Regard de Cristal RPayeur à la retraite
Date d'inscription : 09/10/2008
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| Sujet: Sans nom n°2 Ven 13 Aoû - 10:59 | |
| Essai, simple essai, sans doute raté. J'aimerais que vous me donniez vos avis, que je puisse progresser, ce qui va, qui ne va pas, dites tout ! Sans nom (Sur le Concept de : Frissons ~Maggie Stiefvater~ ) Chapitre 1 Ma vie d'avant. Un doux vent soufflait dans mon jardin. L'herbe ondulait et les feuilles des branches bruissaient. Je trainais en pyjama dans la cuisine alors qu'il était déjà 11hoo et il fallait que je pense sérieusement à m'habiller. Je versais dans un mug rouge le café fumant et m'assis à la table. Je m'ennuyais à mourir. C'était le week-end et ces deux malheureux jours ne semblaient pas vouloir passer. Me décidant enfin à faire quelque chose, j'enfilais mon manteau et chaussait des caouthouc. L'air vif me fit frémir et me piquota les oreilles. Mes pas crissaient en s'enfonçant sur les rares plaques de neiges subsistants encore, tandis que je m'approchais de la cloture qui fermait mon chez moi. Je m'appuyais sur la rambarde et m'assis dessus. Une effluve des bois m'envahit. J'aimais tant cette odeur... Je passais un main dans mes cheveux chocolat. Le vent les soulevait doucement. Les fourrés bougèrent un instant et je pensais à un lapin, mais bien vite je me rendis compte que c'était bien plus gros que ça. Un loup ? Depuis toute petite j'étais fascinée. Une vague nostalgique m'envahit. J'étais obsédée par les loups depuis que j'étais allée dans un parc. Je devais avoir quatre ans. Ou cinq ans peut être. Bref, ce jour là, j'avais trébuché. Une louve noiraude s'était approchée et avait collée sa truffe au grillage, jusqu'a me toucher. Elle gémissait doucement, comme pour me consoler. Voilà, depuis ce jour, je les aimes. Plus que certains humains, je dois l'avouer. Je fis le chemin inverse et rentrait dans la véranda. Elle sentait fort la rose et le lys, qui tapissaient toutes les jardinières et autres pots. Je la traversais rapidement avant de me vautrer sur le canapé. La télé tournait encore et je me demandais pourquoi. C'était un écran plat genre home cinéma qui, malheureusement, ne comptait que huit chaines à son compteur, ce qui finalement ne me dérengeait pas. Je n'aimais pas beaucoup la regarder. Les infos n'apportaient que des mauvaises nouvelles, et les films étaient souvent d'une stupidité absolue. Je passais mon temps dans ma chambre, en ville ou à scruter la forêt. J'avais déjà vue des formes lupines là-bas... J'entendis la porte d'entrée s'ouvrir et un "Salut ma puce" assez lointain résonna. Je ne répondis pas. Pas vraiment la peine je crois. Je vivais seule avec mon père qui passait sa vie au travail. Et j'étais enfant unique. Bref, j'étais en train de me demander pourquoi mon père était rentré si tard quand mon téléphone sonna : -" Ah tiens, Alice, ça va ? " -" Euh ..., tu peux passer chez moi ? " -" D'accord j'arrive." Je passais ma vie chez elle ou presque. Je montais me doucher ainsi que tous le reste. Une fois prête j'attrapais les clef de la mini cooper que P'pa m'avait offerte il y a deux semaines. Elle était belle, rouge. Et bien pratique. Je montais dedans et filais chez Alice. Quand je passais le pas de la porte, je sentais comme une odeur d'angoisse dirais-je. Je montais les quelques marches jusqu'a sa mezzanine et la vis roulée en boule sur son fauteuil. Je m'approchais lentement quand elle me dit : -" Je déménage." Cette nouvelle ne me surpris guère : Elle avait déménager quatre fois depuis que je la connaissais, c'est à dire depuis la sixième. Mais cette fois-ci, cela me semblait différents. Elle ajouta : -" En Floride." Je déglutis. Ma petite maison était à bien 3oo kilomètre de la Floride. Mon coeur du manquer un battement car j'eus comme un malaise. Je demandais, la voix tremblante : -" Pourquoi ? " -" Mon père ... " Son père changeait souvent de secteur de boulot, ou changeait