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| ¤ Untamed World ¤ | |
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Aragorn Solitaire
Date d'inscription : 09/12/2013
Nombre de messages : 25
PUF : Paillou
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| Sujet: ¤ Untamed World ¤ Dim 15 Déc - 6:27 | |
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Cette fan-fiction se déroule bien après le règne de l'homme. La pollution s'est résorbée, la terre s'est reconstruite. Nouvelles créatures, nouvelles légendes, nouveaux pouvoirs. Cette histoire se base et est centrée principalement sur les loups Terrestres, Ailés et Elfiques. - Les loups terrestres sont normaux, seul l'Alpha possède un don spécial. Ils font la taille d'un loup du temps des humains. - Les loups Elfiques (ce sont les plus nombreux des trois Meutes) parlent évidemment les langues elfiques (Quenya et Sindarin, mais ici ils parlent seulement la plus connue : le Quenya) et possèdent chacun un don très spécial. Ils sont reconnaissables par leurs pelages légèrement scintillant, d'une couleur et surnaturelle et constellés de motifs irréalistes. Leurs oreilles sont très hautes, très longues, très fines, se terminant par des pointes très affinées et étonnamment marquées. Ils sont plus grands d'une dizaine de centimètres que les loups terrestres. - Les loups ailés n'ont pas de pouvoir, à part bien sur le fait de voler. Ils ont un pelage surnaturel et deux longues ailes de plumes sur les côtes. En cas de danger, leurs griffes s'illuminent d'une teinte bleutée et elles s'agrandissent de plusieurs centimètres. Leurs ailes font à peu près 1m50 de longueur. Ces loups sont les plus petits, ils doivent faire 20 centimètres de moins que les loups terrestres. Les amours entre différentes races sont interdits. Pour trois raisons :- Personne ne sait ce qu'adviendra si la femelle porte un petit croisé entre deux races. A quoi ressemblera-t-il ? Un hybride ? Non merci. - Par question de principe. Tu trouves ton n'amoureux dans ta meute, voilà. - Si une guerre éclate entre ta meute et celle de ton amour ? A qui ira ton coeur ? Les Guerres sont rares, mais malgré tout, les loups ont tendance à foncer sur le leur sans pour autant prêter attention au vrai danger. Les principaux ennemis de ces trois espèces sont :→ Les Zaïk (sans s, même au pluriel !). Ce sont des sortes d'aigles trois fois plus gros que la normale, à l'énorme bec en une sorte d'acier indestructible. Leurs plumes sont blanches et elles deviennent noires lorsqu'ils sont proches de la mort. Ils volent toujours très haut et repèrent leurs proies à plus de un kilomètre de hauteur. Le seul moyen de leur échapper et plonger dans l'eau. Les Zaïk sont réduit en cendre si ils entrent en contact avec de l'eau, autre que celle de la pluie pure. → Les Senders. Ce sont des sortes d'énorme lion de plus de 3 mètres de haut. Leurs crocs font bien 20 centimètres de long et ils n'hésitent pas à tuer pour le plaisir. Ils peuvent atteindre plus de 120 kilomètres/h à la course et bondissent à plus de 5 mètres du sol. Le seul moyen de les tuer est de les brûler. Sinon, ils sont indestructibles. → Les Waksash (sans s, même au pluriel !). Ce sont des sortes de loup... Sans être des loups. Leur poil est beaucoup plus rêche, plus dur. Leurs yeux sont rouges comme les flammes de l'enfer. Ils ont une tête de loup, mais ses pattes sont celles d'un lion et sa queue est un serpent à deux tête. L'on pourrait presque croire à une chimère, mais en plus petit et ce n'en ai pas une. On peut les tuer de n'importe quel moyen... Leur trancher la gorge reste le meilleur moyen, cependant. - Exemple de loup terrestre:
- Exemple de loup ailé (sur cette photo, leur pelage n'est pas vraiment surnaturel):
- Exemple de loup elfique:
Dans cette histoire, les personnages parleront parfois la langue elfique (le Quenya plus précisément). La traduction sera marquée entre parenthèses juste après, ne vous inquiétez pas. "Un dernier espoir. Trouver l'unique et dernier Sanctum Regnum manquant avant que la nuit éternelle ne dévore la cité toute entière. murmura-t-elle. - Mais il est déjà trop tard... Regarde, les étoiles apparaissent dans le ciel teinté de rose et zébré par les rayons orangés de la lueur du crépuscule."
|| ~ MEUTE TERRESTRE ~ || Loup normaux.
