, j'étais devenu l'un des leurs. Mes souvenirs datant du clan du Tonnerre me semblaient tellement lointains... Pas l'épisode du blaireau en revanche. Je me souvenais plus de la mort de celui qui avait été mon adversaire qu'à l'existence des mes 'amis' du Tonnerre !! Même s'ils ne l'étaient plus vraiment...
Justement, l'un de mes nouveaux amis arriva. C'est Eclat de Velours. On s'est apprécié tout de suite et s'est devenu un de mes meilleurs amis. Il me sourit et me salua d'un mouvement de la queue. Je le lui rendit immédiatemment. Il m'annonça qu'Etoile de Brise, la chef, me demandait dans sa tanière. Mon coeur s'accéléra immédiatemment dans ma poitrine.

- Pourquoi donc Etoile de Brise souhaite me voir ? J'ai fait une bêtise ?
- Bien sûr que non Pomme de Pin, me répondit Eclat de Velours.

Une lueur trise s'alluma dans son regard, et il poursuivit :

-Je pense que... c'est pour te faire ses adieux. Ta blessure a guéri et euh... enfin voilà.

Une impression étrange me frappa. Indescriptible. Juste que... tout s'effrondrait. Je bredouillais timidement comme un chaton :

- Je euh... d'accord. Enfin je veux dire que... j'... j'arrive.
- Alors adieu Pomme de Pin. merci, tu as vraiment été un superbe guerrier. Que le Clan des Etoiles veille sur toi !
- Je te retourne le compliment ! Merci ! Et euh... on se reverra sur le champ de bataille !

J'essayais de sourire, mais la gorge m'en resta nouée. Ma piètre boutade s'avèrerait hélas vraie. A cause de la guerre, je les reverrai sûrement pendant une bataille, et je devrai les combattre, peut être même les tuer ! Je lui fis une dernière étreinte chaleureuse, qu'il me rendit avec ferveur. Puis je me retournai et parit, le coeur et le pas lourds.
J'arrivai devant la tanière d'Etoile de Brise beaucoup trop rapidement à mon goût. Elle sortit immédiatement et me fit signe d'entrer, aussi je m'éxécutai. Il faisait plus chaud dans la tanière, et nous nous assîmes l'un en face de l'autre. Je ne prononçais pas un mot, donc la chef commança, après m'avoir longtemps regardé. Elle dit à voix basse :

- Pomme de Pin. Tu dois peut être savoir pourquoi je t'ai fait appeler.

Aucun son ne sortit de ma gorge, Etoile de Brise continua :

- Ta blessure est guérie. J'aurais aimé te garder plus longtemps auprès de nous, mais tu es libre, brave guerrier. Cela aurait été infélin de te retenir contre ton gré. Donc à partir de maintenant tu peux agir à ta guise ! Tu te demande peut être pourquoi je te libère ? La guerre est terminée, nos deux peuples ont signé un accord, et la paix a été rétablie pendant -du moins je l'espère- quelques lunes.

En vérité je savais très bien qu'elle était finie, cette satanée guerre. Enfin peut être pas si foutue que ça... Si je n'avais pas été envoyé en éclaireur, jamais je n'aurais rencontré un Clan aussi paisible, et affectueux. Des rumeurs avaient circulé, et la nouvelle de la meneuse ne me fit aucun effet. Je m'étais remarquablement intégré dans le Clan, quand on parlait de moi, on ne m'appelait plus le prisonnier, mais tout simplement Pomme de Pin. Ces heureux souvenirs me firent sourir, mais pas pour longtemps. Je replongeai mes yeux dans ceux de la chef. Mais toujours sans dire un seul mot. Etait-ce déjà fini ? A ce moment, elle se lança :

- Pomme de Pin. Avant que tu t'en aille, je voudrais te remercier. Merci pour tout. Merci d'avoir été si agréable, affectueux et énéreux. Merci d'avoir chassé pour un Clan, qui était ton ennemi. Merci de nous avoir tous réconforté, quand nous avions un coup de blues. Merci d'avoir redonné un sens à la vie de Fleur Sauvage, qui était si seule avant. Merci d'avoir porté secours à Braise Houleuse et Fleur Sauvage. Je sais que tu as tenté de t'enfuir , mais je ne tiens pas compte de ce petit écart. Tu as vraiment été brave en revenant sur tes pas, le blaireau aurait très bien pût être encore vivant, et il t'aurait alors fallu l'affronter. Ils seraient morts sans toi Pomme de Pin. Comprends-moi bien : si tu n'avais pas été là, ils auaient quand même été chasser. Le blaireau les uaraient attaqué, ils l'auraient vaincu mais, tu as vu l'état dans lequel ils étaient quand tu es revenu. Ils seraient morts sans toi Pomme de Pin. Donc merci de leur avoir sauvé la vie. Merci, merci.