tout simplement de job. Je n'avais rien à ajouter à l'immense tristesse qui m'envahissais. Je la pris dans mes bras. Et une larme roula sur ma joue. Elle me murmura un tu me manquera, et elle dut partir. Son père l'attendait. Plus jamais jamais je ne la reverrais, à part sur un portable. C'était injuste. Je sortis de chez elle. La route me parrut interminable, et, une fois arrivée je me rendis compte que j'avais besoin de marcher. Chapitre 2 Renaissance Les branches mortes craquaient sous mes pas. Le printemps venait de commencer, et Mars faisait fondre la neige... Mon pas était rapide. Je n'allais nul part. Je savais que traverser la forêt me serait impossible. Elle s'étalait sur plusieurs kilomètres et finissait sur une falaise. J'écartais une énième branche quand, en face de moi, deux yeux dorés me firent face. Deux yeux lupins. Ils me fixaient bizarrement. Je regardais le loup gris qui m'observait. Il était assis dans une position plus humaine qu'autre chose. Il me fixait, fixait comme m'évaluer. Je le trouvais tellement bizarre. Il était grand, sec et musclé. Sa fourrure était d'un gris ambré superbe. Ses yeux était doré/ambre, et sa truffe noiraude. Le bout de sa patte était plus blanc que le reste, tranchant sur les dernières pomelures des épaules. J'essayais de voir derrière mais les fourrés étaient trop épais. malgré tout, j'entendais des trépignements, quelques grognements, et même des jappements. J'étais littéralements fascinée. Je voulais m'approcher, le toucher, m'enfouir dans son poil doux et rèche à la fois. Mais quand je fis un pas de plus, un grognement sourd monta dans la gorge de loup, qui semblait être l'alpha. Il semblait vouloir faire demi-tour quand il me bondit dessus. Je savais qu'ils étaient affamés, mais de là à s'en prendre à moi j'avoue que ... j'étais assez étonnée. Bref, je ne hurlait pas. Rien. Je courrais juste car mon instinc de survie me l'ordonnait. Mais si j'avais un peu plus réfléchit, je n'aurais pas bouger. Battre à la course un loup, était inimaginable. Mais je courrais à corps perdus. J'accrochais mon écharppe à de nombreuses reprise jusqu'a la perdre. Mais l'alpha ne se rapprochait pas. Comme s'il ne le souhaitait pas. Je courrais, courrais et m'épuisait. J'avais marché tellement longtemps qu'il devait me rester deux kilomètres au moins à parcourir. Je ne regardais pas derrière, jamais. Mais j'entendais sa respiration qui restait calme, malgré la course qui se déroulait. Il accéléra sans peine. Ses pattes foulaient le sol, et ses foulées grandissaient. Il sauta et me renversa avant de me mordre à l'épaule. Ses dents raclèrent l'os, broyèrent la chair. Le sang jaillit et la douleur explosa. Pourtant, je n'hurlais pas. Comme si mon cerveau s'était déconnecter. Il a secouer violemment la tête, comme pour me déboiter le bras. Je me débatti avant de tomber, lui écrasant le museau. Il jappa tout légèrement avant de m'attraper le mollet et mordre, mordre, mordre. Malgré moi ma vision se troubla. Mes les assault cessèrent, et ne restèrent dans la neige froide que moi et mon sang. Mon portable sonna une fois, puis deux, puis trois. Je ne pouvais pas répondre. Enfin, le répondeur se mit en marche, et mon désespoir ne fit que grandir. " Jessie c'est ton père, je sais pas pourquoi tu décroche pas mais c'est pour te dire que je ne serais pas là de tous le mois, désolée ma puce. Je pars en voyage d'affaire vers l'Europe et les communication sont très chères. Peut être qu'ensuite j'irais en Australie et finirait par l'Angleterre. En sommes, tu devra te gérer jusqu'a l'automne. Allez, bisous ma chérie. " J'allais mourir. Tuée par un de ces loups, loups que j'adoraient tant. On m'avait dit qu'ils étaient pacifiques. Qu'ils ne tuaient que pour se manger au pire. Qu'ils avaient peur des hommes. Ces trois phrases venaient d'être contredites en quelques minutes. Je m'étais finalement résignée à mon si triste sort quand des pas se firent entendre, suivis de "oh mon dieu ! " éloquents. Il m'avait donc vu. Il ne faisait que soupirer, et se questionner quand il appela enfin les secours, qui ne tardèrent pas. *** Cinq jours s'étaient alors passés depuis l'agression. Je n'étais même pas traumatisé, allez savoir pourquoi. Je n'avais eu besoin d'aucun point de suture, sauf à l'épaule et au mollet, mais la plaie avait très bien cicatrisée, et il m'avait laissés sortir, après un vaccin contre la rage et autres maladies. Je pratiquais alors un de mes passes-temps habituels : ne rien faire. Surtout qu'aujourd'hui, j'avais la grippe me semblait-il. J'avais mal au coeur. Mais aucune douleur, ce qui finalement m'arrangeait bien. J'allais une nouvelle fois aux toilette, et crachait des glaires. Je soupirais. Ah oui, j'ai oublié de me présenter. Je m'appelle Jessie, pas Jessica, j'ai 17 balais, j'ai les yeux gris qui virent sur le vert ou le bleu cela dépend des fois. Je suis de taille moyenne, assez fine et musclée car je faisais de l'athlétisme à haut niveau. Voilà, vous savez tout de moi. Enfin bref, j'étais malade comme un chien quand ma peau se mit à me faire mal, très mal. Mes muscles se tiraient et mes muscles semblaient se broyer. Je m'abandonnais à cette chose. Me relevant, j'étais sous forme lupine et, loin de m'étonner, cela m'était comme tout à fait naturel, à part que j'étais comme... furieuse. Cela était assez spécial. Mais surtout, mes oreilles entendaient chacuns des bruits, ma truffe chacunes des odeurs. Je fis quelques pas. La forêt m'attiraient subitement. J'allais passer la baie vitrée quand je m'écroulais. Une minutes plus tard, j'étais humaine, roulée en boule. Je ne savais plus qui j'étais ni ce que je faisais. Je n'étais plus personne, mon esprit se perdant au loin. Un vent balaya mon corps et je me suis sentie redevenir lupine. Cette fois-ci, dès que je fus assez consciente de mes actes, je sortie de la maison, mais m'écroulait et fut prise de tremblements. Humaine, je retournais en courant et me cachait sous un tas immense de couvertures, tremblante. Le monde tournait autour de moi. Je me perdais. J'étais perdue. Quand enfin je me suis sentie mieux, j'ai fais couler un bain brûlant. Me glissant dans l'eau chaude, je me demandais ce que j'étais devenue. Un monstre ? Plus que ça. Un monstre ne change pas de forme ... J'étais hybride ... Je commençais à suffoquer tellement il faisait chaud dans la pièce. Je me résignais à sortir. Enveloppés dans une serviette-éponge, je déscendis à pas lent, sentant la nausée monter. J'allais vomir avant d'aller agoniser ( façon de parler ) sur mon canapé. J'étais justement en train de me dire que ces loups n'étaient pas si normaux. Peut être étaient-ils garous eux aussi ? Finalement, je me résignais à aller dans la forêt. Je sortis et vomis encore une fois dans l'herbe. Juste des glaires, comme toujours. Puis une douleur me déchirra les épaules. Je grognais. Un grognement qui venait pas de moi. Pas de la Jess que je connaissais en tout cas... J'étais lupine. Chapitre 3 Eux. Mes pattes foulères pour la première fois le sol de la forêt avec une sensibilité nouvelle. J'étais ... furieuse. Après quoi ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, j'avais envie d'attaquer tout ce qui bouge. Tout. Et quand un lapin passa, malgré moi je le déchiquetait... Je humais les bois, et sentais le musc des loups. Une odeur ancienne heureusement ... heureusement dis-je ? Je n'étais pas entièrement convaincue. J'aurais dut... Quelque chose me percuta. Une main me ferma le museau, des doigts empoignères ma fourrure. Une douleur sans nom s'emparra de moi. Je couinais, grognais. Je reculais mais l'homme assis sur moi m'écrasait. J'avais mal. Trop mal. Je me secouais, me débattait, couinais, jappais. Mes griffes crissaient sur la neige gelée. Mais j'étais impuissante face à cet homme. Sa main entourait fermemant mon museau, et le plaquait au sol. Il était assis sur moi, assis. Je secouais la tête et il enfonça