Alpha : Irayck ~ Loup gris au ventre blanc. Peut provoquer de puissantes bourrasques de vent à plus de 180 kilomètres/h, à sa guise. Second : Blaspakah ~ Loup gris et noir. Druide : Gilaska ~ Louve beige. Chasseurs : - Leaflys ~ Louve grise aux pattes blanches. - Arkadon ~ Loup noir. - Annash ~ Louve brune tigrée. - Moonlight ~ Louve grise argent. - Firaksa ~ Louve blanche tirant vers le gris. Initiés : - Redalay ~ Louve rousse-dorée. - Abalash ~ Loup blanc. - Rairaka ~ Louve grise claire, perlée de blanc. Petits : - Forgya ~ Loup brun tigré de noir. - Jaoya ~ Louve blanche striée de gris foncé.
|| ~ MEUTE AILÉE ~ || Loups ailés.
Alpha : Canted ~ Louve blanche et rouge. Ailes blanches. Second : Safetash ~ Louve grise perlée. Ailes noires. Druide : Tellya ~ Loup brun tigré de violet. Ailes blanches tigrées de brun.
Chasseurs : - Blaska ~ Loup noir et vert. Ailes noires. - Weker ~ Loup pourpre clair. Ailes blanches. - Idonkanow ~ Louve dorée tachetée de blanc. Ailes rousses. - Shoulshtky ~ Louve marron foncé tirant sur le rouge. Ailes rouges flamboyantes. - Raiovma ~ Louve argentée. Ailes jaunes soleil.
Initiés : - Changyme ~ Loup violet et vert. Ailes vertes clair. - Dontechang ~ Louve jaune pâle. Ailes blanches.
Petits : - Baskalt ~ Loup bleu clair. Ailes violettes.
|| ~ MEUTE ELFIQUE ~ || Loups elfes.
Alpha : Criminal ~ Loup gris et jaune pâle. Il peut décider de briser le sol du quelques mètres lorsqu'il frappe la terre de sa patte avant droite, griffes sorties. Second : Aräy ~ Louve grise argentée aux reflets bleus cyans. Elle parle dans la tête des autres. Druide : Darkatsay ~ Loup brun tigré de violet. Il peut décider de voiler la lune par des nuages noirs, à sa guise.
Chasseurs : - Lovwith ~ Loup au pelage dégradé de rouge et de blanc. Il peut faire tomber la neige pendant quelques minutes. Cependant, cette dernière fond au bout d'une heure. - Flysky ~ Loup turquoise aux pattes blanches. Il voit les auras des autres. - Bluyitsh ~ Louve bleue claire aux reflets blancs. Elle voit à travers les murs. - Nayn ~ Loup gris et bleu. Il lit dans les pensées des autres. - Tumured ~ Loup noir tacheté de vermillon. Il peut bouger des objets à distance par la simple force de sa pensée. - Smallksh ~ Louve jaune éclatant. Elle peut se téléporter sur une distance de maximum 1 kilomètre. - Ragukat ~ Loup gris et vert clair. Il peut faire jaillir du feu de ses griffes.
Initiés : - Pawth ~ Loup blanc aux pattes bleues. Il peut faire apparaitre un arc-en-ciel pendant quelques minutes. - Clodask ~ Loup noir au poitrail rouge. Il peut transformer son souffle en glace, ce qui gèle pendant quelques secondes tout ce qu'il touche. - Purlay ~ Louve dorée au bout de la queue et au contour des yeux d'un beau violet. Elle peut paralyser pendant exactement 3 minutes les autres grâce à la simple puissance de son regard rouge. Petits : - Sunshine ~ Louve orange. Pas encore de pouvoir. - Starshtask ~ Loup gris et rosé. Pas encore de pouvoir.
