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 Reine des Brumes -> Mirage Returns

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Nuage de Flammes
Reine des Brumes
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Reine des Brumes
Guerrière
Reine des Brumes


Féminin
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PUF : Brumy/ Brumette / Miss-Brume/ Brumy-chan / Brumy-Powaa

Autre(s) personnage(s) : Méandres Eternels (River) // Ange Déchu (Wind) // Papillon de Pandore (Shadow)

Apprenti ou Mentor : //


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MessageSujet: Reine des Brumes -> Mirage Returns   Reine des Brumes -> Mirage Returns EmptyMer 30 Juil - 17:36





Reine des Brumes 

«Si la vie est un jeu, alors j'en serais le vainqueur»


Caractéristiques du personnage.

» Groupe : Clan du Tonnerre, de la Rivière,   de l'Ombre, du Vent, Solitaire, Domestique.  
» Age :    29 lunes
» Sexe : femelle
» Rang : Guerrière 
» Points de compétence (400 points
 à répartir): 
 

~ Force 135/200
~ Vitesse 130/200
~ Agilité 135/200

» Description physique :  A quoi ressemble Reine des Brumes ? A un chat, tout simplement. D'accord, me direz vous, mais encore. Eh bien, elle ressemble à... non, plutôt, elle est une belle demoiselle. D'une taille normale pour une femelle, la jeunette possède un ravissant pelage blanc constellé de taches noires et rousse, un pelage blanc et écaille de tortue, en somme. Sa fourrure douce et duveteuse est légèrement épaisse, ce qui lui donne un irrésistible aspect pelucheux. Non contente de posséder un ravissant minois, la dame à aussi pour elle de singulière , mais pas moins envoûtantes, prunelles verrons. Son œil droit est d'une teinte peu commune, entre l'ambre et l'or, chaleureux et doux. Il contraste avec sa prunelle gauche, d'un bleu sombre et glacial captivant. La miss à aussi pour elle un air mélancolique et rêveur qui laisse béat plus d'un mâle et contribue à la rendre plus qu'attirante. Très mince et élancée malgré sa  force et son agilité qui font d'elle une habille guerrière, Reine des Brume conserve une fragilités apparente et un air naïf et candide qui ont tendance à mettre en extase certains mâle et à leur donner cette envie qui, elle, l’horripile, celle de la protéger. Car la demoiselle est une combattante aguerrie et une bonne chasseuse, elle n'entend pas passer sa vie dans l'ombre "protectrice d'un mâle ! Ainsi, malgré sa beauté envoutante et ses airs de douce demoiselle, il ne faut pas se laisser aller à considérer Brume comme une chose fragile, au risque de perdre, au mieux, quelques moustaches. Car en dépit des apparences, la demoiselle dissimule un sacré caractère ! N'allez donc pas dire, en cas de mésaventure, que je ne vous aurais pas avertis !  

Mon Histoire.

 10 lignes minimum pour raconter l'histoire de votre personnage.Voir post suivant
 



Mon caractère.

5 lignes minimum pour expliquer le mental de votre personnage.
Ah, Miss Brume, c'est tout un art de décrire son caractère. Si je voulais faire simple, je me contenterais de dire "qui s'y frotte s'y pique", mais cela ne serais pas bien servir la demoiselle et passer sous silence énormément de choses qui font d'elle un être complexe à la personnalité unique comprenant de nombreuses facettes. Tout d'abord, la façon dont Brume agira envers vous dépendre des relation que vous entretenez : en clair, avec les membre de sa famille, elle se montrera douce et tendre, attentive et présente, fidèle et de bon conseil, quoique jalouse, moqueuse et un brun possessive. 
Si vous figurez au rangs de ses rares véritables amis (car la demoiselle et sélective) son attitude variera peu de celle adoptée envers sa famille, à la différence qu'elle seras plus sèche et moins indulgente, moins encline à pardonner vos erreurs. Que voulez vous, la famille s'est la famille, le reste c'est... le reste. Oui oui, très original, je sais. Tiens d’ailleurs, en parlant du "reste"c'est à dire ceux n'étant ni les ami ni la famille de Brume, que sont ils pour elle ? Là aussi, cela dépendra. Si vous faites partis du clan du Tonnerre, peu importe vos origines, du temps que vous demeurez fidèle au clan, Brume, sans être amicale sera poli et courtoise. Charge à vous de la poursuivre si vous désirez son amitié, se genre de chose n'est pas sa tasse de thé. Peur du rejet, sans doute. Cependant, si vous n'êtes point membre du clan du Tonnerre, ne vous attendez pas à ce que Brume ne se montre ne serais-ce que polie. Les autres clans sont les ennemis, point barre. Au court des assemblée et en Terres Libres, elle demeurera polie et calme, mais ni bavarde ni badine, cela ne fait pas vraiment parti de son caractère naturel que de glousser stupidement pour un oui ou pour un non et de copiner avec des inconnus. Hors de ces cadres spéciaux, tout chat étrangers prie sur les terres du clan passera un sale quart d'heure. La demoiselle est territoriale, et pas qu'un peu. Bien sûr, elle ne laminera pas le premier venu et tiendra compte de l'age de son adversaire. Si c'est un chaton égaré ou un jeune apprentis, elle le reconduira à la frontière de son clan après quelques remontrance, charge à lui alors de rentrer. Il ne faudrait pas prendre pour une bonne poire non plus. Pour le reste, pas de quartier. Un adulte est censé connaitre les frontières et s'y tenir. Nul excuses pour lui.
D'une manière plus générale, Brume est un personnage tout en contraste. Derrière ses airs innocents et candide se cache un être capable de grandes fureurs comme de grandes douceurs. 
Assez croyante, son naturel curieux la pousse parfois à remettre certains enseignements fondamentaux en question sans pour autant avoir une idée quelconque derrière la tête. D'un naturel peu liant, la demoiselle s'est trouver un grand ami et un allié en la personne d'Esprit des Chimères pour qui elle possède une profonde affection et une véritable admiration. Peut-être est-ce le coté râleur et la langue acérée de la demoiselle, sa tendance à être moqueuse et son le regard plein d'ironie qu'elle porte sur la vie et le monde qui l'a rapproché de lui. Ou alors le fait qu'il ait été un des seul à connaitre tout de sa véritable histoire et aussi le seul à avoir eut le courage de tout lui raconter qui créa sa profonde affection pour Esprit des Chimères. 
Lui même ne la ménageant pas ou ne fessant pas des manières comme beaucoup de mâles pour s'attirer ses bonnes grâce, Brume s'est très naturellement penchée vers lui pour devenir une sorte de confident dont, derrière la langue bien pendue elle sait percevoir la gentillesse.
Un brin prétentieuse, Brume et cependant entonnement conciliante, et elle fait toujours attention à ne pas trop froisser ou malmener ses interlocuteurs. Ainsi, au lieu de renvoyer sèchement les mâles lui fessant la cours, la reine les repousses doucement sans chercher à les encourager. Si il y à un point sur laquelle elle est claire, c'est la question des chatons : elle ne veut absolument pas devenir mère, et même le fait de prendre un compagnon lui parais plus qu'improbable.
En effet, la demoiselle se considère comme incapable d'aimer qui que cela soit.Pourtant, c'est en réalités, derrière la carapace de "dure" qu'elle s'est créer une reine adorable, débordante d'amour, de joie de vivre. Une demoiselle ne demandant qu'à aimer et être aimer. A ressentir, à exister. Une reine de bonne compagnie, joyeuse et rieuse, douce et tendre. Mais cette facette de sa  personnalité, seuls sa famille et ceux étant très proches d'elle la connaissent. Ainsi qu'un certains Bal des Harfangs, un ami de longue date dont, bien malgré elle, et bien que pour toute les souris du monde jamais elle ne l'admettrais, elle semble être tombée sous le charme... Qui sait quels secrets encore dissimule Brume ? Le temps seul sans doute permettra de le découvrir, et lui permettra également de changer pour, peut-être un jour, s'ouvrir au monde.


Qui est derrière l'écran ?

» Mon prénom : (facultatif) Amélie, dite "Ame" ( à prononcer amé, puisque le surnom qu'on m'a attribuer signifie "La pluie" en japonais)
» Mon PUF : Brumy, Brumette, Miss Brume
» Ce que j'aime : (facultatif) Écrire, lire, faire la cuisine
» Ce que je n'aime pas : (facultatif)
Les mensonges et la méchancetés gratuite

» Couleur de mes chaussettes :
 (Obligatoire, haha !) Disont Blanches et noires

» Ai-je la possibilité de venir régulièrement 
  ici ? Tout dépent des jours, normalement, oui !

