Elle avait l'impression que la lumière l'avait toujours éblouie. Elle suivait le regard des autres, et se contentait de regarder les jolis reflets et les éclats que la lumière créait. Mais ce n'était qu'une illusion. C'était seulement un jeu de lumière. Il y avait derrière quelque chose de moins futile. Quelque chose de souvent masqué. Elle n'avait jamais essayé de plisser les yeux. Elle n'avait jamais essayé de voir plus loin. Elle était comme tout le monde. Elle était futile.
Esprit des Chimère semblait analyser tout ses gestes. Il sembler s'user la vue à regarder ou plutôt à ignorer les éclats. Elle n'avait pas comprit pourquoi il avait tiqué lorsqu'elle lui avait apporter des toiles d'araignées. Etait-il vexé d'être aidée par une apprentie adverse ? Pourquoi tu fais ça ? Sans doute pour les mêmes raisons que le mâle écaille. Il l'avait aidé à descendre. Si ce n'avait pas été lui, c'en aurait été un autre. Mais le destin avait voulu qu'il passe par là. Il ne s'était pas moquée d'elle, comme beaucoup d'auraient fait et comme elle l'aurait pensé de sa part. Non, il avait simplement agit. Elle avait pressentit qu'il ne ferait rien pour s'aider. La souffrance était peut-être son lot quotidien. Morale, physique, comme une tique avec laquelle on devait cohabiter. Le matin, elle est là. Elle taraude toute la journée, elle rend fou au début, elle donne envie de hurler. Combien de fois elle avait eut envie d'aller voir Museau de Givre, combien de fois elle avait eu envie de s'allonger par terre et de gémir jusqu'à ce que le monde explose en lambeaux ? Mais la cause la faisait tenir, cause stupide finalement. Elle ne voulait pas souffrir, elle ne voulait plus souffrir.
Il avait dit qu'il ne la laisserait pas crever la haut juste parce qu'elle venait d'un Clan adverse. Voilà. C'était pareil. Elle n'allait pas faire comme si de rien n'était et le laisser pisser le sang. Elle aurait aimé reprendre ses paroles pour lui expliquer. Peut-être qu'il aurait comprit. Elle lui aurait dit : A qui veux tu que je le raconte hein ?
Il ne lui en laissa pas le temps. Il reparla de l'Arbre aux Chouettes. Ce comportement l'agaça. Son rire jaune l'agaça. C'était un peu comme si les rôles s'inversaient. Elle le foudroya du regard et s'élança vers le Territoire du Clan de Tonnerre.
Esprit des Chimères était un être complexe et elle n'arrivait pas à lire en lui. C'était tellement frustrant. Elle n'avait que des morceaux décousus qui étaient en vrac dans son cerveau, embrouillant ses pensées, embrouillant ses sens. Et le regard du lapin rose qui semblait savoir lui, l'exaspérait aussi.
Le trajet se fit plus ou moins en silence. De toute façon, elle était concentrée à observer les moindres détails de ce nouvel endroit. On sentait à travers la neige que le sol était dur et devait être sec à la saison des feuilles nouvelles. Comme il devait faire bon de vivre ici ! Ces marais lui semblaient bien affreux en comparaison. Elle n'avait pas peur d'être en territoire ennemi. L’excitation primait sur son anxiété.
On est bientôt arrivés ? demanda t-elle au guérisseur.
Vous mangez des chouettes parfois ?
Ce silence lui était soudain insupportable. Mais pas aussi insupportable que l’abruti rose.
Tu sais, vous allez vous faire prendre. Il y a des patrouilles à cette heure ci. Et tu pues de toute manière, ça se verra. Et ensuite, qu'est ce qui va t'arriver ? Esprit des Chimères va dire qu'il ta trouvé sur son territoire lors qu'il cueillait des fleurs et qu'il t'amère à Etoile de Cannelle.
Résolue de l'ignorer, elle se plaça près du flanc gauche du matou et murmura :
Mon lapin dit des choses affreuses sur toi.