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| | | Aragorn Solitaire
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| Sujet: Re: ¤ Untamed World ¤ Dim 15 Déc - 6:33 | |
| || PROLOGUE || Le sol se brisait, la lave brûlait, la pluie tambourinait, le vent soufflait. La foudre frappait la terre, le feu crépitait. Au milieu de cette anarchie sans nom courraient des centaines de loups perdus. Certains regardaient avec malheur leur territoire être décimé, d'autres se jetaient volontairement dans les falaises pour en finir avec cette douleur, d'autres encore faisaient face au danger mais mourraient dans les minutes qui suivaient. Une louve blanche se dressait sur un rocher qui surplombait les roches et terres anéanties, égorgées. Le vent ébouriffait son pelage immaculé et il lui semblait qu'il lui murmurait son nom au creux de ses oreilles. Sous sa patte se trouvait un papier jaunâtre inscrit de symboles écris par le sang noir des Senders. Les bouts étaient noircis par les flammes et certaines écritures n'étaient plus visibles. Elle lâcha un profond soupir, qui lui sembla se perdre dans l'horizon où se profilaient de sombres jours. Une masse atterrie soudainement à son côté et son échine se hérissa sous l'effet de la surprise et de la peur. Deux yeux azur se posèrent sur elle. Elle ne cilla pas. La mâchoire crispée, les pattes raidies par la souffrance et la peur, elle ne bougeait pas. Un loup au pelage ténébreux s'était posté à quelques centimètres de la femelle. Il saignait d'une longue entaille sous la gorge et son visage était cisaillé de coup de griffes et de brûlures. Le Chasseur semblait à bout de force, pourtant il se tenait bien droit devant la canidé blanche.
« Il faut partir ! Nous sommes trop peu nombreux. »
La louve resta impassible, reposant son regard sur sa demeure, plus détruite à chaque seconde. Elle semblait retenir son souffle et s'être figée, comme si le temps s'était arrêté pour lui donner plus de répit qu'elle n'aurait dû en avoir. Les grondements de guerre, les hurlements de douleur, les gémissements d'agonie de ses Guerriers... Tout menaçait de l'engloutir à jamais. Elle tressaillit. Non, elle ne pouvait pas pleurer. Elle se devait de contenir ces gouttes salées chargées d'émotion. Il lui sembla que le loup noir répéta ses mots, mais ils résonnèrent faiblement à ses oreilles et elle n'y fit pas attention. Le paysage se troubla et il lui sembla que tout devint irréel, comme si le monde était devenu une simple vision d'horreur qu'elle voyait dans ses cauchemars, lorsqu'elle était jeune. Le tintement des griffes claquant contre la roche, l’odeur brûlée des arbres calcinés, la senteur de la terre trempée par la pluie et le sang, la sensation de fatigue qui la prenait un peu plus à force que le temps passait. Elle n’avait plus l’âge de se battre, sans quoi elle se ferait tuer. Une douleur lui transperça subitement les côtes lorsque le mâle sombre la plaqua au sol, lui évitant d’être brûlée vive par une immense boule de feu propulsée dans les airs. Son corps entra en collision avec la roche dure et froide et son souffle se coupa. Elle ferma les yeux, vaincue. Quelque secondes ou minutes, elle n’aurait su le dire. Le souffle chaud de son Chasseur dans son cou la ramena à la réalité et ses prunelles se rouvrirent lentement.
