C'est MA route. [Pv Nuage de Pomme et Nuage Brisé]

Ils avaient OSÉ me mettre dehors par ce temps ! Le jardin était tellement rempli de neige que mon ventre la touchait, beurk ! L'hiver s'était installé, le feu agréable se trouvait à l'intérieur, il m'appelait, je devais le rejoindre. Mais mes stupides Humains avaient préférés faire la fête chez des amis pour le Nouvel An, à la place de le faire chez eux comme à chaque fois. À la place des papouilles, des petits cadeaux pour chats et sans doute des kilos que j'allais prendre en mangeant les restes, je me trouvais dehors. Dehors ! J'espère que ma Bipède a bien compris son erreur lorsque je lui ai déchiqueté la main alors qu'elle voulait me sortir. J'ai craché derrière la vitre durant tout le temps où ils pouvaient me voir, entendant parfois des "Je suis désolée Crapule". Mais va dire ça à mon arrière - train ! Je ne vais pas vous pardonner la nuit que je vais passer pendant des semaines ! Que dis - je, des MOIS !

Tandis que je fulminais derrière la porte, j'entendis celle de l'entrée se refermer, puis le moteur de la voiture démarrer. Oui c'est ça ! Fuyez moi, abandonnez moi ! Vous auriez très bien pu me laisser à l'intérieur comme vous le faites toujours mais nooon, monsieur et madame propres ne voulaient pas que j'aille dormir sur leur lit durant leur absence. C'est rien des poils ! Si vous aviez plus, vous râleriez moins. L'automobile partit vers la fin de la rue, à droite. Nous étions la dernière maison, après c'était les pinèdes où résidaient ces vantards de chats de clans. Allez y, laissez moi avec eux ! Et s'ils envahissent notre maison car c'est près de leur territoire, bien fait pour vous ! Je ne lèverais même pas le petit doigt pour vous aider à faire quoi que ce soit.

Bon, j'avais suivi la voiture un peu loin, je devais me trouver à un peu moins d'un kilomètre de ma maison. Il faut dire que quand j'en veux à quelqu'un, j'en fait toujours trop. Je devais me retaper tout le chemin jusqu'au jardin, où je pouvais espérer trouver un endroit où m'abriter. Sans doute allais - je m'imposer chez les voisins, ils étaient vieux, plus d'enfants de malheur qui te tirent la queue et ils passaient la journée à te caresser, cela me semblait une bonne solution. Je commençais à marcher pour m'éloigner des Pinèdes, là où régnait l'odeur de marais d'un des clans, pouah ! Et après quelques mètres à avancer dans la neige, je perçus des frémissements derrière moi. Je sentis deux présences, facile à repérer car la neige masquait toutes les autres odeurs. Il ne manquait plus que ces félins sauvages viennent m'embêter.

" Qu'est - ce vous regardez ? " dis - je en feulant.

Elles étaient peut - être deux, mais elles étaient petites. Je m'en débarrasserai plus facilement, tant mieux ! Elles vinrent par des chemins différents, l'une directement vers moi et la seconde s'était embourbée dans la neige, incapable..Mais je n'allais pas lui venir en aide hein, c'est pas mes affaires. Je continuai simplement de fixer la petite qui s'énervait devant moi. Son pelage commençait à s'hérisser. Elle comptait vraiment me faire peur ? Eh ! Laisse moi rire !

" Je fais ce que je veux d'abord! Si je veux te regarder j'te regarde! Et tu fous quoi dehors par ce temps, jouet pour Bipèdes? "

Jouet pour Bipèdes ? Toi, je vais t'apprendre à tourner ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler, si tu continues à faire des remarques comme celle - ci ! Elle me feula dessus, et bien, par pure courtoisie, je feulai en retour. Y a pas de raisons que je ne le fasse pas. La jeune chatte brune par contre n'avait pas l'air de m'avoir remarquée, peut - être que si je donnais un coup de patte discret à sa camarade blanche, juste pour la sonner et me sauver, je serais tranqu.. Ah non, elle m'avait vue.

" D'abord je te regarde pas moi et ... "


Fais gaffe à l'arbre plein de neige petit maligne. Trois, deux, un.. Pouf ! T'es aussi blanche que ton amie dorénavant.