» Mon avis sur ce forum : (facultatif)
 Le meilleur

» Comment l'ai-je découvert ? Je suis un également certain Méandres Eternels / Ange Déchu / Papillon de Pandore. Vous connaissez ?
» Règlement lu ? Yep, Captain !
» Le code : Miam ♥ 

© Nutt's
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MessageSujet: Re: Reine des Brumes -> Mirage Returns   Reine des Brumes -> Mirage Returns EmptyMer 30 Juil - 20:26

Je post ici le début de mon histoire, elle ne rentrait pas dans le codage U.u






Story part 1
feat REINE DES BRUMES





Il était une fois un solitaire entre deux âges. Un mâle à la beauté peu commune qui faisait tourner la tête de toutes les femelles le connaissant. Intelligent, charismatique, doués pour la chasse et le combat il avait toute les qualités du parfait mâle. Même sa personnalité était irréprochable : gentil, chaleureux, pas prétentieux pour un sous, il était doué pour créer des liens amicaux et parlait à tous les félins lui montrant de l’amitié sans faire de distinguo. Mais malgré tous ces charmants côtés, le solitaire n’avait pas de compagne, pas d’enfants, pas de famille. Ou plutôt, il n’en avait plus. Sa famille avait péri dans une série d’accident dont seul lui et sa jeune sœur avait réchappé. Elle-même avait perdu la vie une année plus tard, après la naissance de sa première portée. Les chatons la suivirent dans la mort, et le père des enfants, un certains Foudre disparu après ce dramatique accident. Par la suite, le malheureux solitaire trouva l’amour. Pas une mais plusieurs fois. Il eût plusieurs compagnes, mais toutes moururent ou disparurent du jour au lendemain. Ces multiples coups du sort valurent au pauvre solitaire d’être surnommée « Le Maudit » ou bien « Le Malheureux » par ses pairs. Ce triste surnom lui valus d’être quelque peu fuit par les félins les plus impressionnables. Mais pour beaucoup de jeunes femelles, cette malheureuse renommée était un défi existant à relever : elles voulaient devenir celle qui déjouait le sort et fonderais en heureux foyer avec Le Maudit. Mais l’intéresser ne laissa leur chance à aucune les repoussant gracieusement les unes après les autres. De nombreuses lunes durant, il demeurât seul, puis il fît la rencontre d’Anis. Elle était la petite dernière d’une famille de solitaire sédentarisé dans le territoire jouxtant les Hautes Pierre depuis longtemps. Belle petite femelle énergique et pleine de vie, elle avait déjà attiré l’attention de nombreux mâle mais ne leur avait pas prêté beaucoup d’attention. Elle avait des vues sur un autre matou, et son caractère obstiné la poussait à ne pas renoncer avant d’avoir obtenue une réponse de celui-ci. Ce mâle, c’était justement Le Maudit. Fascinée par son coté taciturne et torturé, envoutée par ses yeux sombres recelant de secrets, la jeune femelle avait été subjuguée dès les premiers instant. Sa sinistre réputation rajoutait pour la reine de l’intérêt, elle aimait l’aventure et les mystères. Elle était intrépide et n’avait pas peur de grand-chose. Malgré les remontrances de ses parents, les moqueries de sa fratrie et les suppliques de ses amis, la jeune femelle continua d’aimer et d’admirer Le Maudit, et, un jour, elle partit de son foyer, bien décidée à lui déclaré sa flamme. Le mâle reçue cette nouvelle déclaration sans broncher. Mais, alors qu’il avait vite détrompé et refoulés les autres femelles, il n’en fit rien avec elle. Le caractère peu commun d’Anis avait atteint son cœur meurtris et il s’était pris à envisager un avenir à ses côtés. Il finit par répondre favorablement aux avances d’Anis, au grand dam de ses soupirantes et de ceux de la femelle, et de vint officiellement son compagnon. Bientôt toute la communauté solitaire fût au courant de la nouvelle et moult spéculation s’en suivirent : Combien de temps survivrait Anis ? Disparaitrais t’elle mystérieusement ou découvrirait-on son corps meurtris ? Et dans quelle circonstance périrait-elle ?
Même si le couple eût vent de ses rumeurs, il n’y prêta guère attention. Ils étaient heureux, c’était tout ce qui comptait pour eux. Mais le bonheur est une chose fugace. Un petit mensonge ou une sombre vérité peut parfois tout faire éclater, violement. Fatalement. Et tout se termine alors dans la douleur et dans le sang.

*

Lorsqu’un léger souffle de vent balaya son pelage d’une reine au pelage immaculée, celle-ci remua le bout des oreilles, heureuse de sentir la douce brise contre sa joue. L’hiver touchait quasiment à sa fin. Bientôt viendrais le redoux et avec lui se lèverais le froids qui depuis plusieurs lunes étranglais la forêt. Elle se tendit en entendant le miaulement suraigu de l’un de ses chatons, mais en constatant que les petits ne faisaient que jouer bruyamment, elle se calma.
Un ronronnement naquit dans sa gorge lorsqu’elle sentit un pelage se frotter au sien.

« - Plume Douce »

L’intéressée remua le bout des oreilles et poussa un ronronnement amical. Elle entreprit de donner de grands coups de langue sur le front de sa camarade immaculée lorsqu’un bruit de course les interrompit.

« - Maman ! Maman ! »

Les deux chatons de la reine blanche étaient revenus au grand galop, leur pelage pelucheux ébouriffés d’excitation.

« - On as attrapé un papillon, regarde »

C’était le plus gros des deux chatons qui avaient parlé, un petit mâle brun aux yeux vert. Sa sœur, une femelle grise et blanche toute menue vint se frotter contre son frère en ronronnant d’amusement.

« - Même pas vrai, JE l’ai attrapé, toute seule.
- Menteuse ! C’est moi qui l’ai attrapé !
- C’est ça oui, je parie que tu ne pourrais même pas m’attraper moi !
- Tu paries ? »


Avec un piaillement amusé, les petits partirent en galopant. Amusée, leur mère remua doucement les moustaches avant de lever les yeux vers le ciel. Aujourd’hui, cela faisait quatre lunes qu’il….
Un mouvement attira l’attention de la reine qui bâtit un instant des cils avant de se tourner vers sa camarade. Un grand mâle au pelage doré s’était approché de Plume Douce pendant que la reine au pelage de neige regardait ses petits s’éloigner. Le ronronnement débordant d’amour qu’il poussa en se frottant contre la jolie reine fît sourire la jeune mère qui ne pût s’empêcher de songer avec tristesse à la tragédie qui avait touché le couple quelques lunes auparavant. Au terme d’une grossesse tant attendue par les deux amoureux s’étant déroulée sans problème, Plume Douce avait mis bas. C’est à ce moment-là que tout était allé mal. Après une journée abominable de contraction et de multiples douleurs, Plume Douce avait été contrainte de se rendre à l’évidence : c’était fini, les petits étaient déjà morts, avant même d’avoir vu le jour. A l’aide de remèdes administrés par la guérisseuse, de nouvelles et violentes contractions furent déclenchés, et Plume Douce mit au monde trois petits, tous morts, comme attendus, à son grand désespoir. Sans doute la malheureuse femelle aurait-elle sombré dans la folie si un évènement inattendu n’était pas survenu. Quelques jours après la malheureuse expérience de la femelle, une reine mourut en couche, laissant ses deux nouveau-nés orphelins. Plume Douce prit alors les deux chatons sous son aile et avec Cœur de Tonnerre, son compagnon, les éleva comme ils auraient élevés leurs enfants disparus. Aujourd’hui, Petit Soir et Petite Aube, âgés de quatre lunes, étaient devenus d’adorables chatons et de futurs apprentis prometteurs.
Un autre malheur revint danser dans la mémoire de la reine blanche. Le souvenir de la mort de son compagnon. Elle était alors enceinte de deux lunes. Chassant rapidement l’océan de tristesse qui menaçait de la submergée, la jeune mère remua les oreilles. Le temps n’était pas au chagrin. Elle devait d’abord élever leurs enfants, leur unique descendance, et leur faire parvenir « la mémoire » de leur père. Seulement alors accepterais-t-elle de se laisser aller à sa peine. Et de mourir, peut-être, à son tour.

« - A l’aide ! »

Un miaulement sourd fît sursauter la femelle blanche.

« - Tu as entendue, Fleur du Matin ? »

Cœur de Tonnerre s’était avancer aux cotés de la reine blanche, inquiet. Plume Douce, alertée par le bruit avait reconduit tous les petits vers la pouponnière et c’était campée à l’entrée, l’échine hérissée.

« - A l’aide ! »

Le miaulement retentis de nouveau. Cette voie était inconnue. Fleur du Matin se dressa sur ses longues pattes blanches et se dirigea vers la source du bruit, flanquée du Cœur de Tonnerre, méfiante.
Lorsqu’elle aperçue l’individu qui était à l’origine du bruit, son cœur fît un bond dans sa poitrine. C’était une jeune et jolie femelle au pelage brun pâle et aux yeux d’un doux vert clair. Elle était légèrement maigre, et tremblait de tout son corps, peinant visiblement à tenir debout. Son flanc était barré d’une plaie béante et sanglante, affreuse à voir, et sa patte arrière demeurait levée, légèrement tordue en un angle improbable. La femelle solitaire dévisagea un instant les deux félins se tenant devant elle, et constatant avec soulagement qu’ils n’étaient qu’inquiets et curieux, elle s’effondra, haletant sous l’effet d’une vive douleur.