« Sauf votre respect, à quoi jouez-vous ? Il faut partir ! Maintenant ! Nous sommes en train de nous faire massacrer ! »
La vieille femelle n’en était pas convaincue. Il y avait toujours de l’espoir, aussi infime soit-il. Son sauveur se redressa, s’ébroua pour chasser la cendre qui s’était accumulée dans son poil, et baissa la tête, accablé de chagrin. Tout ce qu’il avait connu depuis sa naissance était détruit, réduit à néant pour toujours. Sa supérieure, elle, ne bougea pas. Elle resta étendue sur le marbre, immobile, les yeux dans le vague, la gueule entrouverte, comme si elle savourait une senteur nouvelle. Elle était si raide que l’on pourrait croire qu’elle avait quitté cette terre anarchique. Seul le mouvement frénétique de sa longue queue blanche prouvait encore que la vie brillait au fond de son cœur affaiblit.
« Nous avons encore le temps… - On croit toujours qu’on aura plus de temps. Jusqu’à temps qu’il n’y en ait plus… » - Sottises. »
Exaspéré, le mâle montra les crocs mais ne dit rien. Il recula jusqu’au bord du rocher et regarda les siens se faire massacrer, impuissant. La femelle se plaça au bout opposé, referma les yeux avant de se rendre compte qu’elle ne tenait plus le parchemin entre ses griffes. Affolée, elle se remit sur ses pattes et scruta les alentours d’un regard désespéré. Elle l’entrevit, au bord droit du rocher escarpé. Elle allait bondir avant qu’il ne s’envole vers les terres lointaines mais une bourrasque de vent la déstabilisa, ce qui la coupa dans son élan. Et pour couronner le tout, le papier sacré virevolta dans les airs pour être emporté par une poussière d’étoile et finir sa course dans l’horizon, jusqu’à ce qu’elle le perde de vue. Elle poussa un hurlement déchirant et donna un puissant coup de griffe dans le rocher qui se fendit en une faille large de plusieurs centimètres. Accablée, elle s’assit sur la pierre, frissonnante.
« C’est fini. Le dernier Sanctum Regnum est perdu à jamais. Notre ère est terminée. »
Elle allait se retourner pour se dégager de sa rage sur le loup noir, mais ses yeux ne rencontrèrent que du vide. Volatilisé. Ce n’est que lorsqu’elle dirigea son regard vers le ciel qu’elle le vit. Il pendait entre les serres d’un Zaïk. Ces dernières étaient fermement enfoncées dans ses côtes et de la gueule du mâle s’écoulait un mélange de bave et de sang. Ses yeux étaient révulsés, son oreille droite tranchée en totalité. Sa patte arrière gauche était tordue dans un axe pitoyable et il semblait aux portes de la mort. Dans un ultime acte de désespoir, la louve immaculée bondit dans les airs, toutes griffes dehors, dans un hurlement de guerre. Ses pattes griffues rencontrèrent les plumes de la bête qui se débattit en poussant un piaillement assourdissant. Était-ce l’effet de la surprise ou de la douleur, elle ne le savait pas, le Zaïk relâcha sa prise et le mâle ténébreux retomba lourdement sur le sol, à deux ou trois mètres du rocher sur lequel il était assis, quelques instants auparavant. La femelle renforça sa prise et se plaça sur le dos de la bête. Elle lui planta ses crocs dans la nuque et l’aigle cessa tout mouvement avant de piquer droit vers la terre broyée. L’Alpha sauta in extremis du dos de sa victime et atterrit brutalement par terre. Une douleur lancinante lui traversa la patte avant droite avant de se propager jusqu’au bout de ses oreilles. Ignorant la douleur et les combats qui faisaient rage autour d’elle, elle se rua près du sombre canidé. Raide, immobile, ensanglanté et meurtrit, ce dernier était allongé sur le flanc. Sa langue pendait hors de sa gueule et du sang coulait de ses yeux et d’une plaie à sa gorge et à sa tempe. Ses griffes étaient brisées ou tordues. Ses yeux vitreux fixant le ciel ne voyaient plus. Et jamais plus ils ne verraient. La louve blanche se pencha près de lui et enfouit sa truffe dans son cou trempé de sang.