son ongle dans mon museau, là ou son implantés les moustaches. Jusqu'au sang. Je gémis. Glapit. J'avais mal bon sang ! Je me débattis encore quelques minutes, mais plus je me débattais, plus la douleur était grande. Je finis, dans un soupir par me laisser écraser. Il enleva son ongle de mon museau. Lacha mon poil. Il me ... caressa. Je haï alors ça et grognais. Peu fort cependant. Je n'avais pas envie d'avoir mal. Il finit par me murmurer : -" Je suis désolé je ... je suis obligé si je ne veux pas finir en paté. Je sais que tu veux me bouffer c'est pour que je vais attendre que tu te calme. J'espère que t'as faim, je t'ai apporté de la viande. Je suis Jeff. Après, je vais t'emmener dans la salle de bain, à attendre que tu devienne humaine. Je sais que tu es énervé alors ..." Il avait raison. Mais cela ne changeait en rien à ce que je voulais. Le tuer avant tout. Il m'apporta un morceau de boeuf. Je réfléchis mais ma faim fut la plus forte. Je le dévorrais en un instant. Il se leva avant de pointer son arme sur moi. Un couteau à la grande lame. Je décidais de fuir. C'était de loin ma ... pire décision. Je partie en galopant. Je courrais depuis deux minutes seulement quand mes pattes se dérobèrent. Je m'affalais de tout mon long, et plus aucun de mes muscles ne répondit à l'appel. Je ne pouvais rien faire. Mais je ressentais tout, entendait tout. C'était le plus horrible dans tous ça. J'entendis l'homme venir vers moi. Son regard brun exprimait une infinie tristesse. Il me souleva doucement avant de me poser à l'arrière d'un pick-up. Il s'assit près de moi. Je le regardais, me demandant pourquoi, pourquoi il faisait ça. Sa tête vint se balader un instant sur ma tête. Je retroussais une babine encore endormie et il la retira avant de s'excuser. Je le trouvais tellement bizarre. Enfin nous avons débarqués. On m'a transportée jusqu'a la salle de bain. Je pouvais tout juste remuer des pattes. On me déposa dans l'eau, et je roulais un instant des yeux affolés. Il murmura quelque chose que je ne compris pas. La seule chose que mon cerveau lupin pigait, c'était qu'il avait le dessus. Il m'a déposée sur un fond d'eau brûlante et à vérouiller la porte. Je me sentis redevenir lentement humaine, mes muscles s'étirer, ma peau me pincer... J'avais mal, mais je ne gémis pas. Ma colère retomba lentement et, quand je me sentis prête, je me douchais et enfilait les vêtements neufs. Ils fleuraient bon la menthe et l'adoucissant à l'orange. Je vis une brosse à cheveux et me fis une rapide queue de cheval. J'allais ouvrir la porte quand je me rendis compte qu'il n'y avait pas de verrou. Il avait était inversé. Ce genre de chose devait être fréquentes alors ... Je m'assis sur le rebord en céramique de la baignoire. J'avais encore du temps à tuer avant qu'il m'ouvre je supposais. Je criais un "y'a quelqu'un ?" mais personne ne me répondit. Me laissant glisser sur le sol dur et froid, je passais une main sur ma lèvre. Elle aurait dut être boursoufflée et griffée, mais il n'y avait plus rien de tout ça. J'étais pourtant sûre d'avoir sentie la douleur, et d'avoir eu un gout de amer de fer dans la bouche. Je vis une glace et m'éprochait. J'avais des cernes violacée, ma peau habituellement halé était blanchâtre. Je regardais ma lèvre. Une infimme cicatrice blanche la marquait. Mais après tout ce qui venait de m'arriver, je ne trouvais pas ça plus bizarre que ça... Je rêvais peut être ... mais la douleur n'était pas qu'un rêve, j'en étais sûre. Une bonne heure après, je m'étais mis à compter le nombre de carreaux qui tapissaient les murs - 1o2 - quand quelqu'un ouvrit la porte avec mille précaution. Je le regardais sans rien dire, d'un regard curieux. Quand il me vit assise, le fameux Jeff poussa un soupire de soulagement. Il ouvrit la porte en grand avant de me dire : -" Ah, bonjour. Désolé pour tout à l'heure, je sais, c'est pas génial génial comme accueil." Je lui souris. Que lui répondre ? Mais je ne pouvais