Requiem du Guerrier rentrait de la chasse avec deux mulots dodus qu'il déposa sur le tas de proies avant de se détourner, n'ayant pas particulièrement faim. Le camp était étonnement calme. La plupart des guerriers étaient partis à la chasse, ou profitaient du premier jour de beau temps de l'année pour aller entraîner leur apprenti dans la forêt.
Le vent soufflait fort, et faisait craquer le bois des arbres, sans arriver à dissuader les oiseaux qui s'accrochaient aux branches de cesser leur chant pour saluer l'arrivée prochaine des jours meilleurs.
Déçu de n'apercevoir aucun de ses amis sur le camp, Requiem du Guerrier décida finalement de rejoindre la tanière des guerriers. Sa fourrure noire s'anima de reflets brillants quand il traversa silencieusement le camp en trottinant.
Il entra à l'intérieur de la tanière sans hésiter, ses pupilles d'adaptant automatiquement à la luminosité plus faible. Il ne fut pas surpris de la trouver presque vide. Mais un regard qui luisait dans la pénombre, à l'autre bout de la tanière, attira son attention.
Requiem du Guerrier agita les oreilles d'un air un peu gêné lorsqu'il reconnut Mélodie Orientale. La dernière fois qu'il l'avait vu, la guerrière était partie, en colère contre lui. Il n'était pas du genre à insister lorsque qu'un chat ne l'aimait pas, il laissait tomber, tant pis. Surtout quand le chat en question était du genre à avoir la froideur d'un glaçon.
Mais... Justement, il avait envie de sortir Mélodie Orientale de cette froideur. Il trouvait triste de se retrancher derrière un masque comme Mélodie Orientale le faisait. Comment pouvait-elle profiter de la vie comme ça ? Et puis, il voulait savoir quelle mouche l'avait piquée pour qu'elle devienne aussi agressive la dernière fois qu'il l'avait vue...
Aussi, il décida d'engager la conversation. Tout en sachant qu'il allait probablement se faire envoyer paître.
- Je m'excuse si je t'ai réveillée, dit Requiem du Guerrier d'une voix un peu hésitante.