« - Aidez-moi, je vous en prie… »

Sa respiration était de plus en plus laborieuse et ses yeux étaient voilés de douleur et de fatigue. Pourtant, son pelage demeurait hérisser et ses griffes étaient sortis. Elle avait quelque chose à défendre, son chaton, sa fille qui, affaiblie par le long voyage se tenait blottie contre son flanc. La petite était affamée et épuisée, plus morte que vive. Fleur du Matin, qui avait remarqué cela, se pencha pour saisir le chaton. Effrayée, la mère solitaire montra les crocs et s’agita violement. Elle entendit à peine le murmure apaisant de la reine blanche lorsqu’une douleur fulgurante lui traversa le flanc. Puis se fût le trou noir.

*

Lorsqu’elle entrouvrît les yeux, la solitaire ne comprit pas ce qu’il se passait. Elle était allongée dans une épaisse litière de mousse, son pelage n’était plus détrempé de sang, son flanc était recouvert d’un cataplasme d’herbe maintenus par des toiles d’araignée. Même sa patte arrière droit jusque lors disloquée, avait retrouvé sa position d’origine, même si elle demeurait enflée au niveau de l’articulation, elle n’était pas trop douloureuse. Mais que c’était-il passé ? La jeune reine fouilla dans ses souvenirs. Etait-ce ces chats de clans qui l’avaient conduit ici ?

« - Ah, Tu es réveillée... Tu te sens bien ? »

La voie douce qui l’avait interrogée lui était inconnue. Tournant doucement la tête, elle reconnue la reine blanche qui l’avait accueillie à l’entrée du camp. Celle qui avait voulue prendre sa fille…

« - Ma petite ! Où est ma petite ? »

L’affolement fît monter la voie de la solitaire dans les aigus. Son bébé, son précieux chaton n’était pas là. Qu’est-ce que ces chats de clan en avaient-ils faits ?

« - Tout va bien. Elle est là. »

Tendant le cou, femelle brune remarqua sa petite blottie contre le flanc de la femelle blanche, encadrée de deux autres petits qui devaient avoir son âge, mais qui, visiblement, étaient en bien meilleur forme, ils étaient tous deux bien plus gros et vigoureux que sa petite, qui fessait bien pâle figure comparé à eux.

« - Je l’ai nourrie. L’informa la reine blanche. Elle avait l’air d’en avoir besoin, d’ailleurs. Elle mourrait de faim. Elle est très faible, aussi. Mais avec de la chaleur et de la nourriture, notre guérisseuse pense qu’elle a de bonne chance de survivre. »

La solitaire ne répondit pas, se contentant de remuer les oreilles en signe de remerciement. Elle-même n’était pas en grande forme alors comment sa fille aurait-elle pût l’être ? Un gémissement dépité lui monta à la gorge. Tout était si paisible, si tranquille autrefois… Pourquoi cela avait-il si mal tourné ? Pourquoi cela était-il arrivé ?
Un bruit de pas si fît soudain entendre et la brunette tourna la tête vers l’entrée. Quatre félins apparurent dans la tanière. Immédiatement, il reconnut le grand mâle au pelage doré qui était au côté de la femelle blanche lorsqu’elle était arrivée. A ses cotés se tenait une belle femelle noire et blanche, sa compagne à en juger par leur attitude. Derrière eux une reine tigrée toute menue s’avançait à pas assurés. A son odeur, elle devait être la guérisseuse du clan. Un jeune mâle à la surprenante robe écaille de tortue lui emboitait le pas. Il portait sur lui les mêmes odeurs que la femelle tigrée. Son assistant sans doute. La reine blanche attira son attention et miaula avec gentillesse

« - Je te présente Cœur de Tonnerre, tu l’as déjà vu auparavant. A ses cotés il y à Plume Douce, sa compagne. Et la belle reine qui est à mes côtés se nomme Fleur de Lune, elle est notre guérisseuse. C’est elle qui t’as soignée, avec son apprenti, Nuage des Chimères. Pour ma part, je me nomme Fleur du Matin.»

La solitaire miaulât un bref merci qui fût noyée par l’arrivée de deux chatons, un mâle et une femelle d’environ quatre lunes, qui vinrent se frotter contre la dénommée Plume Douce avant de demander de réveiller les deux chatons de Fleur du Matin qui bondirent dehors à leur suite. Plume Douce leur emboita le pas pour aller les surveiller.
Sentant l’attention se recentré sur elle, la jeune solitaire leva la truffe. Pas question de se laisser impressionnée ! Fleur du Matin, qui semblait être devenue la porte-parole du groupe, repris :

« - Pourrais-tu nous expliquer ce qu’il t’est arrivée ? Ce qui t’as conduite ici ? Tu étais sévèrement blessée, et tu cherchais notre aide… pourquoi ? Et d’ailleurs, quel est ton nom ? »

La belle solitaire leva ses yeux pâles vers les sauveurs, fébrile. Le moment était venu.

« - Oui, je vais tout vous raconter… »

Doucement, elle changea de position pour se mettre plus à l’aise et faire face aux félins de clan.

« - Tout d’abord, mon nom est Anis. »


*

« - On va avoir des petits ! »

C’était une de ces mâtinés froides d’hiver ou la vie semblait avoir déserté la surface de la terre. En ces temps trouble, la joie et l’espoir semblaient n’être plus que de pâles ombres. Et pourtant, dans cet univers de glace, la jeune Anis connaissait le bonheur.

« - N’es-tu pas heureux ? »

Son compagnon s’était figé à l’annonce de sa grossesse et une flamme étrange brillait dans ses yeux sombres.

« - Si, bien sûr. J’étais juste surpris. Mais c’est une merveilleuse nouvelle. Quand arriveront-ils ?
- Dans deux lunes environ. »


Le futur père poussa un ronron heureux. Il était content, lui aussi, et son attitude étrange fût vite oublier. L’amour et la foi les plus aveugles sont les plus douloureux lorsque vient l’heure du réveil, et cela, la belle solitaire l’apprendrait à ses dépens.

*

Deux lunes s’écoulèrent paisiblement. Un matin, alors que la jeune femelle somnolait paisiblement dans son épais lit de mousse, le travail débuta. En voyant cela, Le Maudit détala aussitôt à la recherche de la mère de sa compagne, que la jeune demoiselle avait réclamée à cor et à cris tandis que s’apprêtais à naitre leurs enfants.
Une heure passe. Puis deux. Et son compagnon ne revenait toujours pas. Pas un signe, non plus, de sa mère à l’horizon. Et les petits s’apprêtaient à naître.
Rageant à mi-voix, Anis se redressa, la respiration saccadée. Tournant sur elle-même, elle se coucha de nouveau sur le flanc. Les contractions se fessaient de plus en plus intenses, c’était l’heure, à présent.
Tandis que le premier petit s’extirpait du ventre maternel, la terreur s’empara d’Anis. Entre deux contractions et deux poussés, une pensée vînt effleurer l’esprit de la femelle brune, et si elle perdait la vie durant la naissance ? Son compagnon n’était toujours pas là, et aucune de ses amies n’accepterais de prendre en charge ses nouveau-nés, trop occupés qu’elles étaient à tenter de faire survivre leurs propres chatons.
Un miaulement de détresse glissa dans sa gorge lorsqu’une nouvelle contraction la secoua et qu’un chaton tomba mollement sur le lit de mousse, rapidement suivit par un second. Saisissant les petits du bout des crocs, avec délicatesse, Anis entrepris de donner de grands coups de langue sur les nouveau-nées encore détrempés.
La jeune solitaire se contorsionna un instant lorsque ses contractions s’intensifièrent, annonçant la presque-fin de la mise bas. Après une vingtaine de minute de douleur, deux derniers petits virent le jour. Au grand soulagement de la nouvelle mère, tous ses enfants étaient en bonne santé et assez vigoureux. Une seule ombre demeurait : cela allait faire près de quatre heures que son compagnon était parti et toujours aucun signe de lui…
Il ne devait plus être loin, à présent. Le pauvre avait dû avoir toute les peines du monde à trouver sa mère et plus de mal encore à la conduite jusqu’à leur tanière tant la reine vieillissante peinait à marcher à présent.
Resserrant la queue autour de ses petits, la nouvelle mère les réchauffa à grands coups de langues avant de les attirés contre son flanc chaud.
Lorsque à côté d’elle un fourré frémis, la jeune demoiselle sortis les griffe et se hérissa, prête à en découdre si nécessaire.

« - Anis chérie ? On est… arrivés trop tard ? Mais pourtant ton compagnon m’a dit que le travail venait à peine de commencer…
- Ça, c’était avant que vous ne vous arrêtiez pour chasser… Je vous avais dit de vous dépêcher ! Anis aurait pût y rester ! »


Le Maudit sortis à son tour du buisson en bougonnant, un jeune lapereau à la gueule, ses yeux sombres foudroyaient Lune, la mère d’Anis.
Lorsqu’il remarqua les chatons blottis contre le flanc de sa compagne, il se raidit d’une étrange manière. Des millions de pensées semblaient se bousculer en son esprit, et à juger par son expression, pas des plus agréables.
La peur de devenir père, sans doute.