non plus me taire ... -" Bonjour. Effectivement ... " Il me sourit avant de me laisser le passage, m'invitant à le rejoindre dans le petit salon. Il y faisait légèrement plus frais, et je sentais ma peau me piquoter. Il repris, me voyant frissonner : -" Au début, quoi qu'un face, on passe d'un état à l'autre. Et sous sa forme lupine, beaucoup sont, au début bien sûr, comme enragé. C'est pour cela que le début était ... Brutal. " J'allais redevenir louve ? A nouveau être droguée ? Noon. Non ! Mais heureusement, on m'apporta un manteau. Je l'enfilais rapidement avant de demander : -" Mais pourquoi ... Suis-je comme ça ? C'est insensé ! " -" Vois-tu, nous sommes tous loups-garou. Quand un de nous mord un simple humain, à la suite d'une espèce de grippe, vous devenez comme nous. Et notre existence doit rester secrète, bien sûre. Quand il fait chaud, nous devenons humain, et quand il fait froid, loup. Mais plus les années passent, plus il nous faut de la chaleur pour changer, et à la fin, arrive un jour ou c'est notre dernière année. Nous restons à jamais loups et vivons plus longtemps que nos chères compère, 15-2o ans, au mieux..." Je commençais lentement à comprendre. Je réfléchissais, assise, quand un vent frais s'engouffra par la fenêtre. Jeff me regarda un instant avant de comprendre : Mon côté lupin prenait le dessus. Je n'en avais plus que pour quelques seconde. La rage allait m'empêcher de voir le vrai. Je ris jaune. Ma peau s'étira. Quelques seconde plus tard, j'étais une louve sauvage, enragée. Les yeux braqués sur Jeff qui ne pouvait plus compter sur l'effet de surprise, les pattes ancrée dans le sol, la queue raide et basse, les babines retroussées en un rictus de folie. Mes muscles se tendirent d'un coup, je bondis, avant d'atterir sur l'Alpha, me semblait-il. Il me donna un coup de poig qui aurait put sans mal me briser une côte, si je n'avais pas fait un léger mouvement de côté, qui avait atténué le coup. Malgré tout je grognais et attrapais son bras avant de la secouer sauvagement. Il hurla. Je n'en prenais que plus de plaisir. J'entendis des pas et la porte s'ouvrir violemment. Une femme d'environ 25 ans, les cheveux presques identiques aux miens, les yeux sombres. Elle était fine et on sentait sa force. Elle me percuta sans hésiter et me donnais un coup de coude dans le museau. Tout le monde sait que cette partie est, chez les canidés, sensible. Je vis 36 chandelle mais ma mahcoire, sérrés sur le bras de l'homme, ne lacha pas prise. Elle ma prit par la peau du cou jusqu'a ce que la douleur soit suffisante pour m'interesser à elle. Je lâchais Jeff... Ma pire erreur. Il se leva, ignorant la douleur. A présent, ils étaient à deux contre moi, et malgré le fait que je les mordent de partout, je n'arrivais pas à les mordres pour tuer. La fille sortit alors un canif. Court, étincellant. Trop court pour tuer, mais assez pour me battre. Je focalisais mon attention sur elle. Bondit, ayant la ferme intention de l'attrapais à la gorge. Jeff m'attrapa une patte. Tira. Je me fracassais sur le sol d'un son mat. J'allais me relevais quand j'entendis un "vas-y". La lame me perfora le flanc. Pas entièrement, l'intention de la fille n'étant pas de me tuer ... enfin je supposais. Je battis faiblement des pattes. Une douleur sans nom s'insinua en moi. Je me roulais en boule. Mon poil devint souillé de sang. J'avais mal. Tellement mal. Trop mal. Je sentis quelqu'un retirer d'un geste rapide le lame et je couinais. Oui oui, couinais. Comme un lapin, un rat ou une petite souris. Un pauvre cri faible. J'enrageais. La blessure, malgré tout s'arrêtait vraiment rapidemment de saigner, et, une fois les deux lèvres de la plaie rassemblés, elle se cicatrisa en quelques minutes. Quelques minutes interminables pour moi, quelques minutes qui finirent de m'achever et me laissant haletante. La plaie était fermée. Je ne me relevais pas. Les yeux mis-clos. La femme ne disait rien. Elle devait avoir l'habitude