Une jolie fleur de Camélia vient laisser son doux parfum ♥

Mes premières secondes de vie se sont déroulées dans le noir quasiment complet, au milieu des hurlements de nos congénères. Ma mère avait beaucoup souffert, la minuscule cage où elle nous mettait au monde, moi et mes frères et soeurs, n'était pas assez grande pour nous tous. Mais ma maman était très forte. Je me souviens encore de son beau pelage, de ses beaux yeux océan que j'ai eu la chance d'hériter. Je suis très fière de mon apparence. Je pensais que lorsque j'ouvrirais les yeux pour la premières fois, lorsque j'entendrais mes premiers sons, ce serait magique. Mais ce ne fut pas tellement le cas. Les premières choses que j'ai vu, ce sont ces minuscules cages où nous étions tous enfermés, nos pauvres os qui ressortaient à travers notre fine peau, ou encore des carcasses en train d'être mangées par des asticots. Les premières choses que j'ai entendu sont seulement des hurlements, des plaintes graves ou encore les derniers souffles de chats épuisés de vivre dans un tel calvaire. Je me rapelle, deux fois par jour, on nous enfonçait un tuyaux dans la gorge. On nous y administrait un liquide épais qui nous étouffaient horriblement, mais c'était le peu que nous avions pour pouvoir vivre, alors nous nous retenions tous de vomir pour avoir un minimum d'énergie. Chacun d'entre nous avait cet éspoir de survivre, de s'enfuir, ou bien avait cet éspoir de voir au moins une fois dans leur vie la lumière du jour, de sentir le vent frais dans le pelage et de réspirer de l'air pur. Cet ésperance nous conduisait à rester en vie, nous étions forts, malgré la puanteur des excréments devenant de plus en plus forte lors des longues journées où nous restions coincés dans ces minicules cages. Les crampes devenaient insupportable.

Les journées s'enchaînaient, les souffrances redoublaient et l'ennuie insupportait. Chaque jour, je voyais des chats mourir autour de moi, abandonnant tout éspoir de liberté. Ma Maman, quant-à-elle, tenait bon. Elle ronronnait en permanance, essayant de refaire vivre mes frères et soeurs qui partaient au fur et à mesure rejoindre un monde meilleur. Certains d'entre eux étaient emmener à l'éxterieur de la cage, et on ne les vit plus jamais. Aujourd'hui encore, je me demande si il vont bien, ce que on a bien pu leur faire. J'éspère que vous allez bien, je prie chaque soir pour vous. Tous ces départs stressaient tellement, et je savais qu'un jour ou l'autre, ce sera mon tour. Allais-je partir dans les mains de ces horribles Bipèdes pour qu'ils m'emmènent dans un endroit inconnu encore de nos jours ? Ou bien allais-je me laisser aller par toutes mes souffrances ? Je voulais vivre. Coûte que coûte. Je voulais sortir de ce calvaire, avec ma Maman, avec tous les autres, et vivre comme bon me semble. Tous ensemble. Mais je savais qu'au fond de moi, c'était impossible. Ma Maman était toujours là pour me rassurer. A chaque instant où je craquais, elle me répétait sans cesse que nous allions s'en sortir, qu'elle ne laisserait plus personne nous séparer, moi, sa petite dernière. La souffrance du deuil est horrible, mais ma Maman était forte, je l'admire. Je l'aimais tellement.

Un jour, alors que la journée semblait être comme les précédentes, quelque chose changea. Cet évément va complétement faire basculer ma vie. Ce jour là, il y avait énormément de vacarme. Il ne venait pas de là où nous étions, mais de l'éxterieur. Des voix de Bipèdes résonnaient à travers toute la pièce, nous étions tellement éffrayés que plus personne ne hurlaient, ne se plaignait ou même se laisser mourir. Qu'allait-il nous arriver ? Que se passait-il ? Je ne sais pas vraiment encore aujourd'hui, mais c'est ce qui va sauver ma vie, et celle de beaucoup d'autres chats. Des Bipèdes sont entrés dans notre pièce, et ont ouvert toute nos cages, une part une, en essayant de nous mettre dans de drôles de boites. Beaucoup de chats ont été emmenés, mais je n'avais perçu aucune méchanceté dans les actes de ces Bipèdes. Les Bipèdes, juste après avoir ouvrir notre cage, on été attirés par un bruit venant de l'éxterieur. C'est à ce moment là que ma Maman m'a prise et s'est échappée. Je crois qu'elle n'avait jamais aussi couru aussi vite de toute sa vie, ou était-ce la première fois qu'elle courait ? En tout cas, à ce moment là, nous avions senti pour la première fois de notre vie le vent caresser notre pelage tout emmêlé. Je me rappelerais toute ma vie de ce détail, c'était magique. Le sentiment de liberté nous avait pris d'un seul coup, à chaque nouveau pas, nous sentions l'éxterieur, et notre future vie que nous allions enfin mener, ensemble, libre comme un oiseau dans le ciel. Notre vie allait enfin commencer. Pour la première fois de ma courte vie, j'ai cru entendre résonner dans ma tête cette phrase :

" Je suis heureuse !"