« - Nous allons bien. Nous somme une famille. Alors…tout ira bien »

Anis poussa un miaulement rassurant et ronronna pour calmer son compagnon. Que c’était-il pas passer pour qu’il mette si longtemps à revenir ? Pourquoi avait-il eût le temps d’attraper du gibier mais n’avait-il pas trouvé sa mère ? Toutes ces questions, la jeune maman ne se les posa pas. Elles ne l’effleurèrent d’ailleurs même pas. La demoiselle avait une foi totale en son compagnon, et songeait sincèrement qu’il ne pourrait jamais lui mentir.

*

« - Cèdre ! Reviens ici tout de suite ! Plume, ne monte pas dans cet arbre, tu ne seras pas en descendre ! Bon sang, les enfants, vous m’écoutez ?! »

Anis miaulait furieusement à l’attention de ses deux chatons les plus vigoureux lorsque son compagnon rentra de la chasse. Aujourd’hui, le butin était bien maigre pour nourrir quatre chatons en pleine croissance et deux adultes : à peine deux souris rachitiques. La jeune mère poussa un soupir résigné et tourna la tête vers son chaton le plus faible, une ravissante petite femelle. Celle-ci grelotait de froid et cherchait depuis quelque minute à se blottir contre sa mère pour se réchauffer un peu. Le quatrième chaton, un petit mâle au pelage gris sombre identique à celui de son père vint en sautillant vers ses parents et, du bout de la truffe, invita sa sœur à venir jouer avec eux.

« - Va les rejoindre, ma chérie, je voudrais parler avec Papa.
- Tu pourrais m’appeler par mon véritable nom lorsque tu leur parle, non ? Gronda Le Maudit lorsque la petite fût partie
- Et pourquoi donc ?
- Je refuse qu’ils m’appellent « papa ».
- Je ne vois pas pourquoi cela te gène… »

Anis siffla d’agacement et jeta un regard chargé de mépris au père de ses enfants. Ils avaient déjà eût cette conversation, ou cette dispute plutôt, un millier de fois et ils arrivaient toujours à la même conclusion. L’un ou l’autre abdiquait jusqu’à la fois suivante.
Durant les deux premières lunes qui avaient suivi la naissance des chatons, la nouvelle mère avait vécu une grande désillusion. Elle qui avait imaginée qu’après la naissance de ses chatons, tout serait pour le mieux et que Le Maudit serait le père idéal s’était lourdement trompée. Le beau mâle ne prêtait guère attention à ses descendants, se contentant de chasser pour les nourrir. Il refusait d’avoir à s’en occuper et réfutait un quelconque droit à les élever. S’il admettait volontiers être leur père, il refusait que ceux-ci le considèrent comme tel.
Lorsqu’Anis lui fessait remarquer qu’il passait à côté de quelque chose et que les petits méritaient d’avoir un père, qu’ils n’avaient rien fait pour qu’il les rejette, celui-ci répondait invariablement, d’un ton irrité « Je vais déjà en sorte que tu aies suffisamment à manger pour les nourrir, cela ne te suffis pas ? ». Et Anis ne trouvait pas matière à répondre. Si elle insistait trop, son compagnon risquait de refuser de chasser pour leurs petits, et dans ce cas-là, les chatons seraient en grand danger.
Lasse, la femelle brune se coucha sur le sol glacé, baillant d’épuisement, peinant à garder les yeux ouverts. Le Maudit la regarda avec un soupçon de colère avant de feuler :

« - Pourquoi t’épuise tu ainsi pour eux ?
- Ce sont nos enfants, je me dois de tout faire pour qu’ils restent en bonne santé. Je m’habituerais au manque de sommeil, je suppose.
- Ce n’est pas parce que tu as mis au monde quatre chatons qu’ils doivent tous survivre…
- Qu’est-ce que tu…
- Rien, rien… seulement si tu ne fais pas attention, il pourrait leur arriver quelque chose, pense-y… »


Ne sachant pas trop que penser de l’attitude de son compagnon, la jeune femelle se leva brusquement, d’un mouvement de queue rassembla ses petits puis miaula :

« - Je pars chasser. Il faut bien que je nourrisse mes petits une fois de temps en temps… Surveille-les, s’il te plaît, je ne tarderais pas. En attendant, ils se tiendront bien tranquilles, n’ait crainte. »

Sans ajouter un quelconque mot et sans attendre aucune réponse, la demoiselle disparue dans les buissons, savourant pour la première fois depuis sa mise-bas une douce sensation de liberté.
Elle resta absente une demi-heure environ, toute nerveuse qu’elle était de laisser ses chatons. Mais en se court laps de temps, la chasse fût pour elle plus prodigue que pour son compagnon. Grâce à des multiples précautions, la jolie demoiselle était parvenue à capturer une tourterelle et un petit lapin. Satisfaite, elle se dirigea vers sa tanière, bien décidée à montrer à son compagnon qu’elle aussi pouvait mettre la patte à la tâche.

« - J’ai trouvée à man… »

Anis s’interrompis au milieu de sa phrase et se raidie avant de pousser un miaulement horrifié. Une violente nausée la secoua et elle se mit soudainement à trembler. Lâchant son butin au sol, elle bondit vers l’avant.

« - Mes bébés… »

Devant ses pattes, Plume et Cèdre étaient étalés. Tous deux étaient contorsionnés dans des positions improbables. Leur pelage était trempé de leur sang qui s’écoulait de leurs gorges, tranchés net au niveau de la jugulaire. Ils étaient morts. Qui ? Qui était responsable de cela ? Qui avait froidement assassiné ses chers petits ? Se penchant pour renifler les cadavres meurtris, Anis ne détecte sur eux que son odeur, celle du lait maternel et bien sûr, celle du sang se mêlant étroitement à celle de son compagnon.
Et lui, ou était-il ? Et ses deux derniers petits ?
Poussant un long miaulement désemparé, la reine bondit vers une silhouette sombre se dressant à quelques longueurs de queue d’elle et qui lui tournait le dos. C’était Le Maudit.
Entendant sa compagne s’approcher, il se retourna brusquement. Dans sa gueule dégoulinante de sang, il y avait Sureau. La gorge tranchée comme son frère et sa sœur, le petit était aux portes de la mort. Usant de ses dernières forces, il parvint à tourner la tête vers sa mère. L’espoir combattie la peur et la douleur dans ses yeux vitreux l’espace d’une fraction de seconde. Puis Le Maudit referma violement les mâchoires. Dans un soubresaut accompagné d’un râle de douleur, Sureau mourut, sous les yeux désemparé de sa mère.

« Anis… »

En une fraction de seconde, Le Maudit lâcha le corps sans vie de son fils aux côtés de ceux de ses deux autres enfants. Avant qu’Anis n’ait pût agir, il lui bondit dessus et la plaqua au sol avec une violence surprenante.

« - Pourquoi ? »

Ignorant les griffes de son compagnon planté dans son flanc, Anis leva les yeux et le défia du regard.

« - Pourquoi les as-tu tués ? »

Un sourire de dément illumina la face du mâle au pelage sombre. Un ricanement bas naquit dans sa gorge et se transforma en un fou rire terrorisant.

« - Mais je ne les ai pas tous tués… il te reste ta dernière précieuse petite…
- Espèce de sale…
- Oh, si tu veux avoir une chance de ma sauver, tu as intérêt à ne pas te montrer impertinente. Tu veux savoir pourquoi ? Je vais tout t’expliquer, depuis le commencement…»


