Entrainement commun [PV Regard de Braise - Nuage de la Liberté - Nuage de Loup] [Event]

Les doux rayons de l'aube vinrent chatouiller mes paupières, qui se levèrent, touchés par ces fins fils lumineux. Mes iris flamboyants brillaient dans les couleurs douces du matin. L'antre était vide, comme quoi la journée commençait tôt. Mes membres noueux roulèrent sous ma fourrure, alors qu'ils s'étiraient au dessus de ma litière. Se réveiller en douceur, pour mieux affronter la journée fatigante qui m'attend. Après un bref bâillement, je me retournais et aperçus mon camarade bicolore.

Son sommeil avait l'air mouvementé. Mes yeux balayèrent une dernière fois la tanière déserte avant d'accourir vers Nuit Hivernale. Je me penchais vers son corps, avant de lever ma patte pour le secouer. Seulement, avant qu'un seul de mes coussinets ne le touche, il se réveilla en sursaut. Ses pupilles exprimaient son affolement, puis une douce colère habituelle. Il se détourna vers moi, et ses premiers mots de la journée furent :

« Mais pourquoi tu ne m'a pas réveillé, Regard de Braise ?!! »

Je ne fus même pas étonné de ne rien ressentir à cet instant. Je l'examinais un moment, avant de l'inviter à me suivre dehors. Apprenti, j'avais tellement l'habitude de ses sauts d'humeur et de ses réflexions peu agréables. Mais on peut tout de même l'apprécier, comme moi. Il a des bons côtés, il suffit juste de se laisser aller. Lorsque je sortis de la tanière, la lumière pâle du soleil voilé par les nuages m'aveugla un instant. Puis mes yeux s'habituèrent à la luminosité et oublièrent la pénombre de l'antre des guerriers.

Nos novices nous attendaient déjà, de patte ferme. Nuit Hivernale avait l'air de mauvaise humeur. Cette journée risque d'être affolante pour les apprentis. Mon regard passa de Nuage du Loup, à l'apprentie à côté. Leurs silhouettes se découpaient sous les alentours hivernal. Mon camarade me demanda alors ce qu'on allait faire aujourd'hui. Je réfléchis alors aux problèmes actuels. Il y la pile de gibier qui se dégrade, et les quelques tensions claniques. Mais pour le moment on est trop bien occupé à se remplir les panses. Autant suivre la marche.

Je me demandais juste si Nuit Hivernal serait plus irritable en chassant ou en faisant combattre les novices. Dans tous les cas, il râlera parce que Nuage du Loup sera trop lent. Je lui répondis alors :

« Allons chasser. Cela améliorera leur endurance et leur précision pour leur futur entraînement au combat. Je me détournais alors de mon acolyte pour poser mon regard sur les deux novices, et repris. Vous allez attraper le repas de ce soir. Vous avez intérêt à nous épater et rapporter autant de proie qu'en saison des feuilles vertes. Moi et Nuit Hivernale on chassera pas, on vous suivra, et on observera chacun de vos actes. »

Mon regard foudroya celui de mon apprenti. Je ne voulais pas qu'il fasse des caprices par rapport à sa patte ou qu'il abandonne rapidement. S'il me déçoit ce sera trois tours du territoire en courant. Je savais qu'il comprenait ce que je voulais, rien que dans mes pupilles, dans cet échange de regard. D'un mouvement de la tête je leur indiquai qu'ils devaient partir devant.

Cela me rappelait ma chasse avec Nuage des Rivières. J'avais tellement peur qu'elle parte vers Nuage de Serpent que j'avais essayé de l'épater. Finalement je me suis retrouvé avec une patte tordue et privé d'entraînement pendant plusieurs lunes. Ensuite ? On m'a collé un autre mentor et Nuit Hivernale, et à la fin de l'histoire Nuage des Rivières se retrouve dans les pattes de ce blaireau puant et con.

« Je sens qu'on va s'emmerder. »

Sur ces belles paroles, je m'engouffrais à la suite de Nuit Hivernale en dehors du camp, où la fraîcheur du givre et l'ombre des pins nous faisaient frissonner de froid.