L'air était pur, le vent était frais, le soleil était chaleureux, les oiseaux chantaient. Bonheur, nous t'avions enfin trouvé ! Pourquoi étais-tu caché pendant tout ce temps ? Nous t'aimons tellement ! Ô bonheur ! Soit encré dans ma vie pour le reste de mes jours, de notre pauvre vie à toute les deux, et vient nous serrés encore une fois dans tes bras ! Bonheur. Pourquoi es-tu si éphémère ? Pourquoi devoir faire un sacrifice pour t'avoir une dernière fois, après avoir subit de longues souffrances, encore une fois ? Ma Maman. Elle était tout pour moi. Vie. Destin. Monde. Dieu ? Pourquoi me l'avoir pris ? Nous étions pourtant libérées de notre malédiction, pourquoi me l'avoir prit ?! Nous voulions juste vivre heureuses, nous avions eu l'occasion de prendre un nouveau départ, en famille ! Maudite vie ! Maudit monde ! Mon pilier principal... s'est éffondré. Mon monde s'est brisé. Je n'étais plus. L'image de ce dernier sourire, qu'elle m'adressa, qu'elle adressa à cette femelle du Clan auquel j'appartiens désormais, il me hante. Chaque nuit je le vois. Chaque nuit je pleure ce sourire si flamboyant, si sincère et si illuminé par un soleil radieux. Ce jour là, il faisait beau, alors que mon coeur était foudroyé de douleur. Ma Maman. Tu me manques horriblement. Je taime, je t'aimerais de tout mon coeur, tu seras la seule et unique. Mon unique soleil, même si aujourd'hui j'ai une nouvelle famille, tu étais celle qui illuminait ma vie, celle qui me réchauffait le coeur et l'ésprit.

Je suis désolée, je me suis emportée. Le fait d'évoquer ma Maman me met dans tous mes états. Mes sincères excuses. Donc, continuons mon histoire. J'était donc arrivée dans ce fameux Clan de chat, qui s'apelle le Clan de la Rivière. A ce moment là, j'étais encore à la pouponnière. J'ai mis énormément de temps avant de me reconstruire de ce terrible traumatisme. Ma Nounou, celle qui ma recueillie, avait beaucoup de mal à m'intégrer. Tout le monde pensait que j'étais son bébé, mais tout le monde me trouvait bizarre, ou suspecte. Malgré ce merveilleux soleil et cet air pur, je n'étais pas heureuse. La solitude pris une grosse part de moi, je ne voulais parler à personne, je n'aimais personne. Mon sourire était caché au plus profond de moi, personne ne le découvrît avant un long moment. Les regards me dévisageant étaient pénibles. Je ne savais que répondre face à cela, le seul chat que j'avais réellement vu était ma mère, et jamais elle ne me regardait de telle sorte. Et, malgré ce beau soleil, je me tapissais dans l'ombre, et attendait que les jours passent, comme avant. Mais cette fois-ci, j'étais réellement seule.

Lors de mon apprentissage, les moqueries ont pris de l'ampleur. Cette fois-ci, je ne voulais plus me laisser faire. Mon caractère avait énormément évolué. La haine qui jaillissais au fond de moi, contre le monde entier, se réveillait enfin. Je me rapelle de mon fichu caractère qui effrayait tout le monde, sauf les autres têtes brûlées comme moi. Surtout ce fichu chat avec qui je ne m'entendais absolument pas. Ce charôgnar ! Je voulais prouver aux autres ma valeur, qui j'étais réellement et que, désormais, j'étais forte, comme l'était ma Maman. Je voulais être comme elle, aussi douce et forte. Mes éfforts furent grandissimes, chaque jour je donnais tout ce que j'avais, et tout cela en concurrence avec cette tête de crotte de souris. J'étais, et je suis encore petite de taille, personne ne me prenait au serieux. Mais je pense que les avis ont changé depuis que j'ai fait savoir à certains prétencieux que je n'étais pas une plume, mais bel et bien un gros rocher massif qui a de la graine. Mais c'est surtout à cause d'un évement précis que j'ai enfin gagné le respect et le sympathie de tout le monde, lors de notre évaluation d'apprenti, avec le charôgnar à la tête de crotte de souris. Je me rapelle que nous courûmes tous deux le plus vite que l'on pouvait tout en se tendant des pièges pour que l'autre se râte. On s'était plus cru à une course qu'à une partie de chasse ! On se bagarrait tout le temps durant l'épreuve, on hurlait quand on voyait l'autre en train de chasser pour faire fuir sa proie, puis on se rebattait. Nos pauvres mentors étaient réellement déséspérés. Mais, quand on y repense encore aujourd'hui, c'était vraiment marrant. Sauf à un moment : quand cette stupide cervelle de pigeon a faillit tomber dans ravin. Heureusement que Sire Camélia était présente pour le sauver du plus qu'elle pouvait! C'est à partir de ce moment là que tout s'est arrangé, et que j'ai gagné le respect de tous.

Aujourd'hui, je suis guerrière et mon nom est désormais Romantisme du Camélia. Le soleil, le vent, ma nouvelle famille me rendent heureuse. Le bonheur est enfin revenu à moi, malgré qu'au fond de moi, je souffre encore un peu. Mais je garde le sourire. Je suis libre, je ne suis plus seule, et j'ai le beau temps avec moi. C'était Romantisme du Camélia, et c'était mon histoire !