Deathy Chaton
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Sujet: Re: On s'en ballek*I* [ Esprit des Chimères ] Mar 17 Juin - 15:39
L’incident était passé. Il se taisait et marchait sans gémir. Au fond ses griffes le faisaient autant souffrir mais il se taisait comme un forcené. C’était un guérisseur habitué à voir la douleur, à la soigner, à l’éliminer. La douleur était mentale. Il imaginait son cerveau avec les milliards de connexions nerveuses qui émettaient des messages de douleur. Il imaginait qu’il coupait chacun de ses petits fils, qu’il faisait se taire les missives et qu’il ne ressentait plus rien. C’était une sorte d’autohypnose avec autosuggestion. Mine de rien, sa technique fonctionnait du tonnerre.
Il ne voulait plus parler. D’une seconde à l’autre, il avait senti un ouragan s’abattre sur lui. Son cœur s’était soulevé, il avait froid dans une région frontale de sa tête. Il avait réfléchi, une vague douloureuse s’était écrasé contre ses flancs et il avait tremblé. D’une seconde à l’autre, il n’arrivait plus à parler, sa bouche était scellée et il ne trouvait même pas la force de l’ouvrir. Il sentait comme un de ses dépressifs qu’on envoyait dans les maisons de repos spécialisées. Il n’avait plus envie de parler, et les questions sans réponses de Pie l’affligeaient. Elles étaient pertinentes malgré leur niaiserie. Non Pie, nous ne mangeons pas de chouettes, toutes les plumes nous étoufferaient puis elles sont bien trop rapides. Non nous ne sommes pas bientôt arrivés, il nous reste encore un territoire à traverser. Oh, Pie, ais – je l’espoir de te nommer am… Oh. Non. Personne n’aurait l’audace de s’auto proclamer ami.
« Mon lapin dit des choses affreuses sur toi. »
Il la regarda, puis traça son contour du regard. Pensait – il qu’il avait une sorte de sixième sens permettant de voir les hallucinations des autres ? Guérisseur n’était pas magicien.
« Nous mangeons des chouettes parfois. C’est écœurant. »
Il reprit sa route. Il appréciait répondre de manière décousu. Il refusait que Nuage de Pie le comprenne. Il partait du principe que l’illogique était plus amusant que la rationalité. Son lapin lui disait des choses mauvaises alors ? Ce détail énorme lui revint à l’esprit. Elle ne contrôlait réellement rien ? Etait – il fruit de ses angoisses ou du champignon ? Etait – ce une cellule dans son cerveau ou une allégorie hallucinée ? Il était indépendant de sa pensée et avait ses opinions à lui. A part s’il représentait la méfiance de la guerrière ébène. Le guérisseur leva les yeux au ciel. Il était loin d’être un psychanalyste. Puis la psychanalyse était une science bien floue.
« Et tu l’écoutes ? »
Son regard devint plus dur. Il souhaitait que non. Esprit des Chimères espérait au fond que Nuage de Pie lui avait accordé une certaine confiance, un semblant de reconnaissance. Entre les deux félins existaient tout de même une tension, ils tentaient de se décrypter en vain.
Ils arrivèrent à l’arbre aux chouettes. Le long voyage avait été éprouvant psychologiquement à cause de ce long silence écrasant mais le guérisseur espérait que l’apprentie ennemie ne regrette pas de s’être abîmé les pattes pour cet arbre. Ils étaient à l’heure idéale. Les chouettes s’envolaient de part et d’autre. Elles se préparaient à la nuit, faisaient des sortes de patrouille. Chimères pencha la tête sur le côté, curieux. Il était désormais persuadé que les volatiles avaient une hiérarchie comme eux. Avait – il un guérisseur, elles aussi ? Et un chef ? Un lieutenant ? Ses suppositions lui semblaient hallucinantes et difficilement crédibles. Il aimait croire à ses théories foireuses.
« Alors heureuse ? Je t’avais dis, c’est qu’un grand arbre avec des chouettes. Fait néanmoins attention, elles ont tendance à être agressive quand elles se sentent observées. Elles ont déjà bouffées des petits du camp. »
Les mères avaient été dévastées. Les petits étaient de plus en plus précoces dans leurs sorties. Ils se révoltaient, sous l’œil amusé des adultes. Se faire manger par une chouette, un renard ou un blaireau était une mort bien minable tout de même. Il s’assit et observa les animaux décrire des arabesques dans le ciel. Ce qu’il aimait en ce lieu, c’était bien le vol des oiseaux. Il les enviait. Diantre.
