Petite Cendre avait l'air très intéressée par ma proposition, je ne m'attendais pas moins de sa part...
"Super idée ! Allez on y va !"
Elle se dirigea vers la sortie du camp, et me lança :
"Ne sortons pas trop longtemps quand même pour ne pas nous faire prendre..."
Ne t'inquiète pas,on va faire juste un petit tour du côté de la rivière !
Et nous nous dirigeâmes vers la rivière, dont j'ai un léger souvenir, ma mère m'y a sûrement amené il y a des lunes...
La végétation était très épaisse, fortifiée par le soleil de cette saison , et les odeurs de gibier ne manquaient pas.
"Si on essayait d'attraper du gibier ?" lançai-je à Petite Cendre.
Mais sans attendre sa réponse, je flairai les alentours. Je ne sentis rien dans l'immédiat , tournant ma tête dans tous les sens, mais alors que j'allais me résigner et me dire que les souris avaient trop chaud, un délicieux parfum parvint à mes narines: un campagnol ! Je me mis dans une position très basique de chasseur, j'avais vu un guerrier l'expliquer à un apprenti dans le camp, et j'avançai tout doucement. Je me préparai à sauter, mais au moment du saut, mes pattes arrières se prirent dans ma queue et je m'effondrai par terre, sous les yeux amusés de Petite Cendre.
"Il n'y a vraiment pas de quoi rire..." bougonnai-je.
Chasser était plus difficile que ça en avait l'air...
Alors que j'avais repris la marche, la terre sous me pattes devint humide et un bruit d'eau courante me parvint:
"La rivière! On y est !"