Dormir est une action répétée chaque nuits, par tous les chats de toute la forêt. Les chats sauvages, comme les solitaires, comme les chats domestiques. Manger, c'est la même chose. Tout le monde le fait. Et tout le monde possède quatre pattes, une fourrure, deux yeux et une truffe. Nous sommes tous des félins, différents les uns des autres grâce à nos couleurs de poils, ou à une griffe tordue, ou une griffure ici, et là. Mais au fond, nous sommes tous des chats, égaux et libres de droits. Mais apparemment, il n'y a que moi qui pense ça.
J'ouvre les yeux, dans un léger bâillement, et me redresse lentement hors de ma litière. J'étire mes quatre pattes au maximum, et mon regard se pose sur ma couronne de fleur. Je me souviens alors qu'aujourd'hui Nuit Hivernale m'avait prévenu que nous allions nous entraîner avec Regard de Braise et Nuage du Loup. Je ne les connais pas trop tous les deux. Je sais juste que le mâle est très puissant, et que je l'avais croisé un jour au détour d'un chemin en plein milieu de la forêt, et que j'avais été assez impressionnée par sa carrure. Ce n'est pas tous les jours que l'on rencontre un chat comme lui. Et pour ce qui est de son apprenti, Nuage du Loup, je l'ai aperçut quelques fois, sans jamais lui avoir réellement parlé. J'essayerais de profiter de cet entraînement pour créer un lien amical entre nous ! J'adore me faire des amis, et si nos mentors s'entendent bien, c'est une belle occasion de faire une nouvelle connaissance.
Je balaye la clairière du regard, mais ne vois pas le matou, alors je suppose qu'il doit déjà être sorti. Hier, Nuit Hivernale m'avait demandé de l'attendre devant l'entrée du camp lorsque je serais réveillée. Je sors donc de ma tanière, pressée de débuter cet entraînement à quatre. Quel formidable quatuor nous allons former !
Je me poste à l'entrée du camp, la queue enroulée joliment autour de mes pattes, et je m'aperçois que Nuage du Loup n'est pas là. Il devait dormir encore, et je n'ai pas dut le voir. Tant pis, il me rejoindra sûrement.
J'attends donc patiemment, sans trop savoir quoi faire en attendant que les trois matous arrivent. J'observe un petit peu le camp, puis le soleil et les chatons qui se bagarrent devant la Pouponnière. Je me demande si Petit Trèfle est encore entrain de se faire dorloter par sa mère, comme d'habitude. Je pourrais peut-être aller jeter un coup d'oeil avant de revenir attendre les autres ?
Mais au moment où je pense ça, la silhouette du jeune apprenti apparaît dans l'entrée de la tanière des novices, et il s'avance vers moi, jusqu'à arriver en face de mon museau. Je reste un instant muette, détaillant son physique très attirant, puis reprends mes esprits et le salue gentiment avant de me détourner et de me rasseoir, le regard fixé sur la tanière des guerriers, d'où émergent désormais Nuit Hivernale et Regard de Braise. Le grand matou imposant s'avance jusqu'à nous, et je remarque que mon mentor a l'air de mauvaise humeur. Regard de Braise semble lui dire quelque chose, puis il se tourne vers Nuage du Loup et moi et nous lance :

"Vous allez attraper le repas de ce soir. Vous avez intérêt à nous épater et rapporter autant de proie qu'en saison des feuilles vertes. Moi et Nuit Hivernale on chassera pas, on vous suivra, et on observera chacun de vos actes."

Oh ! Ce sera comme une évaluation alors ? Je me redresse d'un bond, excitée à l'idée de partir à la chasse, mais un peu effrayée par l'idée que la bonne survie du Clan de l'Ombre repose en partie sur nos épaules. Si nous ne ramenons rien, le Clan sera moins bien nourrit. Je regarde Nuage du Loup en souriant, mais il ne semble pas spécialement excité, et je vois que Regard de Braise le foudroie du regard, presque agressivement, sûrement pour lui passer un message silencieux. Et en plus de ça, le voilà qui rajoute d'une voix remplie de mauvaises paroles :

"Je sens qu'on va s'emmerder."

