Larme Eternelle

Histoire : La vie n'est que douleur et peine. J'ai toujours pensé cela. Jamais je n'aurais cru trouver un bonheur quelconque et je ne regrette pas d'avoir été sauvé avant le moment fatidique.
*Flash back*
Je regardais la scène sans bouger. J'étais à la fenêtre de la maison, assise sur le rebord et observant ce massacre. L'homme était là, debout avec un bâton. Il frappais ma mère. J'aurais bien voulu réagir mais à deux lunes, jamais je n'aurais fait le poids. Elle se faisait frapper encore et encore. Je ne comprenait pas. Notre maître avait toujours été violent mais à ce point, c'était un cauchemar. Il continuait encore et encore, même si elle était à terre et ne montrait signe de vie. Du sang coulait jusqu'aux pieds de l'homme. Il n'arrêtait toujours pas. Je savais qu'elle était morte. Enfin, il releva la tête et regarda son crime. Il riait. Mais où était donc ma maîtresse ? Celle qui nous sauvait à chaque fois. Je ne l'ai pas vu partir, elle ne nous a pas dit au revoir. Et voilà ce qui arrive... Je détournait la tête de dégout. Puis j'hésitais à observer mon maître. Je retournait doucement. Un miaulement strident sortit de ma gorge : il était là devant moi. Il souriait de toutes ses dents. Je glissais par terre sur le coup de la surprise et de la peur et je courut autant que je pouvais. Mais j'entendis la porte s'ouvrir et les pas réguliers et rapides qui se rapprochaient. Mes pattes s'entaillaient sur le béton, et je ralentissais considérablement. Soudain, l'homme passa devant et essaya de me toucher avec son bâton. Je réfléchis en vitesse et ne trouvait qu'une solution : aller dans la forêt. Je tournais subitement à gauche et courait sur le trottoir. Les secondes me parut longues jusqu'à ce que j'arrive enfin. J'étais essoufflée et dès que je fut à l'ombre sous les premiers arbres je m'arrêtais. Je m'allongeais en espérant ne plus revoir mon maître.
Heureusement, il ne venait pas. Je restais donc là à attendre que le temps passe et en me demandant ce que je ferais. Soudain, j'entendis des bruits de feuilles. Un chat apparut, il était petit et maigre. Il vint vers moi et me dit :
- Patte d'Automne, chaton du Clan du Vent et toi ?
- Euh... Larme.
- Tu es un chat domestique ?
- Domestique ?
- Tu vis avec les Bipèdes ?
- Les hommes tu veux dire ? Oui mais je me suis sauvée.
- Viens avec moi.
Il était naif et ne connaissait pas le code du guerrier mais à l'époque, je n'en avais pas conscience. Il m'emmena dans le Clan et la chef m'accepta parmi les autres. J'eus des petits avec Eclair d'Automne et ma vie devint parfaite jusqu'au jour où il mourut avec les autres dans une bataille. Rien ne pu me consoler et à ce jour quand je me rappelle de ces moments, je frémis d'horreur. J'ai tout perdu dans la violence tout. La vie n'est que peine et souffrances.