*

Lorsque Neige mît au monde ses trois premiers chatons qu’elle avait eût avec Furtif, son compagnon, cela fût le moment le plus heureux de son existence. Elle pouvait passer des heures à regarder des heures à regarder ses deux fils et sa fille assoupie contre son flanc. Celui que l’on connaitrait plus tard sous le nom de « Le Maudit » naquit de cette portée. Il était l’ainé, le plus fort et le plus robuste de tous, celui qui dictait sa loi. Ses parents lui donnèrent le nom d’Ombre, en référence à son pelage gris foncé. Son frère, un fière petit matou brun fût nommer Moineau, et leur sœur, une adorable demoiselle brune aux yeux rieurs prît le nom de Fluette, puisqu’elle était d’apparence fine et fragile.
Si Ombre et Fluette étaient extrêmement proche, les deux frères se supportaient difficilement, Ombre ayant hérité d’un caractère assez exclusif, il acceptait mal que sa chère sœur puisse se lié avec d’autres, même si s’était leur propre frère.
Malgré une situation assez explosive, la fratrie grandie tranquillement.
Ils devaient avoir environ un an lorsque tout bascula.
A ce moment-là, Ombre et Moineau étaient partis chasser. Tous deux venaient d’avoir une violente dispute que seul l’intervention de leur mère avait réussis à stopper. A présent, Moineau cavalait vers l’avant, se retournant de temps à autre pour grogner des reproches à son frère. Dans sa rage, le mâle brun était devenu imprudent et omis de regarder devant lui. Mal lui en pris puisque, alors qu’il s’approchait des gorges jouxtant les terres du clan du vent, il aurait dû redoubler de prudence.
C’est lorsqu’il se retourna une nouvelle fois pour toiser Ombre que Moineau glissa dans une crevasse. Par on ne sait quel miracle, il parvint in-extremis à s’agripper sur le bord et supplia alors son frère de lui venir en aide. Celui-ci eût tôt fait de rejoindre son jumeau, mais, au moment où il se pencha pour lui saisir la peau du cou, un éclair nouveau de fureur le traversa en repensant leur dispute. Un rictus rageur lui tordit le museau et il décida brusquement qu’il fallait en finir. Alors il bouscula Moineau puis le regarda avec délectation tomber dans le vide. La mine horrifiée et terrorisée de celui-ci le réjouis sans qu’il ne comprenne trop pourquoi. Il venait de se faire assassin et en était heureux.
Le meurtrier travailla alors à se composer un air affliger de circonstance, puisque son frère était mort et gisait dans le fond du ravin, le crane défoncer. Ce fût avec une mine décomposée finement simulée qu’il réapparût aux cotés de sa famille pour annoncer le « terrible accident » qu’avait eût son frère. Bien sûr, il tût son rôle dans l’affaire, se contentant de dire qu’un malheureux concourt de circonstance avait eût raison de Moineau sans qu’il ne puisse rien faire.
La famille du défunt le pleura des semaines durant.
Puis, deux lunes passèrent.
Le second drame qui allait marquer la famille de solitaire se profilait. Et, encore une fois, il allait être provoqué par Ombre.

« - Pourquoi m’as-tu entrainé ici, père ?
- Je voulais te parler, Ombre. »


Assis à deux longueurs de queue du bruyant chemin du Tonnerre, Furtif regarda son fils dans les yeux. Ombre l’affronta sans défaillir. Les deux mâles se ressemblaient tellement qu’ils avaient l’air du même animal à deux stades de son existence. Si une tension aussi vive ne couvait pas entre eux, on aurait pût se prêter à sourire.

« - Je sais que tu as tué Moineau. Tu peux peut-être tromper beaucoup de monde, mais pas moi. Pourquoi à tu fais cela ?
- Il voulait me séparer de Fluette. »


Ombre ne chercha même pas à démentir. Son père l’avait percé à jour, nié n’aurait servis à rien. Se penchant pour regarder son ainé, le mâle compris qu’il savait aussi pourquoi il avait agis ainsi.
Depuis fort longtemps, Ombre cachait au fond de son cœur un grand secret qu’il tentait désespérément de garder tapis au fond de lui. Parce qu’il savait que si l’on venait à l’apprendre, il aurait des ennuis. C’est pour cela que Moineau était mort. Il avait découvert la vérité. Et elle l’avait tant horrifié qu’il avait rapidement décidé d’en parler avec son frère. Même s’il savait, il ne voulait y croire. Il avait encore confiance. Pauvre de lui. A peine tenta-t-il de discuter qu’Ombre s’emporta et partis dans une sorte de menaçante folie. Alors Moineau sût qu’il devait avertir leurs parents et éloigner la douce Fluette pour sa sécurité.
Car la vérité était qu’Ombre était amoureux. Amoureux fou de Fluette. Amoureux de sa propre sœur. L’horreur, le péché le plus absolu. Et Ombre luttait contre cet insatiable amour sans pouvoir s’en détacher. Fluette serait éternellement sa dulcinée, quoi qu’il en fût, malgré le fait que cette relation soit par son fondement même obscène et contre nature. Moineau l’avait compris, et il avait entrepris de séparer son innocente sœur qui, bien sûr, n’en savait rien. Et même lorsqu’il lui avait dit, elle avait ri et n’avait pas crus un de ses mots. Alors, Ombre l’avait tué. Pour préserver son existence, son amour, sa paix.
Mais il ignorait que Fluette avait répéter à son père les dires de Moineau avant que celui-ci ne meurt. Et Furtif y avait crû. Car cette vérité expliquait énormément de choses. A son tour, il allait entreprendre de sauver son fils, qu’il aimait toujours malgré tout. Aveugle comme il l’était, il ne se doutait de rien.

« - Je sais déjà tout, Ombre, alors tu comprendras que.. »

L’imposant mâle fût stoppé net dans sa phrase. Sans crier gare, Ombre lui avait bondit au cou et avait planté ses crocs dans sa jugulaire.

« - Désolé Papa. Je ne peux pas te laisser faire cela. »

Le sang s’écoulait à gros bouillons de la gorge ouverte. Relâchant son père sur le sol, Ombre le regarda agoniser. Une horreur absolue traversa les yeux de Furtif lorsqu’il comprit. Pour protéger son secret, son fis irait jusqu’au bout. Il tuerait autant de fois que nécessaire pour ne jamais être séparé de Fluette. Des larmes de regret coulèrent sur ses joues lorsqu’il rendit son ultime soupir.
Aussitôt, Ombre s’empara de la dépouille et, guettant sur le chemin du Tonnerre le passage d’un monstre, la précipita sous ses roues. Après que plusieurs véhicules furent passés, et qu’Ombre jugea le cadavre suffisamment aplatis pour masquer son crime, Ombre l’ôta de l’asphalte et le traina jusqu’à la tanière qu’il partageait encore avec sa famille, adoptant le même air faussement chagriné que celui qu’il avait composé après le meurtre de Moineau.

Le deuil de Furtif fût impossible à faire pour la douce Neige qui tomba dans une profonde dépression et dépérit peu à peu. Son compagnon partis, elle n’avait plus la volonté de lui survivre.
Durant plusieurs lunes, Ombre s’occupa tendrement de sa mère, jusqu’à-ce que la situation finisse par le désespéré. Alors il commit son troisième meurtre. Au petit matin, il cueillit sur un arbre touffu des baies d’un rouge criard. Des baies d’if.

« - Mange les, maman, tu te sentira mieux après.
- Merci, mon doux amour, d’être si gentil avec moi »


Ce fût les derniers morts de la faible reine. Sans méfiance, elle croqua les cinq baies que lui donnait son fils. Lorsqu’elle commença à convulser, Ombre se mit à appeler à l’aide, mimant à la perfection la mine du fils affolé.
Lorsque Neige eût finalement rendu l’âme, il déposa des graines de pavot entre ses patte, afin d’écarter tout soupçon. On crût que la pauvre reine au pelage blanc était finalement morte de chagrin.
Cette nouvelle épreuve, Fluette l’affronta avec un grand désarroi. Et lorsqu’Ombre lui dit d’un air faussement désolé qu’ils étaient seuls à présent, celle-ci lui fit la surprise de répondre :

« - Non, je ne suis pas seule. Tu n’étais pas encore au courant, mais j’ai depuis des lunes un compagnon. Foudre. Et il va venir s’installer ici, désormais.
- Pourquoi si soudainement ?
- Je porte des chatons. Ses chatons.»


Cette simple phrase mit fin à la discussion. Ombre cacha son désespoir à sa sœur et se résigna. Il l’avait lût dans ses yeux, elle aimait profondément son compagnon et était heureuse Agir attiserais sa haine. Il refusait cela. Alors, à jamais, il resterait son dévoué protecteur sans jamais ne satisfaire son amour. Pour le bonheur de Fluette, il en serait ainsi.
Mais le dernier acte de ce huis-clos familial se préparait.

« - Elle saigne beaucoup trop. Ce n’est pas normal… »

Le miaulement désespérer de Foudre vrilla les oreilles d’Ombre. Depuis l’aube, les contractions de Fluette s’étaient déclenchées. La nuit allait tomber à présent et Fluette était de plus en plus faible. Deux chatons étaient nés et un troisième allait voir le jour sous peu. Mais Fluette s’était mise à saigner abondement, et malgré les remèdes lui ayant été prodigué, rien ne parvenait à enrayé l’incontrôlable hémorragie. Lorsque le dernier chaton tomba dans la litière de mousse sanglante. Un long gémissement déchira la gorge de Fluette et se changea bientôt en un véritable hurlement.
Les deux mâles échangèrent un regard désemparés. Ils avaient tous deux compris, c’était la fin. Fluette ne survivrait pas.
L’agonie de la belle reine dura jusqu’au matin suivant. Rien ne pût apaiser sa douleur. Lorsqu’elle rendit son dernier soupir, deux de ses chatons étaient déjà morts. Le troisième perdit la vie quelque minute plus tard. Faute de nourriture, ils n’avaient pû survivre à leur premières heures de vie et avaient suivi leur mère dans l’au-delà.
Lorsque mourut Fluette, Ombre resta pétrifié d’horreur. Cela ne pouvait être possible. Si toutes les autres morts qu’il avait provoqués l’avaient laissé de glace, celle de sa sœur lui était insupportable. Non, Fluette ne pouvait être morte naturellement. On avait provoqué sa fin, on l’avait assassiné. Mais qui était le coupable ? Qui devrais-t ’il punir ? Dans l’esprit délirant et dérangé d’Ombre, un nom surgit. Foudre. C’était Foudre l’assassin de Fluette. C’était Foudre qui allait payer.