Je cligne des yeux, tandis qu'il sort du camp. Mon enthousiasme est un peu retombé. Regard de Braise n'a pas l'air content, Nuit Hivernale non plus -même si ça ne change pas grand chose de d'habitude- et Nuage du Loup va sûrement être écrasé sous les reproches de son mentor. Il va falloir que je fasse de mon mieux pour ramener la bonne humeur dans cette partie de chasse !

Hélas, l’heure du supplice était au rendez-vous. Le malheureux souvenir de mon premier entrainement me revint en mémoire. Horreur que de revoir la tête de Regard de Braise. Horreur de devoir supporter toutes ces moqueries. Il avait beau être mon mentor, celui qui allait m’apprendre tout du début jusqu’à la fin, je ne le respectais pas comme je devais respecter mon mentor pour autant. C’était la seule personne que je ne voulais pas respecter. Pourquoi perdre son temps à respecter quelqu’un qui ne le fait pas en retour ? Chercher l’erreur bon sang. J’en ai eu assez marre lors de ce premier début, que je n’ai plus du tout envie de finir seul avec lui dans cette forêt. Il m’inspire la haine, le dégout et la peur, comment peut-on avoir un mentor pareil ? Cela ne devrait même pas exister. Un mentor doit respecter son apprenti, or, c’est le contraire, et encore, je ne le respecte pas moi-même. À quoi bon comme je l’ai dit. Mieux vaut terminer guérisseur ou ne jamais passer guerrier plutôt que de s’entraîner avec un matou grincheux. Pourquoi, mais pourquoi moi ! Déjà que ma vie n’est pas bien géniale, il faut en plus avoir derrière soit, un espèce de chat sur pattes qui ne fait que parler méchamment, lui aussi il a eu une patte cassée, mais il ne veut évidemment pas me comprendre. C’est évident, il préfère me beugler dessus plutôt que de me faire avancer correctement dans mon entrainement. Il aura beau me crier dessus et me donner des coups des pieds au derrière, cela ne va pas m’aider à avoir une plus grosse confiance en moi. Pff, c’est vraiment trop nul.

Vous allez attraper le repas de ce soir. Vous avez intérêt à nous épater et rapporter autant de proie qu'en saison des feuilles vertes. Moi et Nuit Hivernale on chassera pas, on vous suivra, et on observera chacun de vos actes.

Oh chouette, mais c’est merveilleux ! Je vais devoir me démerder SEUL avec une apprentie que je ne connais pas, et en plus, Regard de Braise sera derrière moi pour me dicter ce que j’ai fait de mal. Vraiment ras le bol de cette journée, de cette vie, de tout ! Je n’ai rien demandé, et on m’accorde tout ce que je déteste le plus au monde. Je n’ose même pas imaginer comment cette journée va commencer, et encore moins se terminer. J’imagine déjà la scène où les insultes vont fuser, je vais me faire ridiculiser devant Nuit Hivernale et l’autre apprentie, et ma vie sera ruinée, c’est fantastique, mieux que ça, c’est merveilleux. Mieux vaut se taire Nuage du Loup, il vaut mieux que tu te taises car sinon, tout va retomber sur toi avant même que cette partie de chasse ne commence. Déjà que ton mentor te lance un regard qui ressemble aux éclairs qui frappent les arbres en hiver. Vive la joie, vive le bonheur et la bonne humeur dans ce clan, et bonjour la journée de caca.

Je sens qu'on va s'emmerder.

Je me fiche de ce que tu dis, je m’en fiche et je m’en contre fiche ! Tant mieux si tu t’ennuies, t’avais qu’à pas venir ! Retournes dans ta tanière, la journée sera déjà bien meilleure, on pourra peut-être avoir un rayon de soleil aussi. Si t’as aucune envie d’avoir un apprenti, et encore moins de faire ses séances d’entrainements, et bien va faire autre chose et lâche nous les pattes. Je ne fais et ne dis rien, attendant le départ de la troupe, sans joie.
| léger retard. |

Mes pas conduisaient la patrouille dans la forêt. La novice de mon camarade était à ma cadence, et plus loin derrière moi Nuage du Loup avançait à son rythme. Nuit Hivernale fermait la marche. Je ne faisais pas attention à ce qui se passait derrière, je savais très bien que le mâle bicolore s'occupait de tout comme il faut. Mes pensées étaient plutôt occupée à l'endroit à squatter pour la chasse. Les marais devaient grouiller de grenouilles, mais les novices prendront froid à patauger dans la boue froide. Autant leur réserver quelque chose plus compliqué, comme traquer un volatile ou chercher des souris ...

