Ailes du Zéphyr Guerrier
Date d'inscription : 16/10/2012
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Autre(s) personnage(s) : Soleil Sucré (T)
Apprenti ou Mentor : xXx
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Feuille de Guerrier Force: (170/200) Vitesse: (120/200) Agilité: (110/200)
| Sujet: Pretty Woman's Tears Dim 28 Oct - 17:22 | |
| Les Larmes d'une Jolie FemmeÉcrit le 26/10/2012 par moi-même. Ce texte n'est relié à rien, je l'ai simplement écrit pendant les cours (pas bien) par ennui et par ce qui me passait par la tête. Je n'avais pas de contexte en particulier et je ne sais pas si j'écrirais une suite ou si je le laisserais en l'état m'enfin j'avais envie de vous le faire partager quand même. Enjoy ! *************** Ses talons claquent sur le parquet ciré de la salle et tout le monde s'écarte pour la laisser passer. La tête haute, le buste en avant et le regard droit, la Déesse s'avance jusqu'à la scène. Tant de grâce, d'élégance et de prestance se dégagent d'elle si bien que le invités ne peuvent s'empêcher de la regarder d'un air émerveillé. La mousseline de sa robe rouge valse sous ses pas au rythme des applaudissements et elle continue son ascension digne d'une reine vers la scène. Mon regard se pose sur sa chevelure noire de jais savamment coiffée pour l'occasion puis croise l'océan de ses yeux. Un sourire éclaire le visage de la demoiselle, sourire habituel du masque qu'elle porte chaque jour mais je le lui retourne tout de même. Elle passe de sa démarche gracieuse et mesurée, elle passe sans plus faire attention à moi puis finit par monter sur son piédestal en faisant tinter ses bijoux de grande valeur. Elle se saisit délicatement du micro, ferme les yeux une fraction de seconde comme pour se redonner une certaine contenance et enfin ouvre la bouche pour prononcer le discours d'ouverture.
Mes yeux ne la quittent pas une seule seconde. Tant d'assurance, de sourire et de politesse, que cherche-t-elle à prouver avec tout cela ? Parce que si elle réussit à berner son monde de cette façon, avec moi ça ne prend pas. J'ai bien remarqué ses yeux ternes, vides de toute expression, lassés de ces convenances et de ce monde hypocrite. Ces yeux bleus qui ne rêvent que de s'enfuir de ce monde à paillettes au revers si noir. Qu'est-ce qui t'empêches de partir ma jolie ? L'argent ? La gloire ? La peur de la réalité ? J'en doute fort.
Je continue à la fixer, ne prêtant que peu d'intérêt à ses paroles banales et répétées maintes et maintes fois. Les applaudissements s'élèvent à nouveau dans la pièce tandis qu'elle redescend de son trône. L'orchestre se met à jouer et les convives s'approchent des buffets. Mon collègue me tend un verre dont je me saisis sans détourner le regard. La Déesse passe d'invités à invités, souriant, riant comme si elle s'amusait vraiment alors que ses prunelles reflétaient l'ennui. Les personnalités défilent devant elle, le temps s'écoule et je ne cesse mon observation. Je n'avais jamais voulu venir à cette soirée mais ce n'était pas comme si j'avais vraiment eu le choix. Mon collègue finit par me saisir le bras pour me sortir de ma léthargie. Il me chuchota : " Ce n'est pas très poli de la fixer ainsi. - Si tu savais ce que j'en pense de ta polit... - Personnellement je m'en fiche mais le patron n'apprécie pas vraiment que tu reluques la fille du PDG d'une des plus grosses filiales des États-Unis. C'est impoli. - Tu ne trouves pas qu'elle a l'air malheureuse ? - Pardon ? - Ton manque de jugeote m'étonnera toujours m'enfin ce n'est pas comme si tu étais le seul ! Je ne la reluque pas, je l'observe. Nuance !" Pour le coup, nous fûmes deux à la regarder. " Elle n'a pas l'air de détester ça. - Tu ne sais pas regarder. Il ne faut pas s'arrêter à l'image, elle peut toujours être trafiquée." Silence. Je soupirais et repris : " En tout cas, elle, elle n'est pas ridicule en tenue de soirée ! - Arrêtes, ça te va très bien ! - C'est ça, à d'autres !" Il rit et je finissais mon verre d'une traite avant de jeter un oeil sur ma montre. " Vous vous ennuyez ?" Je levais les yeux d'un air ébahi. La Déesse se tenait là devant moi, juste sous mes yeux. "Presque autant que vous !" avais-je envie de répliquer mais je me retins de justesse. " A moins que vous n'attendiez quelqu'un ?" continua-t-elle avec un sourire. | |
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