Je ne pus expliquer comment je me sentais à ce moment. Immense gratitude. Mais un barrage obstruait mes cordes vocales, les sons ne se propagaient pas. Je voulus parler, la remercier, lui dire que ses mots me touchaient... Impossible. Alors une autre partie de moi s'exprima. je me mis à pleurer. Des larmes coulaient de mes yeux intarrissables. Creusant un sillon invisible sur mes joues. Mouillant frénétiquement mon pelage. Je pleurais comme un chaton. Ridicule. Mais drôlement soulageant. La meneuse me regarda. Elle prit son souffle, et débita comme ça, tout à trac :

- Je t'apprécie vraiment, et le Clan n'en pense pas moins, aussi je veux que tu saches que tu auras toujours une place parmis nous. Et j'ai également une proposition à te faire : Veux-tu intégrer le Clan ?

Mon coeur s'arrêta littéralement de battre. Mes sens ne fonctionnèrent plus. Mes muscles se figèrent. Elle prit mon silence prolongé pour un refus, aussi Etoile de Brise s'empressa d'ajouter :

-Tu refuses, et je comprends très bien. Tu n'es ici que depuis peu de temps, il est normal que tu veuilles retrouver les tiens. Je...

Je me remis à vivre. Mais mes mots étaient encore plus enfouis au fond de moi. Je vuolus crier de joie, danser, rire, pleurer à nouveau ou n'importe quoi pour lui exprimer ma joie ! Lui dire quelle venait d'exaucer le plus cher voeu de ma vie ! Je lui sautai au cou. Elle faillit tomber à la renverse sous le choc, la surprise et mon poids mais c'était une chef rompue au combat. Elle fit donc un écart une fraction de seconde après mon élan. je m'écrasai lamentablement au sol. Je me relevai avec inquiétude, avait-elle renoncé à sa décision ? Etait-ce une farce ? Elle observa mes grands yeux morts de trouille et fit une chose inattendue pour moi.
Elle rit. S'eslaffa. Rit plus bruyamment. Eclata de rire. je joignis mon rire au sien. Nous hurlâmes de rire en même temps. Et sortîmes dehors. Les autres se retournaient sur notre passage. Nous n'en n'avions que faire. Rire...

Aujourd'hui, je vis très heureux au Clan du Vent. J'ai oublié totalement le Clan du Tonnerre et leurs horribles habitudes. J'ai eu des petits avec Fleur Sauvage. Patte de Prune et Nuage de Chataîgner. Nous sommes tous unis, et je suis très fière de ma fille Patte de Prune, qui va passer apprentie dans moins d'une lune ! Elle souhaite s'orienter dans la botanique, avec Lune d'ébène, et j'en suis très content. Quand à Nuage de Chataîgner, il travaille avec acharnement pour passer guerrier, dans plusieurs lunes. Son mentor est Braise Houleuse, le chat que je suis revenu aider à l'attaque du blaireau. Eclat de Velours, mon meilleur ami, est devenu lieutenant ! Je suis vraiment comblé. Je peux même éclater de bonheur à tout moment ! Bref, j'ai la vie parfaite. Aucun souci en vue. Et rien ne pourra enrayer mon bonheur, même pas la mort ! Je mourrai heureux, et la prochaine génération prendra les rênes du Clan. Le cycle de la vie continue...

Les votes s'arrêteront le 15 Février!

raaa !! dur ! dur !
les deux sont vraiment bien mais...
J'ai une petite préférance pour

Celui de l'ombre ! moin sanguinaire et moins... je sais pas, finit mieux et puis... j'ai bien aimer point quoi ! en tous cas bravo au deux car ils sont vraiment bien tous les deux !

OMBRE !

Invité

Il manque le jour 5 à notre histoire... Oui, je sais, elle est longue, mais c'est pas une raison pour enlever une journée ! xD

Sinon, ben, j'ai bien aimé le texte du Tonnerre ! J'aime les personnages méchants... Héhé.

Invité

Eh bien moi, franchement, j'hésite beaucoup.