Au dessus des cimes des pins, on voyait les branches noires de l'Arbre Foudroyé se différencier des autres. Notre patrouille s'arrêta devant les racines de celui-ci. L'endroit n'avait pas changé. Toujours aussi lugubre et silencieux. Il y aura peut-être aux alentours quelques rongeurs qui cherchent des graines ou peut-être des pinsons, fouillant eux aussi la terre, pour trouver de quoi se nourrir en cette période froide. Nuit Hivernale me dépassa de quelques pas, et s'assit sur le sol dur et gelé.

« C'est désormais ici que vous chasserez et serez surveillés. Nuage de la Liberté, si tu n’attrape pas un minimum de trois proies, tu passe les trois prochains jours à t'occuper exclusivement des Anciens, c'est clair ? Sans autres sorties pour une quelconque patrouille, bien sûr. Maintenant, commencez !
- Ça en va aussi pour toi Nuage du Loup. Soyez prudents et ne vous éloignez pas trop. rajoutais-je. »

J'observais les novices un moment, avant de détourner le regard. De ma démarche lourde, je vins m'asseoir aux côtés de mon camarade bicolore. Celui-ci se toilettait, léchant sa patte blanche avant de la passer sur ses oreilles. Pendant un moment j'observais ces va et vient, avant que Nuit Hivernale s'arrêta. Il m'expliqua qu'il me laissait quelques minutes, le temps d'aller se chercher un repas. Je lui répondis de mon ton rauque habituel :

« Pas de problème. Je repris alors en me relevant. Je vais aller surveiller les jeunots. »

Sur ces mots, je m'introduis discrètement dans les taillis, essayant de faire le moins de bruit possible. Mes coussinets se posaient délicatement sur le sol, chaque pas étaient silencieux, et j'avançais ainsi dans les fourrées, cherchant mon novice. J'étais tel un loup, qui suivait l'ombre de son alpha. Mon souffle se faisait lent et discret, alors que mes pupilles brûlaient chaque feuilles qui passaient dans mon champ de vision, à la recherche d'un bout de fourrure grise.

Nous nous mettons tous en marche, Regard de Braise en tête de groupe, Nuit Hivernale fermant la marche. Je soutiens le pas du grand chat aux yeux dorés, tandis que Nuage du Loup reste plutôt à l'allure de mon mentor. Tandis que nous nous enfonçons dans le territoire, j'en profite pour regarder un peu partout autour de moi, posant mes yeux sur les arbres et leurs hautes branches, sur les plantes fines et mouillées de rosée qui poussent au sol, sur la piste en terre qui s'étend devant nous, sur les fleurs et leurs pétales colorées, sur les épines de pins qui craquent sous nos pattes... Sur le paysage qui m'entoure.
Des paroles résonnent derrière mon dos, et je reconnais la voix de Nuit Hivernale mais ne me retourne pas, de peur de perdre le rythme ou de me faire réprimander. J'aime beaucoup mon mentor, mais parfois il se montre assez brusque. Même agressif s'il est énervé. Je continue donc de trottiner, un peu tendue par l'atmosphère plombante qui règne dans le groupe. Je garde moi aussi le silence, comme mes congénères, et seuls s'élèvent le bruit de nos pas. Alors quand enfin nous arrivons au lieu prévu pour commencer l'entraînement, l'Arbre Foudroyé, et que la voix de Nuit Hivernale apparaît enfin dans mes oreilles, je ne peux m'empêcher de pousser un petit soupir de soulagement.

"C'est désormais ici que vous chasserez et serez surveillés. Nuage de la Liberté, si tu n’attrape pas un minimum de trois proies, tu passe les trois prochains jours à t'occuper exclusivement des Anciens, c'est clair ? Sans autres sorties pour une quelconque patrouille, bien sûr. Maintenant, commencez !"