« Assassin ! »

Foudre eût un sursaut surpris en entendant la voie vibrante de rage d’Ombre. Avait qu’il ne puisse esquisser un geste de fuite, Ombre lui bondit sur le dos et le cloua au sol. Le pauvre mâle n’eût même pas le temps de réaliser ce qu’il lui arrivait que déjà le frère de sa compagne avait brisé dans une étreinte mortelle son jugulaire et déchiré son ventre délicat avec un long feulement de rage. Lorsqu’un ultime sursaut de vie eût déserté Foudre, l’assassin s’écarta pour contempler le cadavre mutilé de sa victime. Un long rire strident le secoua tandis qu’il admirait son œuvre. Une joie sans mesure fessait valser son cœur.
Maintenant que Fluette était morte, il n’y avait plus de frein à sa folie. Ses démons avaient pris possession de son corps et l’exhortaient de tuer, pour ressentir encore une joie semblable à celle qui lui avait procuré la mort de foudre. Mais ses démons étaient exigeants. Décidément, il ne pouvait tuer de manière aveugle le premier inconnu venu…
Non, le crime n’était délicieux que si une certaine familiarité s’était installée entre lui et sa proie. Mais comment attiré de futures victimes ? Il avait la réponse.
Son physique, tout simplement. Avec sa belle gueule d’ange et ses airs mélancoliques et ténébreux, il attirait les femelles. Il ne lui restait plus qu’à se servir et profiter…
C’est ce qu’il fît rapidement. Dix reines furent victime de sa folie, elles portaient les noms de Cerise, Douce, Arabelle, Myosotis, Câline, Pétale, Tourterelle, Lune, Printemps et Rose. Toute étaient de belles demoiselles toutes jeunes, sortis depuis peu de l’enfance. Elles étaient encore pures et innocentes et ne se doutaient pas que se premier grand amour leur serait fatal. Jusqu’au dernier instant, elle ne se doutait pas de l’existence du monstre qui se dissimulait derrière l’apparence parfaite que s’était créer Ombre.
Même après la mort brutale de sa dixième compagne, personne ne se douta de rien. Personne ne voulait songer au pire, voir la réalité. Parce qu’on refuse souvent d’accepter l’horreur, l’inimaginable, il est plus simple de fermer les yeux. De demeurer aveugle. Et cette obstination qu’eurent les félins connaissant l’histoire d’Ombre à se voiler la face fût la cause de bien des morts.
Après le meurtre de Rose, sa dixième compagne, Ombre cessa un moment toute activité criminelle. Ces goût d’assassins étaient devenus plus pointus, exigeants. S’attirer l’amour de jeunes demoiselles et les duper pour mieux les tuer ensuite ne lui suffisait plus. Et peut-être prenait-il mesure de ses crimes ? Jusque lors culpabilité et remords ne s’étaient manifestés, mais il était possible que ceux-ci commencent à agir sur le moral du mâle sombre, ou alors le manque créer par le décès de Fluette avait ’il atteint son paroxysme et calmer ses appétits criminels ? Impossible à savoir…
Ca fût dans ses circonstances qu’Anis vînt à Ombre que l’on nommait désormais Le Maudit.
Lorsqu’il la vit pour la première fois, cela fût un grand choc pour le mâle au pelage sombre : Anis était le portrait craché de Fluette, en un peu plus jeune, peut-être. Elle possédait le même beau pelage brun clair, un humain l’aurait dit « chocolat au lait », et le même regard doux et tendre.
Lorsqu’à leur première rencontre, elle lui dit « Je m’appelle Anis », il s’était retenu de lui rétorquer « Mais non, tu es Fluette ». Dès les premiers instants, le pauvre fou cru qu’Anis était en réalité Fluette, mais si celle-ci préférait qu’il l’appelle Anis, alors il le ferait.
Pourtant, même si l’immense ressemblance entre la jeune Anis et Fluette était indéniable, Ombre, qui pour avoir aimé toute sa vie durant Fluette et l‘avoir longtemps contemplé et admirer connaissait par cœur sa sœur, aurait dût savoir immédiatement les relever. D’abord, Anis était un peu plus grande que Fluette et avait le pelage plus long et « pelucheux ». Anis était également plus forte et plus vive que ne le fût jamais Fluette. Mais surtout, Anis avait de grands yeux entre le doré et l’ambre alors que les yeux de Fluette étaient verts pomme.
Mais dans l’esprit déranger du Maudit, le transfert affectif c’était déjà fait, et, pour lui, Anis était Fluette. Il avait même réussis, pour rendre crédible le « retour » de sa « sœur » à ses seuls yeux, à s’inventer une histoire : s’apercevant qu’elle n’aimait pas Foudre mais qu’elle l’aimait lui, Fluette avait mis en scène sa mort et avait, au passage, laisser ses enfants mourir pour rendre son décès crédible. Elle c’était ensuite trouvée une famille qui l’avait adoptée et elle était devenus leur «fille », elle avait aussi changée de nom pour se faire passer pour une autre féline et pouvoir vivre au grand jour son amour pour Ombre.
Elle avait ensuite patientée quelques années avant de le retrouver et de lui déclarer sa flamme.
Bien sûr, n’importe quel esprit censé aurait relevé l’incohérence de l’histoire. Fluette était bien morte après la naissance de sa portée des suites d’une importante hémorragie. D’ailleurs, Le Maudit avait enterré soigneusement sa dépouille après avoir jeté dans la rivière toute proche le cadavre de Foudre. Comment Fluette aurait-elle survécu à son enterrement ? Mais l’épisode de la mise en terre de sa sœur adorée, Ombre semblait l’avoir oublier. L’histoire de son désamour pour Foudre n’était pas crédible elle en était réellement amoureuse, rien qu’à voir la façon dont elle le regardait, d’un air béat et conquis, on ne pouvait en douter. Et comment songer qu’une demoiselle d’une telle gentillesse qui attendait avec impatience la naissance de ses premiers enfants ait- pût les laisser mourir délibérément et sans remords ?
De plus, une autre chose ne tenait absolument pas la route. Lors de son décès, Fluette avait environ deux années et demi. Depuis, cinq années s’étaient écoulés. Or, Anis avait à peine deux ans au moment où elle rencontra La Maudit. En l’espace de cinq années, il était impossible que sa sœur, si, dans l’hypothèse où elle était, comme le pensait son fou de frère, encore en vie, n’ait pas vieilli d’un poil et ait même rajeunis. Mais toutes ces choses n’effleurèrent même pas l’esprit du Maudit, qui vécut son amour pour Anis, ou plutôt pour Fluette, puisque tels étaient les choses dans son esprit, au grand jour, sans gêne ou remord.
Et puis Anis tomba enceinte. Ce fût sans doute le premier grand choc qui le fît douter de l’identité de sa compagne. Parce qu’elle éveilla en lui les souvenirs de la mise bas fatale de Fluette, mais aussi parce qu’il doutait d’être le père. Il aurait trouvé trop horrible de l’être puisque, dans son esprit, Anis était sa sœur. Mais l’aura de bonheur qu’elle dégageait le poussa à tout refouler.
Lorsque les contractions d’Anis débutèrent, les souvenirs revinrent le torturer. Alors, il déclara partir chercher la mère d’Anis. En réalité, il fuit le plus loin possible et attendis. Trois heures s’étaient presque écoulés lorsqu’il partit chercher la mère de sa compagne. A leur arrivée, tout était terminé.
Ils avaient eût quatre chaton. Quatre ? Mais, la première fois, Fluette n’en avait eût que trois. Il y en avait un de trop…
La première brèche s’ouvrit dans son esprit, et il commença à comprendre qu’Anis n’était pas Fluette.
Pourquoi refusa-t-il de s’impliquer dans l’avenir de ses enfants ? Peut-être parce que, dans chacune de ses projections vers l’avenir il s’était toujours vu seul avec sa compagne. Jamais avec des enfants. Ils auraient dérobé l’énergie de sa précieuse et l’amour de celle-ci aurait été divisé.
Peu à peu, il commença à remarquer une autre différence flagrante entre Fluette et Anis : le caractère. Fluette était douce et calme, n’avait jamais un ton plus haut que l’autre. A l’inverse, même si elle était douce, Anis avait un caractère bien trempé, elle ne se laissait pas marcher sur les pattes et, en cas de besoins, elle n’hésitait pas à lever le ton ou gronder.
L’éclat décisif qui lui fit comprendre la vérité se fit le jour où il tua trois de ses petits. Lorsqu’Anis lui laissa les chatons pour partir chasser sans lui demander son avis tout en sachant pertinemment qu’il ne serait jamais d’accord.
Et la rage s’empara de lui. Cette usurpatrice lui avait mentis durant des lunes, elle s’était faite passer pour sa tendre Fluette et avait déshonoré son pur amour en ayant des chatons contre son gré.
A cause d’elle, son amour pour Fluette était souillé, il avait trahis sa douce.
Il devait se venger, la faire souffrir. Et quel moyen de blesser une mère qu’en tuant cruellement ses enfants ? C’est alors ce qu’il fit. Il tua ses propres enfants. Commençant d’abord par le plus vigoureux, Cèdre. Celui-là ressemblait à Moineau avec son pelage brun foncé. Puis il rompit le coup de Plume. Il venait de commencer la mise à mort de Sureau lorsque revint l’usurpatrice. Finissant à la hâte son assassinat, il bondit sur celle qui fût sa compagne. Ses babines dégoulinaient encore du sang de ses enfants.
Alors, il lui tint le récit détailler de ses assassina, prenant plaisir à regarder les yeux de la belle s’arrondir d’horreur.