" aa... mais sa tombe que sur moi ! "

Je haussai les yeux et commençai à m'éloigner. Pourquoi perdre mon temps avec deux chattes idiotes de la forêt, j'ai une maison qui m'attends moi. Ooh, et si j'arrivais lorsque les vieux voisins mangeaient ? Parfait ! J'aurai un repas gratuit comme ça ! Je serais partie en courant pour être à l'heure du dîner si je n'avais pas entendu cette dernière remarque.

" Une chatte domestique, beurk... "

Beurk ? BEURK ? Je dois être au moins mille fois plus propre que vous ! Je ne me roulais pas de la boue, je ne mangeais pas de gibier pourri, ma fourrure n'était pas recouverte de sang comme j'ai pu en voir certain.. Et encore plein d'autres raisons ! Mon pelage était doux, soyeux, brossé, certes un peu mouillé par la neige de ce jour - là. Je suis loin d'être "beurk" ! J'allais leur faire ravaler leur parole lorsque l'autre prit encore la parole, bon dieu.

" Salutations, domestique. Je me nomme Nuage Brisé, apprentie du Clan de l'Ombre, mais dis moi, t'es bien loin de chez toi? Tu veux rejoindre un des quatre Clans de la foret? Le notre est sinistre, mais puissant. Tu t'appelles comment, en fait? Tu m'as l'air d'une dure, pour être dehors par ce temps. Viens de ce coté, j'peux t'apprendre a chasser! "

Je la fixai quelques instants. Cette chatonne venait de passer du coq à l'âne ! Elle était comme un petit chien énervé il y a même pas deux minutes. Je le savais ça, que les chats sauvages n'étaient pas bien dans leur tête. Bon, est - ce que je peux répondre là ? Ou vous avez encore un truc stupide à dire ? Je regardai celle avec un sourire bêta, et l'autre qui s'enlevait encore la neige de sa fourrure. Mes poils s'hérissèrent et je me tins droite sur mes pattes pour les dominer en hauteur.

" Pour vous répondre dans l'ordre, " commençais - je avec une vois douce. " je ne suis PAS un jouet de Bipèdes, cervelle de moineau ! Ça, c'est les gros mâles stérilisés qui trainent dans les fauteuils ! Moi, je suis une chatte qui a toutes ses griffes, et elles m'aident bien à diriger la maison. C'est moi la chef, pas ces stupides humains sans poils. " avais - je craché cette fois - ci. " Ensuite, ta mère t'a jamais appris à être polie ? " reprochais - je à la jeune chatte qui se prenait tout le temps de la neige sur la tête. " On ne dit pas Beurk, on dit Je n'aime pas. Alors je te le dis, j't'aime pas ! Et toi non plus ! Ensuite, oooh, bien gentille proposition, mais garde là pour toi ? Pourquoi je viendrais me cailler les miches dans votre clan lorsqu'une maison bien chauffée m'attend ? Si je suis loin de chez moi, c'est car je donnais une leçon à mes Bipèdes, ils m'ont fuit tant ils avaient peur. Mais ils reviendront, ils ne savent rien faire sans moi. Et oui, je suis une dure, mais je préfère être une dure dans ma maison ! J'y serais avant que vous sachiez attraper une souris par ce temps. Doonc, bye bye les sacs à puces ! "

Et d'un saut qui fit voler de la neige sur leur p'tite tête, je continuai ma course jusque chez moi. Qu'est - ce qu'elles m'avaient fait perdre mon temps..