« Non… Ne me laisse pas. Ne vas pas là où je ne peux te suivre ! Reviens-moi ! »
Une souffrance atroce se répandait violemment dans sa poitrine et il lui semblait que l’on avait sans pitié, lancé son cœur au bas d’une falaise emplie de pics aiguisés et que ce dernier s’était brisé en milles et une gouttelette de sang. Une larme roula le long de sa joue, mais cette fois-ci, elle ne fit rien pour l’arrêter. Elle la laissa poursuivre sa course interminable jusqu’à ce qu’elle s’écrase sur le pelage du défunt. Un corps d’un de leur assaillant s’écrasa soudainement à son côté gauche. Sa gorge était si ouverte que l’on apercevait sans peine sa trachée, il était éventré et ses boyaux ressortaient en des jets de sang chaud incontrôlables. Elle se délecta de son agonie, prenant cette mort justifiée comme un acte de vengeance non direct. Perdue, la canidé se coucha près de celui qu’elle aimait pour attendre qu’un Zaïk, un Senders ou un Waksash vienne mettre fin à sa misérable vie. Tout espoir était perdu de toute façon. L’unique et dernier Parchemin était perdu, surement brûlé par le feu, noyé sous le sang des morts ou engloutit sous les terres fissurées. Leur unique chance de survie était morte. Elle allait poser sa tête contre celle du loup noir et attendre que le destin fasse d’elle ce qu’il voulait accomplir depuis déjà fort longtemps, lorsqu’on l’attrapa par la peau du coup et l’on la remit debout. Il s’agissait d’un loup de la terre, l’Alpha cette race plus précisément, à qui l’œil gauche venait surement d’être crevé. Il boitait atrocement et il n’avait plus de queue. A la place se trouvait un trou béant d’où sortait sang et nymphe.
« Dame Azäish, il faut battre en retraite. Nous n’avons plus aucune chance. - Je ne viendrai pas. »
Surpris, le loup Terrestre battit des cils d’où dégoulinaient des gouttes de pluie et de sang. Au-dessus d’eux s’enfuyaient les loups ailés. Tous courraient sans destination précise, cherchant juste à échapper à une mort certaine. Azäish balaya la clairière de ses yeux ambrés. Les Zaïk, les Senders et les Waksash étaient partout. Des loups Elfiques, il n’en restait qu’une misérable vingtaine. Quant aux loups terrestres, ils devaient être encore moins. Impossible cependant de compter les loups ailés, ils volaient trop rapidement pour être identifiés.
« A quoi bon chercher à s’enfuir ? Nous mourrons de toute façon. »
Le loup Terrestre posa sa patte avant droite sur celle de la louve qui eut un mouvement de recul, le regard fuyant.
« Vous ne pouvez pas dire ça. Vous ne pouvez pas laisser les vôtres dans un tel état de panique. Ils ont besoin de leur Alpha. Laissez-moi vous aider. »
Azäish donna un ultime regard ensoleillé à son cœur qu’elle laissait près de son défunt, avant d’être envahit par un froid abominable. Ne souhaitant plus continuer sa lutte contre l’invincible, elle se laissa tomber dans les pattes de l’Alpha Terrestre. Ce dernier rejeta la tête en arrière et poussa un long hurlement. Le hurlement d’appel, de détresse, de demande d’aide. Un loup Ailé encore au sol, dressa les oreilles, et, en quelques battements d’ailes, moitié courant et moitié volant, se retrouvant près de l’Alpha. Les deux loups n’eurent pas besoin d’échanger de paroles. Le loup aux ailes blanches attrapa la louve inerte et la mit sur son dos. Bien qu’elle soit plus grande que lui et qu’elle glissait sur les côtés, une fois que le loup Ailé eut pris son envol, la blessée se stabilisa et seule sa patte avant gauche et sa queue pendait dans le vide. Loups Terrestres et Elfiques s’étaient regroupés et courraient vers l’inconnu, cherchant à échapper à leurs tueurs. Les morts étaient abandonnés sur place et les blessés étaient sur le dos des loups Ailés qui sillonnaient le ciel à la recherche de la vue de terres sures. Cependant, tous savaient que rien ne serait plus jamais comme avant. La terre qu’ils avaient occupée et s’étaient partagés pendant des dizaines de génération, n’était plus. Même si ils trouvaient un nouveau lieu, sauront-t-ils se le partager ? Sauront-t-ils y vivre ? Sauront-t-il y trouver à manger, de quoi soigner les maladies ? A force de courage et de persévérance, les exilés finirent par semer leurs ennemis. Ces derniers ne voulaient au final qu’une chose : exterminer la race canine terrestre, ailée et elfiques, pour s’approprier leurs terres.
