. Poussière de Cendres .

La jeune chatte grise leva des yeux infiniement tristes aux étoiles. S'attacher aux gens est stupide, cela fait tellement souffrir... Etait-il là-bas, dans le ciel? La regardait-il? Elle aurait tellement aimé entendre le son de sa voix, l'entendre prononcier "Poussière.." Avec sa voix empreinte de sagesse. La jeune guerrière ferma les yeux et se pelotonna sur la mousse qui lui avait servit de litière pour le début de la nuit.

-" J'espère que tu m'entends, Cobalt. J'espère que t'entends à quel je lui en veux de t'avoir lâchement tué. Cobalt? J'aimerais qu'un jour tu me réponde. Parce que tu n'avais pas le droit de me laisser seule, à me démerder avec mes griffes et mes dents. Si tu savais. J'aimerais prendre ton nom pour hommage. Poussière de Cobalt? Cobalt cendré? Non, non, ça ne va pas. Poussière de Cendres. Les Cendres de m'a vie. Tu as vu juste en conseillant ce nom au chef. Ma vie aller finir par partir en Poussières. "

La rage avait laissé place à la tristesse. Et a un trou béant dans l'âme de la belle.

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Il faisait froid, très froid quand les vingt-trois chats entrèrent dans la clairière baignée d'une lumière blafarde. L'autre clan l'attendait, leurs pelages hérissés. Comme prévus, ils allaient se battre. Le chef du premier clan, un matou noir, au visage couturé de cicatrices s'avança, le premier de la ligne. L'autre chef, un matou blanc et noir, lui, se tenait au milieu de la mélée. La première de la melée? Une chatte gris cendrée, des yeux étincellant de rage, ses muscles sec et fins roulant sous son pelage hérissé. Elle murmura quelques mots, juste avant de lancer l'attaque.

-" Cobalt, si tu m'entends, aide nous. Que le travail que tu as accomplis avec moi, ne reste pas vain..."

Elle se retourna, et, passant lentement devant toute sa troupe, elle déclara.

-" Chats du clan d'Orméïs, il est temps de partir au combat. Nous n'allons peut être pas tous rentrer ce soir au camp, mais quoique vous pensiez en ce moment, je vous assure que vous méritez tous, bien mieux que ceux qui nous font face. Nous avons parler avec eux. Nous avons essayer de les résonner, mais ils nous ont contraint au combat. Nous nous battrons avec le courage, la puissance et la rapidité des chats d'autrefois. Ils veillent sur nous. Courage mes amis! Pour parler de la guerre, il n'y a que des larmes, veillez à ce que ça ne soit pas les votre qui coulent sur vos joues. "

Elle leva les yeux une dernière fois vers le ciel, et s'avança vers le chef du clan adverse.

-" Je te promet Cobalt, que tu seras vengés."

***

Le regard vide. Le néant. Entrainée dans les abysses, les larmes de la belle coulaient. Tous étaient mort. Sans exception. Le problème, c'est que quand tous son clan était mort, il ne restait plus qu'elle, et cinq chats du clan adverse. Mais Poussière de Cendres était une vrai machine de guerre. Une vitesse, agilité et force combinés. Son entrainement avait porté ses fruits. Ils étaient tous morts les uns après les autres, tandis qu'elle, virvoletait, griffait, morde, s'éffaçait devant les coups de ses ennemis. Elle ferma les yeux. Et maintenant? Que lui restait-il? Plus rien. Plus rien du tout. Elle ferma les yeux. Essayant de se souvenir du bonheur.

XxXxXxX

-" Il doit mourir!"

La voix de la jeune chatte cendrée avait retentit. Une patte posé sur le corps du renéga, son maître la regarda.

-" Ne crains-tu pas de regretter ton geste, jeune apprentie?"
-"Non."
-"Très bien. Comment veux-tu procéder?"
-"Je... Je n'en sais rien."

Le chat prostrer au sol se mit à trembler. Il hurla presque, au comble de la terreur. Ses yeux reflétaient une horreur sans non.

-" Vous... vous ne pouvez pas agir ainsi! C'est un assassina! C'est..."

Il se tut. Ni le maître ni l'apprentie ne le regardait. Il se leva brusquement, et courrut plus vite que jamais se réfugier sous les frondaisons des arbres.

-" Fait ce que bon te semble " lui enjoignit son maître.

Elle disparut à la suite du matou blanchâtre. En quelques bons elle le rejoignit, grimpa sur une branche. Une demi seconde d'après, elle sautait d'une branche basse, et atterissait sur le dos du chat. Ses griffes entrèrent dans sa jugulaire. Il était mort avant que sa tête ne touche le sol.

***

-" Vous ais-je déçu?"
-"Pourquoi cette question?"
-" Vous auriez souhaité que je ne tue pas Feu de Brume."
-"C'est vrai."
-"Et je l'ai tué."
-"C'est vrai aussi."
-"Vous ais-je déçu?"

Il prit le temps de formuler sa répone, vrillant ses yeux verts pâle dans ceux de la belle au pelage grisé.

-" Tes amis te manquent-ils moins? Tes griffes ont-elles permis à Solinthia d'apprendre à vivre?"
-"Je..."
-"Tu ne m'as pas déçu, Poussière. Tu ne m'as jamais déçu. Tuer Feu de Brume était inutile, mais tu n'étais pas en mesure de le comprendre. Ses choix et ses actes t'en empêchaient."
-" Vous auriez put m'en empêcher."
-" Son destin n'a aucune importance à mes yeux. Il était en revanche essentiel que tu découvres la vérité. Une interdiction te l'aurait cachée. Peut être définitivement."
-" La vérité?"
-" La mort est inévitable, mais elle n'est jamais juste."

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Elle les avait menés au combat. A leur perte. Tandis que Gudal avait tué Cobalt, elle avait prit un plaisir immense à voir la peur dans ses yeux, a le voir souffrir comme elle avait souffert quand elle avait comprit. Non, elle n'avait pas besoin de l'avoir vu mort. C'était évident, ça transperçait de vérité! Il était mort, mort, mort, mort, mort.. Ces mots résonnèrent encore une fois à son oreille. Non, avoir des amis, ça ne servait qu'a souffrir. Elle murmura en silence, les paroles que, toutes petites elle avait dites à Cobalt, tellement sûre d'elle, suite à la mort de ses parents.

-" Il ne faut laisser personne dépendre de soit, et ne dépendre de personne. C'est mieux ainsi. Ca fait tellement mal..."
-" Pourquoi dis-tu ceci Poussière? Tu ne pourras passer toute ta vie toute seule Poussière. Je veillerais sur toi, toujours. Je ne laisserais jamais quelqu'un te faire du mal. Tu ne l'as pas choisis, mais tu dépends de moi. Je l'ai choisis."

La jeune chatte se glissa soudain dans la forêt. Elle allait partir loin, très très loin. Cobalt, de toute façon l'avait abandonné. Elle ne songeait pas à mourir. Songeait seulement à se conscruire un avenir. Et après? Cette question n'avait plus aucun sens, maintenant.

Ne laisser personne dépendre de soit.