Courir dans la neige, quelle plaie ! J'avais les coussinets tout refroidis et douloureux à force de frapper l'asphalte. J'étais épuisée, mais mon mental, contrairement à mes pattes, est fait d'acier ! J'étais bien motivée pour retourner dans une maison chaude, et j'allais y arriver ! Quand je pus enfin voir les formes des maisons qui se détachaient du brouillard de neige, je ne pourrais pas vous expliquer quel fut mon bonheur d'y être arrivée. Mon rythme ralenti, car je devenais exténuée. Je traînai des pattes jusqu'à ma maison, j'ai regardé le salon vide et noir, jetant encore un regard furieux, dans le vide car mes Humains n'étaient pas là, puis traversai mon jardin tout blanc, méconnaissable pour finir dans celui des voisins. Mais malheur ! Quand je sautai à leur fenêtre, mes oreilles s'abaissèrent lorsqu'elles reconnurent un son malheureusement connu. Les vieilles personnes avaient accueillis un couple de plus jeunes Humains, l'un devait être leur petit, et ces deux là avait aussi un minuscule Humain ! Franchement, ces Bipèdes, plus ils étaient jeunes, plus je les détestais. Je miaulais de la force de mes poumons mais rien à faire, ses cris étaient plus puissants que les miens.

Je descendis de mon perchoir, penaude. Cette journée était vraiment, mais vraiment pourrie; Abandon par les Humains, rencontre d'apprenties sauvages, obligation de rester dans le froid, juste géniale ! Une fois dans mon jardin, j'observai les alentours à la recherche d'un abri acceptable. Il y avait quelques arbres, planté par les Humains, je trouverais quelque chose avant la nuit. Alors que je pensais que ma journée ne pouvait pas être plus terrible, et bien si. L'odeur des marias congelés revint me chatouiller la truffe, une des gamines m'avait suivie. Cette fois - ci, j'allais la chasser, c'était bel et bien MON territoire, MON marquage, MON jardin. Mais quand l'odeur agréable d'une souris vint me dire bonjour, je changeai mon plan. D'abord accepter la souris, puis la chasser. Enfin les, je pouvais voir des taches rousses débouler vers nous. La féline toute blanche pu caler quelques mots avant son arrivée.

" Rebonjour! Alors, euh, voila, vu que tu es différente des autres domestiques, je te propose cette souris. S'il-te-plait, dis-moi ton nom, et prend la souris. Je te laisserai tranquille. "

Je levai un sourcil et étudiai celle qui venait de me faire un cadeau. Je dis mon nom, et ça me fait gagner une souris et leur disparition ? La stupidités des chatons n'a jamais été si.. avantageuse. L'autre minette, après avoir splendidement glissé sur ses pattes, droit vers son amie. Par peur que la neige refroidisse la chair chaude de la souris, je la pris des pattes de la chatte blanche, comme elle regardait sa camarade tomber, je pariai qu'elle n'avait rien vu. Mais la fusée poilue eut un réflexe de se laisser tomber de l'autre côté puis éviter un crash, avant de finir dans la neige - encore- et devant mes pattes. Je ne savais pas si je devais considéré et acte bien pensé, ou totalement débile et risible. Pendant qu'elle se releva et s'excusa, je ne pus m'empêcher de commencer pouffer de rire, cette scène était digne des bêtisiers qui passaient à la fin de l'année, mais je plaquai rapidement ma patte sur mon museau, je devais répondre sans éclater de rire, comme ça elle partiront pour de bon.

" D'accord d'accord, marché conclun mon nom contre cette souris. Sachez que je m'appelle Crapule, " dis - je en crachant mon 'r', " Et que je ne porte pas ce nom pour rien ! Voilà voilà, j'ai fait ma part, vous pouvez partir~ "

Je ramassai la souris, je n'en mangeais pas beaucoup, pourquoi manger un truc qui avait traîné dehors alors que je pouvais déguster ce que mon Humains avait soigneusement cuisiné ? Mais là, comme j'étais affamée, son fumet accentua ma faim. Je bondis dans le premier arbre, celui qui avait mes jolies marques de griffes, pour la manger en paix, tout en surveillant les deux intruses. J'eu un peu de mal à monter avec mon ventre , je l'admets, un peu rond et d'habitude rempli, mais j'y suis arrivée. Alors qu'elles allaient partir, je ne pus m'empêcher de poser une question à la donneuse de souris, à propos de ce qu'elle avait dit. Pourquoi ai - je fait ça ? Elles allaient rester dorénavant ! Or, trop tard, j'avais ouvert ma gueule.

" Et toi ! Là ! La blanchette ! Euh, t'entends quoi par "pas comme les autres domestiques " ? "

J’espérais pour elle que c'était positif..