Les loups seront donc condamnés à errer pendant de nombreux mois. Ils sillonnaient dans le paysage, sans but ni nulle part où aller. Ils n’ont plus de foyer. Ils n’ont plus rien. Ils ont tout perdu. Mais peut-on vraiment perdre quelque chose que, au fond de nous, n’avons donc jamais possédé ?
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| | | Aragorn Solitaire
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| Sujet: Re: ¤ Untamed World ¤ Dim 15 Déc - 11:07 | |
| || CHAPITRE I || A l’horizon, dans le ciel rose et rouge, emplit de formes crémeuses qui s’effaçaient sous les rayons nouveaux du soleil, se dessinait un nuage noir qui avançait à battement d’ailes régulier. Les corbeaux du Nord survolèrent silencieusement une étendue verte mouchetée d’or en des croassements à peine audibles, comme si eux aussi voulaient préserver la douceur de la naissance de cette vie. Le vent soufflait doucement et l’herbe dansait en son rythme à chacun de ses murmures. Une mélodie causée par les feuilles qui se frôlaient affectueusement, s’entendait des chênes alentours. Des lapins détalaient dans les champs environnants, foulant la verdure avec un délice délectable. Les cigales perchées en hauteur frottaient leurs ailes les unes contre les autres, produisant un crépitement agréable et apaisant. Un bruit d’éclaboussure vint, contre toute attente, jouer les trouble-fêtes. Quatre pattes faisaient onduler l’eau dans des vibrations non-désirées par les poissons qui s’enfuirent dans les roseaux poussant sur les berges. Un museau gris orné d’une tache verte pâle rencontra délicatement la surface lisse et transparente qui se troubla lors du premier contact, comme une mauvaise rencontre entre deux êtres vivants. Une langue lapa la matière cristalline et ramena des gouttelettes translucides autour de la bouche et de la truffe de l’animal. Il contempla un instant son reflet dans la mare, immobile, laissant les rayons de l’immense boule de feu brûlante lui réchauffer ses muscles ankylosés. Il ferma les yeux et racla la terre humide couverte de dépôts naturels présents sous l’eau. Il se concentra un instant sur les caresses silencieuses que les vaguelettes exerçaient le long de ses pattes. Il laissa échapper un soupir perdu et dirigea finalement son regard vers les plantes trempées visibles près de la rive opposée. Il ne prêta pas attention à la morsure du froid contre son flanc lorsqu’il s’avança dans l’eau, ni aux cailloux tranchants qui lui abimaient les coussinets. Deux petits yeux le fixaient, de sous une tige verte et solide. Il ne lui en fallut pas plus. Il brandit des griffes aiguisées qu’il abattit sans ménagement dans l’eau. Un claquement net se fit entendre, certaines tiges se brisèrent et l’eau se teinta finalement d’une couleur pourpre. Le chasseur redressa sa patte et contempla le poisson qui frétillait vainement, embroché dans ses longues griffes tranchantes. Le sang de sa prise lui coulait le long de la patte mais il ne bronchait pas et ne fit rien pour le laver. Alors que sa victime n’avait même pas rendu son dernier souffle, il planta ses crocs dans la chair juteuse et frissonna lorsque le goût salé du sang et la viande rosâtre de l’animal argenté lui coula dans l’œsophage. Ses dents rencontrèrent des arrêtes qu’il se contenta de briser et de poursuivre son destin. Il allait s’attaquer à la queue de la bête lorsqu’une pierre de la taille d’un lapereau de garenne lui atterrit sur la patte, ce qui lui fit lâcher sa prise à moitié dévorée qui fut engloutit dans les roseaux et l’eau tâchée. Furieux, il fit volte-face, l’échine hérissée. Une louve aux prunelles d’argent l’observait depuis une roche en hauteur de la couleur de la lune. Une lueur amusée dansait dans ses yeux et elle se redressa avant d’entamer une lente et gracieuse descente. Son pelage gris et bleuté étincelait sous les rayons du soleil, son corps svelte et élancé lui donnait une grâce inimitable. Ses longues oreilles s’agitaient au rythme de ses pattes et ses longues griffes blanches, recourbées en un arc de cercle parfait, cognaient presque silencieusement contre la roche lisse à chacun de ses mouvements. Un sourire éclatant laissait entrevoir une rangée de crocs blancs et purs comme la neige. Lorsqu’elle ouvrit la gueule pour parler, ses paroles résonnèrent comme des milliers de cristaux s’entrechoquant tous au même moment. Le mâle en eut des sueurs froides et il frissonna. Jamais il ne s’y habituerait. « Máriesse, Ragukat. Anar síla síra, uito ? (bonjour Ragukat. Le soleil brille aujourd’hui, non ?) - Á auta ni er, Aray » (Laissez-moi seul, Aräy.)