*

« - Tu as bien conscience du fait que je pourrais t’achever ici ? Et faire de même avec ta dernière petite. »

Anis ne dit rien, se contentant de baisser les yeux en signe d’acquiescement. Sa peur et son horreur étaient visible. Et sa rage aussi.

« - Mais je vais vous laisser vivre. Pour l’instant. Prend là et disparait. Tu dois avoir quitté l’endroit avant le soir, ou je me chargerais de te faire décamper. »

Relâchant sa prise, celui que l’on nommait Le Maudit laissa son ancienne compagne se redresser péniblement, le flanc ensanglanté à l’endroit où il avait planté ses griffes. Pendant se laps de temps, il saisit la dernière survivante de la portée, qu’il avait bloqué dans un creux d’arbre bas et la jeta aux pattes de sa mère, qui saisit la jeunotte par la peau de cou et ronronna doucement pour la calmer.
A pas menu, elle quitta la clairière qui fût son logis, non sans avoir jeter un regard emplis de haine à celui qui portait autrefois le nom d’Ombre.
Le Maudit regarda a scène avec délectation. Il tuerait plus tard les deux femelles. Mais il les ferait souffrir d’abord. Pour son plaisir.
Lorsqu’elle fût assez éloignée de la clairière, la pauvre mère se mit à trotter rapidement. Ou aller ? Ses parents étaient morts depuis peu, et ses frères et sœurs étaient loin. Alors qu’elle s’efforçait de réfléchir, des paroles de son père virent effleuré son esprit.

« - Autrefois, le clan du Tonnerre fût d’un grand secours pour moi, lorsqu’il me sauva de la mort que j’avais frôlé après une attaque de chien. Ce sont des braves. »

Le clan du Tonnerre ? Si ses souvenirs étaient bons, s’était les félins qui vivaient dans la zone boisée de Cerfblanc. Peut-être y avait-il là un espoir ? Prenant un galop rapide, la reine se hâta. Sa fille s’affaiblissait. Et elle aussi, avec la vilaine plaie que lui avait infligée Le Maudit.
Dans sa grande hâte, la demoiselle ne remarqua pas la ravine non loin d’elle. Lorsqu’elle commença à tomber, elle tendit les pattes. Heureusement, le saut n’était pas assez haut pour la tuer. Mais en retombant, une de ses pattes arrière supporta mal l’impact brutal et se déroba. Un claquement sonore fit comprendre à Anis que sa patte était déboitée. Se relevant tant bien que mal, elle reprit sa marche au cahin-caha. Elle devait rallier le camp du Tonnerre, c’était l’unique chance de salut pour sa fille. Sa détermination lui donnait une grande force, et c’est bien grâce à cela que, malgré sa souffrance et son épuisement, elle parvint à gagner l’entrée du camp où elle s’effondra avec des miaulements déchirants.

*

« - Voilà. Vous savez tout, à présent. »

Soupirant de chagrin et de lassitude, Anis posa sa tête brune sur ses longues pattes, regardant avec douceur sa fille, qui dormait profondément contre le flanc chaud de Fleur du Matin.
Autour d’elle, les félins qui avaient écouté son histoire ne savaient quelle attitude adopter. Ce fût finalement Fleur du Matin qui rompit le silence qui était tombé sur l’assistance.

« - Ton histoire est… terrible. Tu as souffert plus que de raison… A présent, que comptes-tu faire ? »

Doucement, Anis releva la tête, regardant droit dans les yeux, tour à tour, les félins de l’assistance dans une attitude de défis.
Tous furent impressionnés par cette marque de courage. Face à eux, elle ne faisait pas du tout le poids, mais, cependant, elle refusait encore de se laisser marcher sur les coussinets.

« - Partir au plus vite. Je ne fais pas partis de votre clan, et la mauvaise saison n’est pas totalement achevée. Peu apprécieraient que je reste trop. Vous n’avez pas besoin d’une bouche à nourrir supplémentaire.
- Mais… ta fille n’est pas assez forte pour partir d’ici…
- Je sais. C’est pour cela que je comptais vous demander de bien vouloir l’adoptée.
- Tu ferais cela ? L’abandonner ?
- Ne vous y trompez pas, je ne fais pas cela de gaité de cœur. J’aime plus que tous ma fille mais… Même si je partais lorsqu’elle sera assez forte pour voyager, je ne pourrais pas l’alimenter correctement. Je n’ai plus assez de lait. Et puis, tant qu’elle sera à mes côtés, elle sera en danger. Son père veut notre mort. S’il nous a laissé en vie après avoir tué le reste de ma portée, c’est seulement pour avoir le plaisir de nous traquer et de nous tuer ensuite. Je ne sais pas si je pourrais me protéger moi-même de sa folie. Je ne veux pas l’exposer, elle. Je veux qu’elle vive, qu’elle soit heureuse. Si ma petite est élevée ici, elle sera éduquée, elle apprendra maintes choses qui me sont inconnus. Vous lui inculquerez des valeurs et lui apprendrez à être forte. Ici, elle sera en sécurité, elle sera libre de grandir et de faire ses choix. Je veux qu’elle puisse mener ce genre d’existence, se faire des amis. Si je pars avec elle, elle mourra à coup sûr, ou des crocs de son père, ou d’un manque de nourriture… Je vous en prie, prenez ma fille au sein du clan du Tonnerre, faites d’elle une grande guerrière.
- Es-tu consciente que si tu choisis de nous laisser la petite, tu ne pourras plus jamais espérer la revoir.
- Je le sais. Mais même si je dois ne jamais la revoir, je préfère qu’elle reste ici. Au moins, avec vous, elle aura un avenir. »


Malgré ses yeux emplis de chagrin, Anis demeurait brave et gardait un ton égal. Elle savait pour avoir observée Fleur du Matin que celle-ci était sous le charme de sa fille. Elle ne rechignerait pas à s’occuper d’elle comme si elle avait été son enfant, la jeune solitaire le sentait.

« - Je veux bien adopter ta fille, et m’occuper d’elle, Anis. Mes petits, comme elle, ont deux lunes. Elle sera heureuse ici. Mais… je ne me rappelle pas vous avoir entendu dire son nom… comme avez-vous nommer ce petit ange ?
- Je lui ai donné le nom de Brume.
- Alors, son nom de clan seras Patte des Brumes. Êtes-vous bien sûre de ce que vous faites ?
- Je ne vous laisse pas ma fille sans aucun regret, et elle me manquera toujours, mais… c’est le mieux pour elle. »


A ces mots, la solitaire se redressa péniblement, sa patte blessée tremblante sous l’intensité de l’effort. Quelques larmes roulèrent sur ses joues brunes, mais elle chassa vite son chagrin et adressa un sourire triste à l’assistance.

« - Je dois m’en aller… si je reste trop ici, il nous retrouvera… Et puis, moins la petite me verra, mieux cela seras. Si je ne suis plus là à son réveil, elle n’en souffrira pas autant que si je dois quitter le clan sous ses yeux… Merci pour tout. Grâce à vous, je sais que je peux partir sans crainte. Si je dois mourir, au moins, elle survivra. »

A pas doux, la pauvre mère quitta a tanière de la guérisseuse, luttant contre les larmes qui menaçaient de l’engloutir. Se retournant une dernière fois pour contempler sa fille, elle fût surprise de retrouver sur ses talons Fleur du Matin.

« - Je m’occuperais de votre petite de mon mieux. Je sais que cela n’atténueras pas votre chagrin, mais sachez que je l’aimerais comme ma propre fille. Et, en temps voulus, je lui raconterais toute la vérité. Sur elle, sur vous, et sur son père aussi.
- Merci beaucoup… Je veillerais éternellement sur elle. Mes vœux d’amour l’accompagneront à jamais. J’espère qu’elle se rappellera à quel point je l’aimais. »


Sans attendre de réponse de la part de son interlocutrice, la solitaire disparue, des larmes de chagrin et de souffrance coulant le long de ses joues brunes. Au petit matin, une patrouille trouva sa trace non loin des terres du clan du vent. La courageuse Anis était partie affronter son destin.