de ce genre d'incidant. Jeff lui s'était levé. Etait partit. Je ne sais où, je ne sais pourquoi. J'essayais de me lever. Mes pattes obéïrent bien sagement. La queue basse, je rejoignis la salle de bain. Le dernier endroit où je m'étais sentie en sécurité. Mon corps était en pilote automatique. Je me laissais tomber sur le tapis, et j'entendis Jeff verouiller le verrou avant de dire : -" Ils ont annoncés beaucoup de froid pour les jours avenir. Et ce n'est pas ces quelques minutes qui vont la calmer... Elle est plus enragée que jamais ... " J'entendis également un soupir. La femme sans doute. Elle n'avait pas vraiment l'air convaincue de ses paroles. Peut être n'allas-je jamais me calmer. Peut être ils finiraient pas me tuer. Peut être allais-je devenir folle. Peut être. Jamais mon avenir ne m'avait parut aussi étrange, aussi incertain. Malgré moi je souris. Jamais ma vie ne m'avait parue aussi intérécente. Chapitre 4 Cette rage qui te ronge jour après jour ... Le lendemain matin, j'étais un peu mieux, mais, à ma grande surprise, toujours lupine. Je sus que sans mon épaisse fourrure, j'aurais frissonée. J'avais soif. Et terriblement faim. Je grattais un peu à la porte. Aboyait. Hurlait. Je n'étais pas vraiment en colère à la base. Mais je la sentais monter, monter, monter ... Je finis par défoncer la porte à coup de flanc. Libre. Ce mot résonnait en moi. Je sortie comme une furie. Mais je n'étais pas bête à ce point. Si je partais, ils allaient me retrouver. Je me cachais dans un fourré quand je les vis, tous les deux revenirs, discuter de milles choses qui ne m'interessaient pas. Enfin il se décida à aller me voir. Il ouvrir la porte. Hurler. Je ris comme un loup pouvait le faire. Cette fois-ci, je l'aurais. J'étais complètement cinglée. Mais la folie est douce.... Il se séparrèrent. Je pistais lentement Jeff. Lui, regardait chaque branche cassée, chaque trace, chaque odeur. Il courait presque. Je me faufilais à trois mètres bien maximum. Enfin, en terrain légèrement dégagé, je lui sautais dessus. Mes griffes lui labourèrent le dos. Mes crocs s'enfoncèrent avec un plaisir malsain dans son flanc. Il grogna. Sa main m'empoigna d'abord la forrure avant de chercher la jugulaire. Je lui mordis le poignet. Mais son autre main réussis à m'avoir. Il serra si fort que je n'arrivais plus à respirer. Mes poumons demandaient de l'air. Il serra. Malgré le fait que je mordais, griffais, hurlait, il ne lachait pas. Non, pas même une seconde. Je finis par tomber, des petits points noirs dansèrent devant mes yeux. Il dessera sa prise. Ses deux mains ensserèrent mon museau. Il me passa une ... muselière. La surprise m'arrêta un instant, et, il en profita sournoisement pour me passer un ... un collier. J'en restais muette. Un collier ? Il me prenait pour son toutou ou quoi ? Je grognais - ce qui, avec la muselière ressembla davantage a un gargouillis - et voulus lui lacérer le visage. Mais je n'avais pas vu qu'il avait attaché ma laisse à une branche. Le collier m'étrangla. Je me retrouvais sur le dos. Me relevais. J'étais épuisé, alors que je n'avais pas fait grand chose. Il s'approcha avant de me dire : -" Je suis encore désolé. On va te maintenir loup jusqu'a ce que ta rage passe. En entendant, tu gardera ce malheureux collier et cette muselière. Crois moi, on est tous passés par là..." Mon côté humain fut vraiment content qu'il m'explique. Mon côté lupin enrageait totalement. Muselée. J'étais muselée ! Je poussais un long soupire éloquent. Il me tenait en laisse, près de lui. Tous le voyage je trainais la patte. Ma aucune fois il n'a tiré sur la laisse. Je compris qu'il ne faisait ça par simple obligation. Nous arrivâmes à la maison en pierres brut. Mais, je ne sais pourquoi, il ne s'arrêta pas là. D'une petite préssion je le suivis. A chaque pas l'idée de lui arracher le bras m'envahissait. Mais j'avais cette stupide muselière. Je grognais. D'abord doucement puis de plus en plus fort, jusqu'a ce que