« Ca doit être vachement bien d’être une chouette. Non ? »
Sujet: Re: On s'en ballek*I* [ Esprit des Chimères ] Ven 27 Juin - 4:32
Tout cela lui faisait un peu peur. Elle avait envie de se jeter sur son hallucination, de la serrer entre ses pattes et de lui hurler dans les oreilles de disparaître. Sa queue, agitée de sursauts nerveux, prouvait qu'elle faisait un effort monstre pour se retenir. Ca n'aurait de toute manière servit à rien et elle n'avait pas envie que le guérisseur la prenne pour plus folle qu'elle n'est.
Qu'avait-elle donc fait pour mériter cette excursion sur son propre territoire ? Cela devait être dû à son charisme magnifique. Nuage de Pie ne pouvait pas effacer toute la méfiance que son Clan avait pour les autres en un instant. Elle restait sur ses gardes, et si elle ouvrait grand les yeux, ce n'était pas seulement pour tout regarder, mais aussi pour guetter un éventuel danger.
Elle aurait aimé faire pleinement confiance à Esprit des Chimères, mais une petite voix au fond d'elle même lui sifflait de se méfier. Elle ne voulait pas se méfier de lui. Il l'avait descendu de l'arbre et elle s'était prise de sympathie pour ce matou étrange qui voulait être si fort en apparence. Elle aurait tellement aimé pouvoir l'aider. Il semblait remplis de problèmes personnels et l'apprentie espérait qu'ils allaient se régler d'eux mêmes.
Non, il n'attend que ça.
Bien sûr que non, elle n'allait pas se laisser contrôler par cette chose rose. Elle renifla avec mépris.
Enfin, ils arrivèrent à l'Arbre aux Chouettes. Nuage de Pie ouvrit grand la gueule dans un soupir d'émerveillement. Les plumes et les déjections de chouettes jonchaient le sol. C'était magique.
Les volatiles tournaient autour de l'arbre, malgré le fait qu'il ne faisait pas tout à fait nuit. Elles étaient nombreuses. L'apprentie renversa sa tête en arrière pour les observer, prêtant peu attention à l'avertissement du guérisseur. Elle ne les verraient sûrement qu'une fois dans sa vie, alors autant en profiter. Et puis, un combat avec une chouettes ce serait sûrement très drôle. Elles poussaient des cris étranges, et semblaient toutes agitées, probablement à cause de la nuit qui allait bientôt arriver. Nuage de Pie songea qu'elle aurait bien aimé monter en haut de leur arbre pour pouvoir les voir de plus près et tant qu'à faire venger les chatons mangé. Les sales bêtes. Elles devaient se croirent toutes puissantes de là haut. Il fallait les faire redescendre.
« Ca doit être vachement bien d’être une chouette. Non ? »
Sûrement. On pourrait manger les chatons stupides.
Nuage de Pie plaisantait. Elle adorait les chatons. Parce contre, elle aurait bien aimé voler. Ca devait être fantastique.
Tu crois que je pourrais en ramener une pour l'installer dans l'Arbre Foudroyé par exemple ?
Deathy Chaton
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Sujet: Re: On s'en ballek*I* [ Esprit des Chimères ] Sam 28 Juin - 17:07
Une chouette était sur une porte clouée ; Larve de l'ombre au toit des hommes échouée.
« Sûrement. On pourrait manger les chatons stupides. »
Il rit. De la part de l’apprentie guerrière, il n’en attendait pas moins. Il ne savait si la femelle avait un instinct maternel. Pour Esprit des Chimères, à la force de faire accoucher des reines et de voir le clan périr à cause de ces naissances à répétition, la question ne se posait plus : il les adorait. De manière malsaine, déchirante. Il les adorait pour la prise de conscience qu’il occasionnait. Mes amis foudroyés, ne voyez donc vous pas le nerf des soucis de notre clan d’enflammés ? Les petits ! Cette rivière sale et grouillante de nouvelle chair ! S’ils ne les haïssaient pas, c’était bien pour cette raison. C’était de la chair à canon pour Etoile de Cannelle.