La femelle plissa le museau et fini sa descente en un bond prodigieux ce qui la fit atterrir en des éclaboussures peu discrètes, devant le chasseur. La queue en panache, elle ne semblait nullement offensée par le ton froid de son interlocuteur et semblait même prête à lui tenir tête. Le mâle bicolore eut un mouvement de recul et dérapa dans la vase. Il serait entièrement tombé dans la mare si Aräy n’avait pas tendu le cou à temps pour le rattraper d’un empoignement maitrisé par la mâchoire. Le sauvé ne prit même pas la peine de remercier la femelle argentée. Il s’ébroua, embarrassé, avant de dépasser la canidé en un bond. Il grimpa la roche et se retourna un instant, pelage hérissé par le vent qui avait renforcé sa puissance. Ses prunelles brillèrent quelques secondes et il disparut derrière la « lune ». Immobile, restée plantée là, Aräy planta son regard dans la carcasse de poisson, coulée au fond de la mare. Elle plongea sa tête sous l’eau et attrapa le reste de la viande. Elle le lança ensuite en l’air. Le gibier effectua plusieurs saltos, envoyant des gouttes froides formant un cercle quasi-parfait dans les airs, avant de retomber dans l’eau. La louve le regarda reculer au fond de l’eau agitée, avant de s’ébrouer et de sortir de la flaque. Elle se passa quelques coups de langue sur les pattes, grimaçant à chaque fois que l’eau vaseuse rencontrait ses papilles. Un élan d’angoisse lui traversa soudainement toute la poitrine et elle se mit à suffoquer, en proie à une panique vertigineuse. Elle hurla et son corps devint aussi flasque qu’un poisson sans arrête. Elle tomba au sol, convulsant, crachant, souffrant. Ses griffes raclaient la terre et elles finirent par se briser et à saigner. De la bave s’écoulait de sa gueule, sa langue était plaquée contre son palais, empêchant tout air de passer. Des bruits de pas précipités résonnèrent, à quelques mètres de là, ainsi que des glapissements surpris. La louve se démenait contre cette panique qui lui faisait perdre tout contrôle d’elle-même. Un loup au poil ébène moucheté de rouge éclatant apparut de derrière le rocher, suivit de deux autres canidés, plus petit que le premier. Il poussa un gémissement de détresse et se rua vers Aräy, toujours tremblante. Il posa sa patte sur l’épaule de la louve, espérant qu’en sentant une présence, elle se calmerait. Sauf que cela ne fit aucun effet. La Seconde continuait de se débattre pour échapper aux griffes d’un ennemi invisible. Les trois nouveaux arrivants savaient pertinemment qu’appeler le Druide en aide ne servirait à rien. Aräy souffrait d’un mal inconnu en ce moment présent, si l’on suivait la logique, cela ne durerait pas. Les minutes les plus longues de la vie du mâle bicolore s’écoulèrent aussi lentement que met une feuille pour glisser le long d’un ruisseau ne détenant presque aucun courant. Voir sa supérieure ainsi le rendait mal au plus haut point, mais que faire, à part attendre que le temps fasse ce qu’il a à faire ? La louve cessa de se débattre dans une inspiration saccadée. Elle ouvrit les yeux et son corps de raidit. Ses griffes ensanglantées cessèrent de torturer la terre et ses tremblements cessèrent aussi brusquement qu’ils avaient commencés. Remarquant la présence de trois autres des siens, elle agita faiblement la queue, ne prenant cependant pas la peine de se lever. Hésitant, le loup noir tacheté s’accroupit près de la canidé argentée, guettant le moindre signe d’alerte pouvant causer une autre crise. Mais rien. Tout semblait être redevenu normal.