Je baisse la tête, un peu gênée devant les paroles de mon mentor, tandis que Regard de Braise donne la même consigne à son propre apprenti. Je me redresse légèrement après quelques secondes d'attente, et croise le regard de Nuit Hivernale, qui me fait frissonner. Si j'ai bien compris, Nuage du Loup et moi devons partir chasser seule, et ramener un minimum de trois proies. Mieux vaut que je m'y mette au plus vite.
Je passe devant l'autre apprenti, et lui lance un petit regard pour lui souhaiter bonne chance, avant de m'enfuir droit devant moi et disparaître dans un buisson. Je vais devoir donner tout mon possible pour échapper à la punition que Nuit Hivernale m'infligera si je rate mon coup.... Et j'espère sincèrement que Nuage du Loup s'en sortira de son côté.

Et c’est ainsi, que les ennuis commencèrent pour moi, juste après avoir commencé à marcher vers l’endroit où moi et Nuage de la Liberté allions devoir chasser.

« Je ne suis pas de bonnes humeurs, Nuage du Loup. Alors je te laisse deux choix, soit tu avance au même rythme que Regard de braise et Nuage de la Liberté, soit je t'abandonne dans le charnier. Et crois-moi, j'en suis capable. »

Toi, tu te tais. Tu’ n'es pas mon mentor, et heureusement car déjà que j’en ai marre de Regard de Braise, je n’imagine même pas les résultats de mes entraînements avec toi, espèce de gros matou débile. Et si tu veux tant que ça m’abandonner dans le charnier, tant mieux. Je préfère avoir la compagnie des rats que d’avoir en compagnie deux gros chats qui n’arrêtent pas de s’en prendre à moi. Mais évidemment, avec les guerriers, on ne peut qu’obéir. J’accélérai donc le pas, sans trop penser à ma patte cassée car de toute façon, tout le monde s’en foutait. Donc au pire, autant aggraver la blessure, ça ne changera rien du tout au fait que j’aurai Nuit hivernale et Regard de Braise derrière moi, à me critiquer. Maudite journée. Heureusement, je vais pouvoir être seul dans la forêt, à chasser de mon coté et sans avoir les paroles mauvaises de mon mentor à chaque geste que je ferais.

« C'est désormais ici que vous chasserez et serez surveillés. Nuage de la Liberté, si tu n’attrapes pas un minimum de trois proies, tu passes les trois prochains jours à t'occuper exclusivement des anciens, c'est clair ? Sans autres sorties pour une quelconque patrouille, bien sûr. Maintenant, commencez ! »
« Ça en va aussi pour toi Nuage du Loup. Soyez prudents et ne vous éloignez pas trop. »

Pour que ce soit clair, c’est vraiment très clair. Nuage de la Liberté et moi allons chasser dans la forêt, tandis que nos mentors vont seulement nous observer. Je me demande à qui mon mentor disait-il ‘Soyez prudents’. À moi sans doutes, car l’autre apprentie n’avait pas l’air d’avoir un quelconque handicap. Bon, si je voulais remplir la condition que les deux gros matous grincheux avaient posée, je devais vite m’y mettre. Même si je n’avais pas encore pris tous mes repères sur cet endroit, il fallait que je donne le meilleur de moi-même. Non pas pour nuit hivernale, et encore moins regard de braise, juste pour moi-même. Autant, ça ne me gênerait absolument pas de rester trois jours à s’occuper des anciens. Je préfère encore faire ces genres de choses plutôt que d’avoir entraînement avec mon mentor. Enfin bref. Je dévale tranquillement la pente, avant de me faire dépasser par la novice. Elle me jeta un dernier regard qui signifiait sans doute ‘bonne chance’ avant de disparaître dans les fourrer. Je partis en direction opposée de l’apprentie, pour que nous ne nous croisions pas. Non pas que je ne l’aimais pas, mais je sentais que si je la croisais, j’allais en prendre pour ma pomme. Alors non merci. Je marche très faiblement pour inspecter les lieux, guettant le moindre signe de proies. Humant l’air frais du matin en même temps.