« Tu crois que je pourrais en ramener une pour l'installer dans l'Arbre Foudroyé par exemple ? »
Durant l’ombre d’un misérable instant, une phrase passa dans l’esprit du guérisseur au caractère masqué. Et les Clans des Etoiles ? Et le Code du Guerrier ? Et le Code du Guerrier … Et le … Clan des Etoiles ? Les Etoiles ? Sérieusement ? Et puis quoi encore ! Ils ne se gênaient pas pour vous pourrir l’existence, rendre vos hivers froids et durs, vos amours éphémères et vénéneux. Les Etoiles étaient des novas dans le cœur du guérisseur, et les guerriers des proies faciles. Il les avalait un par un, salissant de ses blasphèmes chaque parcelle de leur fierté. Au diable une poignée de lueurs lumineuses, au diable des soldats tribales.
« Voyons. Bien sûr que non … »
Il sourit et regarda le haut de l’arbre à chouettes.
« … Sérieusement, fait toi plaisir. Seulement on monte là haut, le choix sera plus abondant. Puis c’est toujours mieux de monter au milieu d’oiseaux, crois moi ! »
Voici une attitude qui correspondait plus au guérisseur. Il jeta un regard entendu à l’apprentie et s’élança au milieu de cette armée volante et frémissante. Que les chouettes attaquent son dos de leurs griffes acérées, elles se heurteraient aux os saillants du guérisseur, à sa maigreur extrême, à sa laideur honteuse. Les volatiles n’avaient rien à gagner à l’attaquer, si ce n’était qu’une sombre honte d’avoir attaqué un être laid, et d’avoir son sang poisseux sur leurs serres admirables. Il aura escaladé des arbres, aujourd’hui. Celui-ci était plus simple que les Quatre Chênes, les branches y étaient solides jusqu’au sommet et abondantes. Pourquoi il aimait tant la hauteur ? Pour se sentir vivant. Pourquoi il aimait tant la hauteur en compagnie d’oiseaux ? Parce qu’il voulait se transformer en oiseau.
« C’est assez différent des Quatre Chênes en réalité. Peut – être la présence de chouettes. Les Quatre Chênes c’est triste à chialer tellement y a personne. C’est vide sans les Assemblées. »
Il soupira et regarda le ciel. A l’Arbre aux Chouettes, la sensation d’être le messie haut placé était amoindrie du à la hauteur misérable de l’arbre en comparaison à la taille des chênes. De loin, Esprit des Chimères préférait se sentir oiseau que Dieu. Dieu n’était qu’une chimère après tout. Il tira une moue étrange qui déformait légèrement son visage, lui donnant un air penseur perturbé.
« Je hais les assemblées. Et toi ? »
Drôle de déclaration après une amitié inter-Clans. A vrai dire, il ne saisissait pas le concept de l’Assemblée. Les amis devenaient ennemis pour avoir des informations, les félins devenaient couleuvre pour espionner autrui. Les chefs se fichaient des baptêmes des autres, seuls les points négatifs importaient, pour pouvoir mieux sauter sur l’occasion lorsque qu’une attaque se préparait. Réellement, Esprit des Chimères avait du mal à comprendre sa situation. Etait – il en guerre contre le monde ou le monde était en colère contre lui ? Le guérisseur sursauta d’un coup et par réflexe, il mordit dans la direction du bruit entendu. Ce bruit, si près. Ce vacarme, si assourdissant. Il referma ses mâchoires sur quelque chose d’osseux, pourvu de serres. Une patte de chouette, oui oui tout à fait.
« Pie choppe la ! » dit – il entre ses dents, la gueule trop occupée à retenir sa proie.