« Aräy ? Que vous est-il arrivé ? »
La louve avait l’air troublée. Elle se redressa et parvint à se mettre sur le ventre. Pitoyable, elle regardait fixement ses pattes, sans bouger, ni même prêter attention à l’abasourdissement des trois autres. Elle se remémorait la flamme qui lui avait brûlé le cœur avant qu’elle ne s’effondre. Elle avait été si… Triste et déchirée, abasourdie et effrayée, comme si l’on venait d’assassiner toute sa Meute et que l’on menaçait de tuer les deux autres. Pourtant, rien de tout ça ne s’était jamais produit. Elle n’avait jamais fait de cauchemars de ce genre, elle n’avait jamais fait danser les diables. Inquiète, elle décida finalement de feindre l’indifférence et la banalité. Elle se redressa tout en se raclant la gorge et elle s’ébroua.
« Je ne le sais. Une crise d’angoisse m’a prise. Ce n’est surement rien, ne vous inquiétez pas, Tumured. - Je ne puis m’inquiéter pour vous. »
Cependant peu convaincu, le mâle se contenta d’hocher la tête avant de se détourner. Les deux autres loups n’avaient pas dit un mot de toute la scène, trop choqués. Tumured passa son chemin sans y prêter attention et s’évapora par le même chemin qu’il était venu. Pawth, un jeune initié blanc aux pattes bleues, adressa un léger sourire à Aräy avant de lever la truffe vers le ciel et de transformer le banal horizon bleu et orangé en un ciel de couleurs multiples et vives. « Un arc-en-ciel ? » Sans un mot, le jeune loup s’inclina doucement devant la louve avant de s’éclipser, suivit d’une louve dorée, plus grande mais apparemment plus peureuse. La louve argentée s’assit et leva les yeux vers le ciel éclairé par ces somptueuses teintes qui redonnèrent éclat à la flamme d’antan dans sa poitrine. Elle se sentie soudainement apaisée de la tête jusqu’au bout de la queue et elle se perdit dans la contemplation de ces anneaux de couleurs jointes en un seul et unique arc de cercle multicolore. Son cœur manqua un battement lorsque l’arc-en-ciel vira pendant à peine une seconde, aux teintes grises. Il était taché de sang noir et le ciel était pourpre et troublé. Elle sursauta et cligna des yeux. Rien. Elle secoua la tête, perturbée et elle se remit sur ses pattes. Elle fit volte-face et bondit sur la roche où elle était assise, quelques minutes plus tôt, visant le poisson de Ragukat avec une pierre.
« Ce n’est rien. Rien du tout. »
Elle se pencha pour ramasser sa lance en bois, prenant soin de ne pas la prendre par le bout aiguisé et se mit à marcher vers la forêt de Alfas, les pensées toujours tournées vers cette peur inconnue.
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