J'adore vraiment le texte du Tonnerre, car l'histoire a vraiment été super. Sanguinaire, mais j'adore ça, c'est tellement bien raconté !
pour le texte de l'Ombre, ben si j'avais pas contribué à sa création, je crois que j'aurais eu la flemme de lire tout ça ! Mais j'aime beaucoup comment ça finit, et je trouve le concept assez original, même un chouïa plus que le Clan du Tonnerre ! Car le texte 1 me fait penser eu texte gagnant de Pentacle, au concours n°1 je crois.

Pour l'instant, je vote pas, je vais attendre d'autres critiques, qui me permettront de me décider...

Invité

Moi je le vois très bien le jour 5 ^^'

Sinon, je vote pour le texte n°1, j'aime bien le caractère compliqué de Vague de Couleurs ^^
Et puis, on voit bien qu'il ne se contrôle plus vu qu'il tue même le chaton qui lui faisait penser à sa fille. J'aime bien la façon dont il est écrit. J'ai beaucoup hésité également parce qu'on voit qu'il y a eu plus de travail pour le texte 2 (et c'est sûrement pour ça qu'ils l'ont rendu plus tard) et puis, l'histoire est originale aussi =)

[tient une revenante ] ba moi perso j'aime les deux mais j'ai une préférence pour le notre car on a beaucoup travaillé et en équipe en plus !

Invité

Bon, ben j'ai voté pour mon texte ^^

Nuage de Cristal, tu veux pas qu'on gagne la guerre !? =O
Quelle honte! =O
(Je respecte ton choix mais bon x3)
Je précise qu'on était que deux à bien vouloir travailler pour le texte... x)

Invité

Nous on était 6. XD

Invité

Nuage de Luciole a écrit:: Moi je le vois très bien le jour 5 ^^'

Ah... Oui... Maintenant que je regarde à nouveau... J'ai rien dit ! J'ai même jamais posté dans ce topic ! Chuuut !

Moi je voterais bien pour le texte du Tonnerre... mais je peux pas consciemment voter pour le Clan ennemi... Du coup, je vais pas voter. =P

Mais j'ai quand même remarqué un truc qui cloche dans le texte du Tonnerre (Et comme j'ai une grande gu****). Vague de Couleur a trouvé que le chaton du Clan ennemi a les yeux de son chaton qui avait survécu plus longtemps que les autres... Sauf que les chatons ouvrent les yeux à, quoi, 3 semaines ? Du coup, il peut pas avoir vu les yeux de son chaton. Voilà, c'était mon commentaire chiant. =P

^^ j'adore tes commentaire !

Nuage de Charbon, serais-tu légèrement pointilleux sur les bords ? xD
Ceci dit, merci de m'avoir appris quelque chose. x3

Invité

Etoile d'Hivers a écrit:: ^^ j'adore tes commentaire !

Merci. ^^

Rafale d'épines a écrit:: Nuage de Charbon, serais-tu légèrement pointilleux sur les bords ? xD

Toujours ! C'est ma marque de fabrique ! =D

La même qu'au-dessus a écrit:: Ceci dit, merci de m'avoir appris quelque chose. x3

Je suis toujours ravi de partager mon immense puits de connaissances ! Tiens, une autre pour la route : Les girafes possèdent le même nombre de vertèbres cervicales (7) que les humains !

Impressionnant! =O
Merci, au grand maître du puits à connaissance! x3

Invité

Bien vu Nuage de Charbon =)
Ca fait une bonne raison de voter pour le texte du Clan de l'Ombre

=D

Nuage de Charbon a écrit:: Les girafes possèdent le même nombre de vertèbres cervicales (7) que les humains !

ça je le savais xD

Invité

Etoile de Sable a écrit:

Nuage de Charbon a écrit:: Les girafes possèdent le même nombre de vertèbres cervicales (7) que les humains !

ça je le savais xD

>.<

Okay... Alors, tiens toi bien ! Voilà un truc que, j'en suis certain, tu ne sais pas : Dans une vue radiographique de franc profil externe du pied, la pointe de l'apophyse externe de l'astragale se superpose légèrement au sustentaculum tali du calcanéum !

Et toc ! =P

[C'est ça qu'on appel du flood, non ? xD]

[oui complètement ]

Ok, ça je le savais pas et oui, c'est du flood donc.. STOP ^___^

Invité

Allez allez, continuez à voter les gens =P pour l'Ombre évidemment X)

Fin des votes le 22 Février =)

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