Bonjour, bienvenue.
Ici, vous pourrez lire ma fiction sur la série « La Guerre Des Clans ».
TOUT est de moi. Le premier qui plagie peut dire adieu à sa vie !
Bref, bonne lecture.
Chapitre Premier
Le vent tourna. Vent d’Automne essaya de sauter sur sa proie avant que le vent ne trahisse sa présence, mais les effluves furent plus rapides. Quelques secondes avant son saut, le jeune campagnol avait détalé dans les sous-bois, et Vent d’Automne se retrouva la tête dans les feuilles que perdaient les arbres, pendant cette saison, celle des Feuilles Mortes.
La guerrière observa ce qui pouvait être un déjeuner s’enfuir. Cela ne servait à rien de lui courir après.
Dépitée, elle décida de rentrer au camp.
Elle ne comprenait pas, d’habitude, elle était extrêmement rapide et faisait rarement des erreurs. De plus, même quand elle était préoccupée, elle ne faisait pas des erreurs de ce genre, car elle venait de priver son Clan d’un bon déjeuner. Il fallait absolument trouver des proies car dès qu’arriverait la mauvaise saison, elles se feraient beaucoup plus rares.
Vent d’Automne était sûrement inquiète pour Museau de Noisette. Oh, elle connaissait bien Moustaches Blanches ; c’était un ancien camarade de jeux et d’entraînements, avec qui elles avaient passé de bons moments, mais elle avait surtout peur que sa sœur ne soit pas à la hauteur de la responsabilité d’être mère – lorsque c’est le cas, en plus de protéger ta vie, tu dois protéger celle de deux, trois ou quatre frêles créatures.
Elle faillit tomber dans le trou béant qui était creusé dans le toit de la grotte qui abritait Fleur Dorée, la guérisseuse. Vraiment, elle devait être très perturbée.
Elle contourna le trou et passa par l’entrée principale, un petit ruisseau avec plus de roseaux que d’eau.
Elle fut contente de retrouver son camp. Elle était née, avait grandi et s’était entraîné dans ce camp. A chaque fois qu’elle le quittait, elle avait hâte d’y retourner, malgré les plaisirs de la vie extérieure.
Vent d’Automne s’assit mollement à l’entrée du gîte des guerriers et attendit là. Elle adorait ce point de vue, car on voyait tout le camp : à gauche, la pouponnière et la tanière de Fleur Dorée. En tournant légèrement la tête, on voyait l’entrée du camp. « Tiens ! Lune de Lumière revient de la chasse » pensa-t-elle. A droite, dans l’angle, la tanière des apprentis. Plus loin, le vieux tronc entre les deux flancs du creux où était établi le camp, qui donnait de l’ombre au seul ancien du clan, Grandes Oreilles.
Juste en face, s’élevait le promontoire et, en dessous, la tanière d’Etoile Angélique. Le promontoire était une pierre lisse d’où le chef appelait aux réunions du Clan. Sa tanière était une petite grotte dont l’entrée était camouflée avec un rideau de lianes.
Justement, en parlant d’Étoile Angélique, Vent d’Automne la vit s’approcher d’elle d’un pas mesuré. Vent d’Automne se leva et leva sa queue en signe de joie. Sa tante était le meilleur chef que le Clan du Matin avait connu depuis longtemps, et la plupart des vieux guerriers, ceux qui avaient vu plusieurs chefs, étaient d’accord sur ce point.
« Bonjour, Vent d’Automne.
-Bonjour, Étoile Angélique.
-Ta chasse s’est bien passée ? Je ne t’ai pas vue te diriger vers la pile de gibier. »
Vent d’Automne se sentit rougir.
« Oh, euh... non, désolée, la proie que je traquais s’est échappée.
-Ce n’est pas grave, nous en aurons suffisemment pour un bon bout de temps. Pourrais-tu venir me voir dans mon antre ? Je t’attends. »
Étoile Angélique tourna les talons et s’en alla. Ce n’est qu’à cet instant là que Vent d’Automne se rendit compte qu’elle avait faim. Très faim.
Elle s’approcha de la pile de gibier et prit un écureuil. Elle s’assit à côté de Museau de Noisette et Moustaches Blanches.
« Comment ça va, petite sœur ? demanda Museau de Noisette.
-Très bien. J’ai raté une proie de plus, mais sinon, ça va.
-Oh... Je suis désolée. Il ne faut pas que tu t’inquiètes pour moi, je pourrais me débrouiller très bien seule pour les petits.
-Je ne m’inquiète pas, mentit Vent d’Automne entre les dents.
-Au fait, dit Moustaches Blanches, la naissance est pour très bientôt ! »
Ca se voyait, en effet. Le ventre de Museau de Noisette était très gros.
« Une lune au maximum, d’après Fleur Dorée » expliqua Museau de Noisette.
Moustaches Blanches se leva pour lécher l’épaule de sa compagne. Vent d’Automne décida de les laisser seuls et de se rendre au rendez-vous que lui avait donné son chef.
Elle se rendit dans la tanière, écarta les lianes avec les épaules et miaula timidement :
« Étoile Angélique ? Tu es là ? Tu m’as demandé de venir te voir, tu te souviens ? »
Une figure blanche apparut dans la pénombre. Elle s’approcha et s’assit devant Vent d’Automne en regardant au loin d’un air rêveur. Vent d’Automne pensa que sa tante était vraiment une tornade vivante. Il ne lui restait que deux vies, pourtant, elle était aussi vigoureuse et active que quand elle avait ses neuf.
« Étoile Angélique ?
-Excuse-moi, dit-elle en reprenant son sérieux. Merci d’être venue.
-Je ne t’ai pas trop fait attendre ?
-Non, non.
-Que voulais-tu me dire ?
-Je t’ai observé chasser et patrouiller et j’ai vu que tu as beaucoup d’expérience et de techniques de chasse. Tu es guerrière depuis peu de temps mais je pense qu’il est temps pour toi d’avoir un jeune apprenti à former. Cela te convient-il ? »
Vent d’Automne demeura bouche-bée. Elle s’attendait à tout, sauf à cela ! Elle ne se sentait pas prête à avoir son propre apprenti, mais si Étoile Angélique pensait le contraire... Elle se demanda quel apprenti elle aurait.
Il y avait en ce moment trois chatons dans la pouponnière, mais uniquement deux avec au moins six lunes, Patte Filante et Petite Pomme, frère et sœur. Lequel des deux aurait-elle ?
« Je suppose que tu te demandes lequel de Patte Filante et Petite Pomme sera ton apprenti, dit le chef, comme si elle lisait dans ses pensées. Je te laisserai choisir car la cérémonie de baptême ne sera que dans trois jours. Durant ces trois jours, tu observeras les deux chatons et tu me diras, la veille de la cérémonie, lequel des deux tu juges bien pour être ton apprenti.
-Bien, Étoile Angélique. Je le ferai.
-Au fait, je voulais aussi te dire autre chose...
-Quoi donc ?
-Surtout, ne t’inquiète pas, ce n’est pas grave, mais j’aimerais te tenir au courant. »
A ces mots, Vent d’Automne devina que la nouvelle n’allait pas lui plaire.
« Qu’est-ce que c’est ?
-C’est... »
Son chef marqua une pause avant de répondre, comme si elle hésitait à réveler la nouvelle, tellement que Vent d’Automne se demanda si elle allait le dire.
« C’est à propos de ta sœur » prononça-t-elle finalement.
Fin du Chapitre Premier