Il sentait les serres de l’autre patte lui marteler le visage. Par réflexe et instinct de survie, il ferma très fort ses yeux, les protégeant des armes acérées de l’oiseau. Il se demandait comment le Tonnerre allait l’accueillir à son retour. Le visage en sang, les pattes en sang, les griffes à nouveau déglinguées et une odeur d’Ombre sur lui. Le plus dur était de se dire que malgré tout ces signes que beaucoup aurait trouvé dérangent, Esprit des Chimères demeurait un félin qui en avait, mais alors, strictement rien à faire.
Sujet: Re: On s'en ballek*I* [ Esprit des Chimères ] Lun 30 Juin - 2:50
« Voyons. Bien sûr que non … »
Une ombre passa sur le visage de l'apprentie. Un instant elle avait cru,qu'en compagnie du guérisseur, les idées les plus folles devenaient réalisables.
« … Sérieusement, fait toi plaisir. Seulement on monte là haut, le choix sera plus abondant. Puis c’est toujours mieux de monter au milieu d’oiseaux, crois moi ! »
Nuage de Pie sourit. Elle parcourut du regard l'écorce rugueuse de l'arbre. Elle avait un peu peur. Des chouettes et de la hauteur. Mais elle ne voulait pas le montrer. Elle se précipita vers le conifère pour faire un bond qui lui permit de se suspendre au tronc, à quelques longueurs de queues de renard du sol. Ne regarde pas en bas. Elle braqua son regard vers la cime et les plumes de chouettes et ses pattes commencèrent vaillamment à gratter le bois.
Ses muscles lui faisait affreusement mal. Elle ne prit même pas la peine de faire la conversation avec le guérisseur qui semblait très à son aise. En plus, de la poussière lui tombait dans les yeux.. Elle accéléra l'allure, pressée d'arriver ou bien de tomber en arrière.
Enfin, ils furent tout près des mangeuses de chaton. Nuage de Pie s'assit, pour souffler un peu.
Non moi j'adore les assemblées ! s'exclama t-elle. Ca permet de faire de belles rencontres et de se rendre compte que les autres ne sont pas si différent finalement. C'est peut-être pour ça que tu n'aimes pas ?
Elle n'eut pas le loisir de poursuivre cette discussion, car Esprit des Chimères mordit une patte de chouette qui passa à sa portée. La noiraude haussa un sourcil. Ce n'était pas si pressé de faire subir des maltraitances à des pauvres chouettes. Elle tourna la tête de tout côtés, vaguement inquiète à l'idée que son lapin l'avait quitté. Non, il était là, quelques branches plus haut et il se taisait. Il fixait un point et Nuage de Pie suivit son regard. Esprit des Chimères ! Le pauvre était en difficulté. C'était déjà un miracle qu'il ait réussit à monter avec sa pauvre patte, mais si en plus il se faisait éborgné par un chouette.. Elle redoutait d'arriver au camp du Tonnerre et de leur expliquer pourquoi leur guérisseur était en si mauvais état. Elle se dit que c'est ce qu'elle ferait à la fin de leur expédition.
L'apprentie s'accrocha au corps du volatile, lui déchirant l'aile de ses crocs. La sale chouette lui donnait de violents coups avec son aile et Nuage de Pie avait bien du mal à garder sa prise. Elle décida de bousculer la chouette et d'en profiter pour saisir son autre patte. Et maintenant ?
On dechend ?
Avec ce truc ils risquaient à tout instant de perdre l'équilibre et Nuage de Pie n'avait pas envie d'une mort lamentable et stupide. Elle raffermit sa prise sur la patte de la chouette et la jeta par dessus l'arbre. La pauvre dégringola les branches, se heurtant à chacune d'elles. Elle battait vainement des ailes, elle ressemblait à un moineau qui affrontait une tempête. L'apprentie descendit à toute vitesse, ne voulant pas la perdre de vue et ne voulant pas la laisser s'enfuir à l'arrivée. Après tout, ça ne risquait pas vu le pauvre état de la chouette. Nuage de Pie serra les dents lorsqu'elle entendit le bruit mat du choc. Plus que quelques instants, et elle pourrait rejoindre leur précieuse prise.
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Sujet: Re: On s'en ballek*I* [ Esprit des Chimères ]