Mes plus plates excuses...| Pv. Coeur de Nuit

Bois de Chêne ouvrit lentement les yeux, cela faisait longtemps qu'il ne dormait plus. Par nonchalance, il n'avais pas daigné se lever, ni même rester la tête dans ses pattes, aire croire qu'il dormait avec été son idée. A croire qu'il entraînait toujours son esprit pour être le plus vif et le plus intelligent qui soit. Ce n'était pas faux, le matou cherchait a être celui qui avait toujours les meilleurs idées en premier, ce vétéran de guerre que les apprentis respectent et craignent, l'image du parfais guerrier d'un clan dont on se moque un peu trop. Récemment il avait toujours intéressant de ce plonger dans les réflexions des plus vieux que lui, telle que la croyance. Bois de Chêne doutait pas de l'existence d'esprits célestes, il était pieux comme personne ne pouvait l'être, tout pour lui venait du ciel et n'y avait pas de corps matériel qui ne provienne d'une autre divinité, l'ennuyeux matou était persuadé que sa vie était guidé par un esprit venu dont ne sait où.

Fier de lui, il sortit de la tannière des guerriers et salua poliment tous les chats qu'il pus croiser, cela faisait partie pleine de son rituel matinal. Il commençait d'abord par se diriger la tête hautes et les épaules rejetée en arrière vers la pile de gibier, puis il choisissait avec soin un oiseau. Ensuite il s'installais au centre de la combe -ou en tout cas là où il pouvait être le plus aperçu. Après avoir pris place, il enlevais une à une avec énormément de précaution, les plumes de la créature ailée en question et enfin dégustait sa proie en pensant à chaque bouchée à remercier le clan des étoiles. Même si certains trouvait cette attitude ridicule voir complément idiote, elle était primordiale pour le guerrier du clan du Tonnerre. Il ne pouvait pas se passer une journée sans qu'il ait dégusté sa proie devant tout le monde. Ce matin là, après avoir dégusté un ravissant geai, il prit la direction du tunnel de fougère et s'engouffra dans les terres de son clan favori. Il n'aimait que le clan du tonnerre, les terres marécageuse du clan de l'Ombre était trop sale et impure pour mériter son approbation, la rivière du clan du même nom trop différente de sa tendre terre et la lande trop exposée pour ce farouche chasseur qui aimait guetter chacune de ses prises avec dignité. Dans chacun de ses actes, Bois de Chêne y mettait tout son coeur, toute son âme.

La minet chemina longuement dans son territoire et sans s'en rendre franchement compte, dépassa la frontière, ce n'est que quand il s'aperçut la lande qu'il se rendit compte qu'il avait laissé son esprit s'égarer et qu'il venait de mettre en danger sa réputation et sa famille. Par sa faute, on insulterais le beau clan de la foudre d'envahisseurs. Enragée, il longea la frontière avec le clan de la rivière et remonta vers le chemin du tonnerre. Et définitivement, se perdit. Dans sa tête il imagina une excuse et continua d'avancer. Lorsqu'il arriva devant une tannière de blaireau et ralenti. Par curiosité d'abord, et car il avait trouvé son alibi. Il aurait suivie une trace et absorbée par les relents de ses sales bêtes, il aurait omis la frontière. Et bien sur, ne connaissant pas les terres du clan du vent et ne voulant pas aller plus loin il serait resté là et aurait attendu. Il se figea donc, enroula sa queue autour de ses pattes, s'assit. Il patienta. Alors qu'il commençait déjà à somnoler il entendit une branche craquer et ouvrit subitement les yeux. Il ne fit plus un geste, attendit. Calmement. Il ne devait surtout pas s'énerver. Mais au fond de lui son sang bouillait.

Comment. Qu'elle honte ! Par quels moyens avaient t-il réussi à entrer dans les terres de ces répugnants chat du vent ? Comment avait-il pu supporter de fouler leur terre immonde ! Il ne tenait plus en place, il fallait que l'ennemi arrive vite. Il voulait rentrer chez lui et quitter cet endroit malsain. Jamais il n'aurait volé de gibier a ce clan, qui voudrait manger du lapin ? Surtout contaminé par ces matous galeux...S'était l'enfer, se retrouver en terre ennemie, sans personne sur qui compter et avec pour seul argument une trace de blaireau éventée depuis des lunes. Mais quel abruti il faisait...