*

« - Patte des Brumes ! Par le clan des étoiles, reviens ici !
- Nan ! »


Fièrement campée sur ses pattes, Patte des Brumes toisait Fleur du Matin. La reine blanche, agacée, poussa un soupir las et fit demi-tour
.
« - Très bien. Quand tu en auras marre de tes bêtises, tu viendras me voir. Tu n’échapperas pas à ton bain, ma petite, tôt ou tard, je t’aurais. »

Après cela, la mère adoptive de la jeune chatonne disparue dans la pouponnière en soupirant. Ses deux autres chatons en sortirent comme des flèches.
Depuis qu’Anis avait laissé sa fille au clan, trois lunes et demi s’étaient écoulés. A présent âgée de cinq lune et demi, Patte des Brumes était devenue une belle petite vigoureuse. Si sa mère adoptive l’aimait éperdument, son naturel fier et têtu l’exaspérait autant que ses bêtises. Cependant, elle savait la petite gentille et n’avait pas trop de crainte à son sujet. Elle serait une bonne apprentie et une redoutable guerrière. Elle aurait bien aimé que le reste du clan s’en rendre également compte.
Mais, depuis que la jeunette avait intégré es rangs du clan du Tonnerre, certains la considérait à peine et affichait envers elle un mépris évident. Certains anciens, notamment, se montraient durs envers l’innocente enfant ce « enfant au sang impur » qui « n’apporterais que le malheur sur le clan ». Les plus culotés étaient même venu la voire en lui disant de « rendre service au clan et à l’enfant en l’abandonnant aux renards ». Horrifiée par une telle cruauté Fleur du Matin était depuis en froid avec eux. Si elle ne répondait plus à leurs provocations vicieuses, Patte des Brumes, qui était très sensible, menait une lutte acharnée contre eux. Lorsque, un jour, ceux-ci lui déclarèrent qu’elle était trop petite et trop menue pour devenir une vraie guerrière utile au clan, la petite, à la stupeur générale avait déclaré froidement :

« Je serais une véritable guerrière ! Je deviendrais une grande chasseuse, et d’ailleurs mes premières proies serviront à entretenir vos vieilles carcasses ».

Personne n’avait repris la jeunette, jugeant qu’après tout, les vieux félins grincheux l’avaient bien cherché.
De cet incident, la petite obtint un grand ami : un vieux félin à l’âge si grand que personne ne se souvenait de son jeune temps du nom d’Œil qui Chante. Dès lors, au soulagement général, il prit la petite sous son aile et entrepris de la graciée aux yeux des autres anciens. Fleur du Matin en fût soulagée.
Elle savait que sa fille était fragile et désirait la voir grandir paisiblement. Souvent, la jeune petite s’éveillait en pleurant et en hurlant la nuit, en proie à d’horrible vision : celle de la mise à mort de ses frères et de sa sœur. Si elle se souvenait de peu de chose, cet évènement était toujours gravé dans son cœur et continuait de la traumatisée.
En dépit de tout, elle demeurait joyeuse et vive comme devait l’être un chaton de son âge. Depuis le jour ou sa mère l’avait confier au clan, la petite avait bien profiter, même si elle demeurait toujours plus menue que la moyenne, elle n’était plus faible et rachitique.

« - Je suis désolée M’man. Mais je peux prendre mon bain toute seule, moi ! »

Patte des Brumes, comme prévu, était revenue vers elle au galop et, comme toujours, elle tenait à avoir le dernier mot. De guerre lasse, sa mère acquiesça et la laissa faire. Elle dû tout de même admettre que la petite se débrouillait parfaitement seule. Envoyant la petite rejoindre Petit Lichen, sa sœur adoptive, et Petit Zéphyr, son frère adoptive, Fleur du Matin en profita pour filer vers l’antre de leur chef qui ‘avait convoquée. Elle en ressortie ronronnant de satisfaction : ces petits, bien que n’ayant pas encore atteint totalement leurs 6 lunes deviendraient apprentis d’ici peu.
*
« - Pattes des Brumes, à compter de cet instant, et jusqu’à-ce que tu deviennes une guerrière, ton nom seras Nuage des Brumes. Tu seras initiée par Saut de Lune. »

Se retournant d’un bond joyeux, Nuage des Brumes fût stupéfaite en découvrant son mentor : c’était un grand félin noir imposant, jusque-là, rien d’étonnant. Ses yeux, en revanche, étaient stupéfiants, d’un jeune pâle identique à celui de la lune.
On dirait que la Lune est tombée du ciel pour venir se loger dans ses yeux, songea la petite en appuyant son museau contre celui du grand mâle.

« - Je suis ravi de m’occuper de toi Nuage des Brumes. Nous commencerons demain à l’aube ton initiation. Je viendrais te réveiller. Par la suite, tu devras te débrouiller pour être à l’heure à l’entrainement. »

Sans laisser le temps à la petite de répondre, le matou s’éloigna, se retournant juste pour miauler :

« - Mange bien tant que tu le peux encore, et dors un maximum. La saison des neiges arrivera bien vite, il faudra être bien reposée et entrainée pour l’affronter. »


Sur ceux, le matou rejoint les deux autres mentors du jour : sa sœur adoptive, Nuage de Lichen serait entrainée par Plume Douce, et son frère adoptif, Nuage du Zéphire suivrait l’enseignement de Cœur de Tonnerre. Nuage du Soir et Nuage de l’Aube, les enfants du couple, étaient initiée pour devenir guerriers depuis trois lunes à présents, laissant leurs parents libres de reprendre leurs fonctions pleinement.
Se dirigeant joyeusement vers sa fratrie, Nuage des Brumes savourera l’écho de son nouveau nom dans ses oreilles.
Aujourd’hui était pour elle un jour de renouveau, sa vie allait commencer.



© Jawilsia sur Never Utopia

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MessageSujet: Re: Reine des Brumes -> Mirage Returns   Reine des Brumes -> Mirage Returns EmptyJeu 31 Juil - 1:20

Bienvenue !♥
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MessageSujet: Re: Reine des Brumes -> Mirage Returns   Reine des Brumes -> Mirage Returns EmptyJeu 31 Juil - 3:08

    Re à toi Eter' ;)
    Je t'avoue ne pas avoir eu le courage de tout lire... Juste le début. Je ferais ça plus tard promis ! Le code est bon, mais je pense que tu connais la marche à suivre ♥
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MessageSujet: Re: Reine des Brumes -> Mirage Returns   Reine des Brumes -> Mirage Returns EmptyJeu 31 Juil - 3:14

Tinelle Chériiiie ♥
Re Bienvenue !! Et bien ! Je l'attendais moi ce perso *huhu ça fait un bon moment que je le voiyais dans la mentions "DC" :DD *
Elle a l'air super intéressante comme personnage, alors on ira pet être jusqu'à un Rp suite à l'Event Thunder Vent ? :D
Bisouuus mon Chou ♥
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MessageSujet: Re: Reine des Brumes -> Mirage Returns   Reine des Brumes -> Mirage Returns EmptyJeu 31 Juil - 4:24

Reuuuh !
Voilà donc enfin Reine des Brumes ! c: On voit vraiment que tu t'es donné du mal, et le lien avec Harfy tiens toujours sans problème ! <3
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MessageSujet: Re: Reine des Brumes -> Mirage Returns   Reine des Brumes -> Mirage Returns EmptyJeu 31 Juil - 4:42

Rebienvenue à toi :D Tout est en ordre il me semble donc je te valide :p
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MessageSujet: Re: Reine des Brumes -> Mirage Returns   Reine des Brumes -> Mirage Returns EmptyJeu 31 Juil - 6:11

Merci ;) Je n'ai pas encore fini mon histoire, au faite, mais je pourrais toujours la mettre dans mon "carnet de félin" que je vais créer pour Brumette !
J'espère que le début de l'histoire est assez clair, je ne devrais plus être trop longue à finir, la vie au clan de Brume à été moins mouvementée et sordide que sa petite enfance...
Harfy > Génial ! Il faut que je commence, si rien n'a changer, par un Rp avec Chiméra avant d'en faite un avec toi ;) On as le temps de voir venir !
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MessageSujet: Re: Reine des Brumes -> Mirage Returns   Reine des Brumes -> Mirage Returns EmptyJeu 31 Juil - 6:45

Ben il me semble que Deathy a lâché Esprit des Chimères donc ... MP-la mais je pense que pour votre lien ce ne sera malheureusement plus possible ! Et prends ton temps aussi, le RP c'est quand tu veux :)
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MessageSujet: Re: Reine des Brumes -> Mirage Returns   Reine des Brumes -> Mirage Returns EmptyJeu 31 Juil - 7:06

C'est bien ce que j'avais crû comprendre, oui ^^
Je vais voir avec elle via Mp histoire de savoir que faire.
Mais d'abord je vais finir l'histoire de Brumette, que je puisse enfin commencer les Rp's avec elle.

Echo > Je serais ravie de faire un Rp entre Brumy et Echo. Durant l'évent Tonnerre/Vent peut-être ?
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Plume Tigrée

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Dangereuse lapine, agressive et sadique
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MessageSujet: Re: Reine des Brumes -> Mirage Returns   Reine des Brumes -> Mirage Returns EmptyJeu 31 Juil - 8:20

Bienvenue ! J'adore ton nom :)
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MessageSujet: Re: Reine des Brumes -> Mirage Returns   Reine des Brumes -> Mirage Returns Empty

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