celui-ci se tranforme en hurlement. Jeff me regarda un instant avant de me filer une pichnette sur la truffe. Je le regardais, surprise. Il me prenait pour son caniche ou quoi ? Je tirais sur la laisse, me rebellais... ...m'étranglais. Je soupirais avant de le suivre. Je vis au loin, un espèce d'enclos avec de hautes palissade. Je compris bien vite que c'était un enclos. Et que, pour me garder lupine, j'allais y passer la nuit. Il me ressera le collier. De sorte a ce que si je décide de sortir, il fallait que je trouve des doigts humains voulant bien me l'enlever. Il hésitait à me retirer la musellière. Il n'avait pas trod d'hésiter. S'il me l'enlevait, je le tuais. Pour de bon. Je ne m'étais jamais très bien battue ... Ni en loup ni en humain. Il me détacha la laisse. Me poussa dans l'enclos. Je grognais. Chapitre 6 Cette nuit là. Je regardais autour de moi. Toutes la palissade était griffée. Comme si beaucoup de loups étaient venus là. Labourés même. Je fis le tour au petit trot. Il y avait un petit morceau de boeuf. Le mot petit est bien mauvais d'ailleurs. Il était minuscule. Et j'étais muselé. D'ailleurs, cette foutue chose qui m'enserrait le museau, était en cuir. Un cuir rigide, dur, épais. Terriblement épais. La lanière était du même cuir, et je sus qu'il allait me falloir un sacré bout de temps avant de l'user. Je m'y attaquais donc, dès maintenant. Me frottant contre le bois je priais chaque seconde pour que ça casse. J'ai dut mettre deux heure pour cela. Voir trois. Je n'avais pas de montre voyez-vous. Mais la lanière cassa, et je m'en débarrassais. A l'instant même ou la muselière toucha le sol, je hurlais à la mort. De longues et interminables minutes. Quand, enfin, je cessais, je me rendis compte à quel point j'étais lasse. J'avalais en deux bouchée la morceau de viande, lapais l'eau à grands coup de langues, et me roulais en boule dans le coin le plus sombre. Ma colère se dissupait toujours quand je dormais. Mais je savais au fond de moi que quand je verrais le visage de Jeff, je voudrais le bouffer. Et la femme ? Je ne sais absolument pas où elle avait disparue. Je me rappelais qu'elle portait pluieurs chemises. Pour ne pas devenir lupine sans doute ... Ce soir là, je ne dormis que quelques heures, jusqu'a ce que l'aube étire ses doigts roses à l'horizon... Je me réveillais en sursaut, le poil trempé de sueur. Je faisais une fois de plus le tour de l'enclos quand je vis un miroir. Je me contemplais longtemps. J'étais une louve noire.. Toute noire. Parfaitement noire. Sûre ? Non. J'avais une tache sur le bout des griffes de la patte arrière gauche. Ah, et mes yeux. Comme quand j'étais humaine : deux billes - ce jour là - gris vert, assez claires. Ma truffe était noire vraiment, un noir vraiment profond, brillant d'humidité. J'y pensais un coup d'une longue langue rose. Enfin je vis Jeff arriver. Il souriait, me voyant alors sans muserolle. Mais je fus l'erreur de grogner. Il soupira. Me lança une grosse pièce de boeuf. Tourna les talons. Désespérée, je mangeais mon morceau de boeuf en ronchonnant avant d'aller me rouler en boule, la meilleure chose que j'avais à faire... Il était tard dans l'après midi, mais un vent de folie soufflait. Je courais, sautais, me roulait, mais après tout, m'ennuyais. De tant en temps, je hurlais à la mort, sautillais stupidement, buvais, sauter entièrement dans l'eau gelée, grognais contre le vent, aboyais comme un chien, couinais en voyant la porte qui restait close, de jours en jours. Je finis par essayer de défoncer la porte, à coup de flanc, même si je savais n'avoir aucune chance. Dans mes pires moments de folies, j'essayais de sauter par dessus la palissade. Il n'y avait rien de plus frustrant, que de ne plus être libre. Jeff venait toujours. Et ma colère passait. Comme il l'avait prédit. Au bout d'une longue semaine, il ne restait que quelques grognement, les oreilles sur la nuque, quand il me lançait de la viande. Ce fut un matin ou le soleil décida d'être vraiment printannier, qu'enfin je redevins humaine, avec un fort soulagement, je vous l'assure. J'hotais à toute vitesse le collier. J'étais nue, totalement nue, quand Jeff ouvrit la porte. Je crois que dans l'histoire, ce fut lui le plus géné de nous deux. Il me lança une serviette et détourna les yeux. Je ris doucement en m'enveloppant. Il me fit rentrer dans la maison. La pierre conservait une certaine fraîchaur, et je vis qu'il portait deux chemises, et un gilet doublé de polaire. Je souris en voyant ça. Me donnant des vêtements en cotons que j'enfilais vite fait, il me prépara une tasse de capuccino, dans un silence, qui ne me dérengeait pas. Il me servit le mug fumant que je pris entre mes mains. Malgré la chaleur, je n'étais vêtue que d'un léger T-shirt et d'un short. Enfin, il brisa ce silence... -" Encore désolé. - Pas de soucis. C'est vraiment bizarre de ne pas se contrôler ... - Mmm ... c'est la première que je vois quelqu'un réagir comme ça. Enfin, je veux dire qui se sert de son cerveau même enragé. C'est peu commum." Je souris simplement à sa remarque. Que lui dire ? Qu'a part cette rage qui te ronge, tu restes toi. Enfin, pour ma part. Ah oui... il y avait aussi cette douce folie meurtrière et combattante qui s'emparrait de moi. Il reprit : -" Au fait, je m'appelle Jeff, mais je te l'ai déjà je crois ... Et toi c'est comment ? " -" Jessie.... Mais pourquoi m'avoir mordue ? Moi ? " -" Parce que ... je ne sais pas vraiment. Tous étaient affamés et pour sûr ils allaient te tuer. Je ne sais pas pourquoi ils ne l'ont pas fait... sans doute leurs esprits humains les ont arrêtés à temps. " -" Mais tu n'y était pas ? " -" Si... ( Il rougit ) Mais je ne participais pas. Et malgré tout, je ne pouvais rien dire. Je les comprenais que trop bien, moi aussi j'aurais aimé plonger mes dents dans ta chair. Tu sens si bon ... J'aurais aimé sentir le sang couler dans ma gorge... Alors je n'ai rien fait. " -" Ah. Je vois. Je ne me suis pas encore excusée d'ailleurs de ... vous avoir ... mordue. " Je ne pensais pas avoir un jour à prononcer ça. J'avais mordue quelqu'un. J'avais gouter ça chair. J'avais aimé le goût âpre de fer. D'un revers de main il m'excusa. -" On a tous fait ça ... Enfin, d'habitude, c'est plus facile de les mater les autres ... t'es coriace ... mais tu sais pas vraiment te battre, je me trompe ? " -" Non ... faut dire que je ne me préparais pas à un tel avenir !" Il rit. D'un rire qui était sincère... Cela faisait longtemps que je n'avais pas rit moi aussi. Enfin il continua : -" Va falloir apprendre. Beaucoup de loups ... " Il ne put finir ça phrase. La porte s'ouvrit en claquant et un jeune homme rentra. Sans doute 2o ans, ou moins. Il avait des yeux bleus intenses, et des cheveux bruns en bataille. Il braqua son regard sur Jeff et attaqua : -" Astrid à enfin muter et Josh n'a pas réussit à se contrôler ... il l'a totalement saigné et ... " Il me remarqua. Me dévisagea impoliment, me fixant. J'allais protester quand je me rendis compte que je faisais la même chose. Je détournais un instant le regard. Il demanda immédiatement à Jeff : -" Encore une nouvelle ? " -" C'est celle de la neige Matt. Celle que Coblay as trainé sur plusieurs mètres." Il me fit un sourire d'ange et je remarquais que, malgré la différence de couleur, ils avaient la même tristesse. Je me lui tendis une main avant de dire : -" Jessie. " -" Matthiew. " Il me la serra, avant de reprendre : -" Oui, donc il l'a saigné et Jack l'a poussé dans le ravin et ... il est bloqué. " Jeff rit un instant avant de lui répondre : -" Bah, laisse-le un temps, il se contrôlera bien mieux après réflexion. " Ce fameux Matthew rit un instant et sorti. Je restais un moment interloqué par ses paroles. Je réfléchis. Jeff devait avoir 3o, 35 ans à tous casser. Matthiew, 2o ans ou moins. Tous finiraient par rester loup. Tous, moi y compris... | |
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